Couverture -- Page de titre -- Prologue -- 1 - La famille : un chantier très large, non un cahier des charges -- 2 - La famille : les mots pour le dire -- 3 - Homme et femme -- 4 - Époux et épouse -- 5 - Père -- 6 - Mère -- 7 - Frères -- 8 - Sœur -- 9 - Cousinage et belle-famille -- 10 - Le messie entre père et mère -- 11 - Le messie, époux et frère -- 12 - Questions et paradoxes -- Épilogue -- Copyright.
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International audience ; Les démarches de design des politiques publiques n'ont cessé de se développer dans les pays de l'OCDE depuis quinze ans, au point de constituer un nouvel engouement. Toutefois ces démarches, fortes de promesses attirantes, reposent sur des processus un peu mystérieux, sur des logiques mal saisissables par le profane et peu explicitées par les designers au-delà de quelques grands principes. Cet article tente d'aller au-delà et de saisir la logique sous-jacente aux pratiques des designers. Pour cela, nous confrontons dix cas de démarches de design de politiques publiques, étudiés au cours d'un projet ANR, à l'une des méthodes célèbres de design thinking, la méthode du Double Diamant, formalisée dès 2004 par le Design Council, avant celles du NESTA, du Mind Lab ou d'IDEO. Cette méthode pionnière présente une certaine originalité (elle est moins réductible que les autres à une méthode-type) et elle présente l'intérêt d'être tout à la fois très rassurante pour les décideurs publics (elle semble emmener d'un problème à une solution en passant par un diagnostic intermédiaire) et de se présenter sous la forme d'un cartésianisme créatif, l'étude du problème comme celui des solutions envisageables donnant lieu à des phases d'exploration-divergence créative, suivies à chaque fois d'une phase de convergence (vers le diagnostic et vers la mise en place de solutions). Nous montrons d'abord que la belle alternance de phases de divergence et de convergence que met en avant le Double Diamant ne se retrouve pas sur nos cas : le cartésianisme créatif ne tient pas. En rentrant plus finement dans la méthode du Double Diamant, au niveau des outils mobilisés par les designers à chaque phase, nous montrons que la méthode du Double Diamant ne propose pas un enrichissement mais une véritable subversion, cohérente et féconde, du raisonnement cartésien. Mots-clés Design thinking, innovation publique, méthodes de design, pratiques de design, design as practice, Double Diamant.
International audience ; Les démarches de design des politiques publiques n'ont cessé de se développer dans les pays de l'OCDE depuis quinze ans, au point de constituer un nouvel engouement. Toutefois ces démarches, fortes de promesses attirantes, reposent sur des processus un peu mystérieux, sur des logiques mal saisissables par le profane et peu explicitées par les designers au-delà de quelques grands principes. Cet article tente d'aller au-delà et de saisir la logique sous-jacente aux pratiques des designers. Pour cela, nous confrontons dix cas de démarches de design de politiques publiques, étudiés au cours d'un projet ANR, à l'une des méthodes célèbres de design thinking, la méthode du Double Diamant, formalisée dès 2004 par le Design Council, avant celles du NESTA, du Mind Lab ou d'IDEO. Cette méthode pionnière présente une certaine originalité (elle est moins réductible que les autres à une méthode-type) et elle présente l'intérêt d'être tout à la fois très rassurante pour les décideurs publics (elle semble emmener d'un problème à une solution en passant par un diagnostic intermédiaire) et de se présenter sous la forme d'un cartésianisme créatif, l'étude du problème comme celui des solutions envisageables donnant lieu à des phases d'exploration-divergence créative, suivies à chaque fois d'une phase de convergence (vers le diagnostic et vers la mise en place de solutions). Nous montrons d'abord que la belle alternance de phases de divergence et de convergence que met en avant le Double Diamant ne se retrouve pas sur nos cas : le cartésianisme créatif ne tient pas. En rentrant plus finement dans la méthode du Double Diamant, au niveau des outils mobilisés par les designers à chaque phase, nous montrons que la méthode du Double Diamant ne propose pas un enrichissement mais une véritable subversion, cohérente et féconde, du raisonnement cartésien. Mots-clés Design thinking, innovation publique, méthodes de design, pratiques de design, design as practice, Double Diamant.
Alors que les dynamiques territoriales d'agglomération des activités et d'innovation sont : 1) souvent abordées comme des dynamiques spontanées, qui relèvent de différences de ressources entre territoires (nouvelle économie géographique) ou de dynamiques endogènes propres à un territoire et à son histoire (économie géographique institutionnelle, économie géographique évolutionniste, école des proximités) ; 2° parfois abordées comme des dynamiques résultant d'initiatives délibérées mais venant toujours du territoire lui-même et de ses acteurs (toujours dans une logique d'endo-genèse territoriale), - nous proposons ici d'examiner le cas où des cadres institutionnels exogènes au territoire tentent de s'imposer à lui, d'intensifier ou de ré-orienter les dynamiques territoriales à l'œuvre. Quoique peu étudié comme tel, ce cas de figure est déjà très répandu (politiques publiques de clusters, par exemple) et ne cesse de gagner en importance (notamment à travers les politiques publiques territoriales énoncées par des autorités supra-territoriales). L'article étudie le cas des stratégies régionales d'innovation en France, des stratégies dont les règles d'élaboration et de formulation sont imposées depuis 2000 par la Commission européenne à toutes les régions européennes qui veulent pouvoir bénéficier, au titre de l'innovation, des très importants financements du FEDER".Partant de ce cas, il s'efforce d'apporter des éléments de réponse à quatre des grandes questions qui se posent dans les rapports entre dynamiques territoriales endogènes et cadrages institutionnels exogènes au territoire :1. Les cadrages institutionnels exogènes sont-ils porteurs de représentations, implicites ou explicites, des dynamiques territoriales actuelles ou des dynamiques territoriales visées et souhaitables à terme ? Sont-ils contraignants ou respectueux des dynamiques territoriales existantes ?2. Comment les territoires, avec leurs dynamiques endogènes, intègrent-ils ces règles ou y réagissent ? Rétroagissent-ils sur la conception des règles ...
Alors que les dynamiques territoriales d'agglomération des activités et d'innovation sont : 1) souvent abordées comme des dynamiques spontanées, qui relèvent de différences de ressources entre territoires (nouvelle économie géographique) ou de dynamiques endogènes propres à un territoire et à son histoire (économie géographique institutionnelle, économie géographique évolutionniste, école des proximités) ; 2° parfois abordées comme des dynamiques résultant d'initiatives délibérées mais venant toujours du territoire lui-même et de ses acteurs (toujours dans une logique d'endo-genèse territoriale), - nous proposons ici d'examiner le cas où des cadres institutionnels exogènes au territoire tentent de s'imposer à lui, d'intensifier ou de ré-orienter les dynamiques territoriales à l'œuvre. Quoique peu étudié comme tel, ce cas de figure est déjà très répandu (politiques publiques de clusters, par exemple) et ne cesse de gagner en importance (notamment à travers les politiques publiques territoriales énoncées par des autorités supra-territoriales). L'article étudie le cas des stratégies régionales d'innovation en France, des stratégies dont les règles d'élaboration et de formulation sont imposées depuis 2000 par la Commission européenne à toutes les régions européennes qui veulent pouvoir bénéficier, au titre de l'innovation, des très importants financements du FEDER".Partant de ce cas, il s'efforce d'apporter des éléments de réponse à quatre des grandes questions qui se posent dans les rapports entre dynamiques territoriales endogènes et cadrages institutionnels exogènes au territoire :1. Les cadrages institutionnels exogènes sont-ils porteurs de représentations, implicites ou explicites, des dynamiques territoriales actuelles ou des dynamiques territoriales visées et souhaitables à terme ? Sont-ils contraignants ou respectueux des dynamiques territoriales existantes ?2. Comment les territoires, avec leurs dynamiques endogènes, intègrent-ils ces règles ou y réagissent ? Rétroagissent-ils sur la conception des règles qui tentent de s'imposer à eux de l'extérieur ? Parviennent-ils à infléchir ces règles dans le sens d'une plus grande prise en compte de leurs dynamiques propres ?3. Comment ces cadrages institutionnels, exogènes aux territoires et conçus pour s'imposer à plusieurs territoires à la fois, sont-ils conçus par les autorités supra-territoriales agissantes ?4. Enfin, quels impacts – qualitatifs (en terme d'orientations) ou quantitatifs (en terme d'importance relative) – ont ces cadrages institutionnels sur les dynamiques territoriales (y compris les dynamiques endogènes) ?
Reviews the payment environment and "proliferation" of new payment services on the market. Highlights the cost reduction benefits to financial institutions of cash replacement. Defines the scope of digital money as encompassing both electronic purse money and software money. The fundamental differences in basic philosophy, design principles and technical choices of the variety of approaches to electronic cash are evaluated. Three key directions are identified to accelerate the take‐up of digital money. Urges that the regulatory regime necessary to ensure financial integrity of non‐bank issuers is developed without stifling innovation and competition or consumer confidence. EU commission directives and the findings of a multinational alliance of banking institutions are reviewed and recommendations given for new electronic purse products. Pinpoints several useful lessons which have been learnt from electronic purse experiences to date.
The importance of proximity in the field of innovation has been highlighted, notably, in studies which emphasize the growing role of the third mission of the universities, namely, regional economic development. Using an empirical approach, we have attempted to gain an insight into the ways in which networks involving local economic and academic actors are created. This study focuses on France, where the State has recently promoted an aggressive policy designed to develop clusters and reform higher education and research, with a view to bringing together universities, creating centres of excellence, research networks at the local level and promoting connections of both to clusters. The study reveals the existence of a wide variety of configurations and, in spite of globally positive dynamics, highlights areas in which insufficiently well coordinated governmental approaches could be improved. The study also underlines a number of hitherto neglected aspects: a less global approach to institutions should be taken, and analyses of the variety of possible links between science and innovation should be more nuanced. Lastly, the study highlights a profound transformation in the approaches taken by governmental agencies.
The importance of proximity in the field of innovation has been highlighted, notably, in studies which emphasize the growing role of the third mission of the universities, namely, regional economic development. Using an empirical approach, we have attempted to gain an insight into the ways in which networks involving local economic and academic actors are created. This study focuses on France, where the State has recently promoted an aggressive policy designed to develop clusters and reform higher education and research, with a view to bringing together universities, creating centres of excellence, research networks at the local level and promoting connections of both to clusters. The study reveals the existence of a wide variety of configurations and, in spite of globally positive dynamics, highlights areas in which insufficiently well coordinated governmental approaches could be improved. The study also underlines a number of hitherto neglected aspects: a less global approach to institutions should be taken, and analyses of the variety of possible links between science and innovation should be more nuanced. Lastly, the study highlights a profound transformation in the approaches taken by governmental agencies.
International audience ; Les réformes du système de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) en France se sont accélérées depuis 2006 et ont produit une série de dispositifs, institutionnels, juridiques, financiers, conçus au niveau national, - PRES, RTRA, Pôles de compétitivité, loi LRU, Plan Campus, Initiatives d'excellence -, qui ont pour but explicite de remodeler le paysage universitaire, dans ses structures mais également dans ses stratégies, ses activités et ses fonctionnements. Mais, parallèlement, la reconfiguration du système ESR devient un objet d'intérêt pour d'autres acteurs publics que les tutelles nationales, à un niveau régional et infra-régional. Les Collectivités territoriales se veulent en effet, de plus en plus, des acteurs importants du développement universitaire, qu'elles voient comme un levier dans leurs stratégies de développement économique territorial. Comment, dans ces conditions, les établissements universitaires et leurs membres jouent-ils de la multitude des dispositifs mis à leur disposition, et des intérêts variés, parfois antagonistes, des acteurs publics qui les entourent de leur sollicitude ? Comment leurs stratégies en sont-elles impactées ? Autrement dit, on peut se demander si les grandes réformes nationales suffisent à imposer des cadres incitatifs ou contraignants pour que les schémas mis au point au niveau national prennent effet de manière uniforme sur les territoires, ou si celles-là ne constituent que des cadres suffisamment plastiques pour qu'y soient intégrés d'autres intérêts et d'autres logiques, propres aux territoires, et à ses acteurs. Mais on peut également renvoyer dos à dos ces deux explications en se demandant si l'évolution du système ESR français, à court et moyen terme, n'est pas mû par des logiques internes plus puissantes que les injonctions et les incitatifs des tutelles nationales et des collectivités territoriales. A travers ces questions, c'est le problème de l'impact de " réformes " nationales et des modalités de pilotage du système universitaire, qui est posé. Mais ce sont aussi les questions plus générales de la territorialisation de l'action publique, et des conditions d'une gouvernance multi-niveaux, qui sont explorées. On s'appuie sur deux types de matériau empirique : d'une part, une étude menée en 2008 sur l'articulation entre trois types de dispositifs (PRES, RTRA, Pôles de compétitivité), sur quatre régions françaises ; d'autre part, une mission d'accompagnement de l'élaboration du schéma stratégique à 10 ans d'une université moyenne, conduite en 2010 à la demande des collectivités territoriales concernées. En termes de résultats, on montre la diversité des configurations issues des grandes réformes nationales, et on tente d'en présenter les facteurs explicatifs. Les pratiques constatées sont confrontées aux objectifs initiaux de la politique nationale. Néanmoins, malgré l'écart entre une réalité territoriale diversifiée et une vision politique qui a sous-tendu la mise en place des réformes, apparaît le caractère structurant des nouveaux dispositifs, notamment des PRES, qui est mis en évidence sur un cas empirique. Finalement l'autonomie des universités ne peut se déployer qu'à l'intérieur de ces cadres, ce qui était l'objectif recherché initialement, mais les établissements sont-ils toujours en mesure d'utiliser cette marge de manœuvre ?
The importance of proximity in the field of innovation has been highlighted, notably, in studies on the Triple Helix which emphasize the growing role of the third mission of the universities, namely, regional economic development. Using an empirical approach, we have attempted to gain an insight into the ways in which networks involving local economic and academic actors are created. This study focuses on France, where the State has recently promoted an aggressive policy designed to develop clusters and reform higher education and research by, amongst other things, setting up new regional bodies with a view to bringing together universities and creating centres of excellence networks at the local level. The study reveals the existence of a wide variety of configurations in the regions analyzed and, in spite of globally positive dynamics, highlights areas in which insufficiently well coordinated governmental approaches could be improved. The study also underlines a number of hitherto neglected aspects of the Triple Helix model: the model should take a less global approach to institutions, and analyses of the variety of possible links between science and innovation should be more nuanced. Lastly, the study highlights a profound transformation in the approaches taken by governmental agencies.
The importance of proximity in the field of innovation has been highlighted, notably, in studies on the Triple Helix which emphasize the growing role of the third mission of the universities, namely, regional economic development. Using an empirical approach, we have attempted to gain an insight into the ways in which networks involving local economic and academic actors are created. This study focuses on France, where the State has recently promoted an aggressive policy designed to develop clusters and reform higher education and research by, amongst other things, setting up new regional bodies with a view to bringing together universities and creating centres of excellence networks at the local level. The study reveals the existence of a wide variety of configurations in the regions analyzed and, in spite of globally positive dynamics, highlights areas in which insufficiently well coordinated governmental approaches could be improved. The study also underlines a number of hitherto neglected aspects of the Triple Helix model: the model should take a less global approach to institutions, and analyses of the variety of possible links between science and innovation should be more nuanced. Lastly, the study highlights a profound transformation in the approaches taken by governmental agencies.
Le projet de recherche consistait, à partir de l'étude de quelques cas concrets sélectionnés avec l'aide des responsables de la DIACT (cinq SPL repérés comme innovants), à caractériser les formes d'action collective en émergence, en identifiant les types de stratégies territoriales, et en mettant en évidence les variables-clés et les moteurs de la dynamique observée d'innovation et d'activation de l'innovation. Parallèlement, il s'agissait de s'interroger sur les impacts de ces actions, à la fois directement sur les stratégies des entreprises concernées, mais aussi, plus indirectement, sur la construction de compétences, internes ou externes aux entreprises, détectées ou développées à l'occasion de ces actions. Les principaux résultats de la recherche peuvent être résumés comme suit : - La coopération qu'organisent les SPL entre les acteurs économiques du territoire n'a rien de naturel. Sans dénier le rôle important que peuvent jouer la création institutionnelle, les moyens de la structure, le volontarisme et les caractéristiques personnelles des animateurs, l'action d'un SPL s'inscrit toujours comme un moment dans une histoire collective engagée bien avant lui et comme le fait d'un acteur sur le territoire concerné, parmi de nombreux autres. Aussi, les attentes à l'égard des SPL doivent-elles être relativement modestes et les formes d'évaluation de leur action supposent-elles toujours de replacer cette action dans cette histoire et ce réseau d'acteurs propres au territoire considéré. - Les actions engagées par les SPL se caractérisent certes par une grande diversité, qui est à relier à la vocation "généraliste" des SPL. Mais il importe avant tout, pour notre propos, de distinguer les actions qui visent à stimuler directement et délibérément la compétitivité par l'innovation, de celles qui visent à stimuler d'autres formes de compétitivité (coûts, délais, qualité). Si ces dernières peuvent aussi avoir, de façon incertaine, indirecte et différée, certains effets en matière de stimulation de l'innovation, il est ...
Le projet de recherche consistait, à partir de l'étude de quelques cas concrets sélectionnés avec l'aide des responsables de la DIACT (cinq SPL repérés comme innovants), à caractériser les formes d'action collective en émergence, en identifiant les types de stratégies territoriales, et en mettant en évidence les variables-clés et les moteurs de la dynamique observée d'innovation et d'activation de l'innovation. Parallèlement, il s'agissait de s'interroger sur les impacts de ces actions, à la fois directement sur les stratégies des entreprises concernées, mais aussi, plus indirectement, sur la construction de compétences, internes ou externes aux entreprises, détectées ou développées à l'occasion de ces actions. Les principaux résultats de la recherche peuvent être résumés comme suit : - La coopération qu'organisent les SPL entre les acteurs économiques du territoire n'a rien de naturel. Sans dénier le rôle important que peuvent jouer la création institutionnelle, les moyens de la structure, le volontarisme et les caractéristiques personnelles des animateurs, l'action d'un SPL s'inscrit toujours comme un moment dans une histoire collective engagée bien avant lui et comme le fait d'un acteur sur le territoire concerné, parmi de nombreux autres. Aussi, les attentes à l'égard des SPL doivent-elles être relativement modestes et les formes d'évaluation de leur action supposent-elles toujours de replacer cette action dans cette histoire et ce réseau d'acteurs propres au territoire considéré. - Les actions engagées par les SPL se caractérisent certes par une grande diversité, qui est à relier à la vocation "généraliste" des SPL. Mais il importe avant tout, pour notre propos, de distinguer les actions qui visent à stimuler directement et délibérément la compétitivité par l'innovation, de celles qui visent à stimuler d'autres formes de compétitivité (coûts, délais, qualité). Si ces dernières peuvent aussi avoir, de façon incertaine, indirecte et différée, certains effets en matière de stimulation de l'innovation, il est clair que si l'on entend privilégier l'innovation, c'est le premier type d'actions qu'il convient d'encourager. Telles qu'observées sur nos terrains, les actions des SPL qui visent directement l'innovation sont intéressantes en ce qu'elles sont distinctes et complémentaires des actions des pôles de compétitivité et permettent, de ce fait, d'engager les PME dites traditionnelles, à l'implication problématique dans les pôles de compétitivité, sur la voie de l'innovation. - Les dynamiques de développement des coopérations soutenues par les SPL s'appuient certes sur des dispositifs institutionnels et organisationnels, mais aussi sur des acteurs aux caractéristiques et aux compétences particulières, qui contribuent à "traduire" les visions des différentes parties en présence, à explorer les contours d'un intérêt commun, à susciter les comportements coopératifs. - Les résultats de ces processus, difficilement objectivables, s'expriment en termes de renforcement des interfaces entre les grandes fonctions de l'entreprise ( exploration du marché/conception/fabrication/valorisation), ce qui participe à un effet de "localisation" des activités, - donc des emplois-, et d'attractivité du territoire. Ils s'expriment aussi en termes d'"apprentissages de la mutualisation", tant du côté des animateurs que des industriels. Les mutualisations observées sont en revanche peu développées en ce qui concerne la valorisation et le développement des compétences sur le territoire. - Ces éléments d'analyse conduisent à distinguer deux voies complémentaires pour l'avenir des SPL : l'intérêt d'un soutien à l'action généraliste des SPL, efficace, en capitalisant sur l'expérience acquise ; la nécessité d'un soutien plus ciblé aux actions des SPL stimulant une "innovation industrialisante" pour des PME qui n'ont pas un accès naturel aux projets abrités par les Pôles de compétitivité.
Différents enseignements, à valider sur d'autres SPL, se dégagent des deux investigations conduites sur le Pôle des Technologies Médicales de Saint-Etienne et le SPL de Sainte-Sigolène. On peut les résumer comme suit : - la coopération entre entreprises qu'organisent les SPL n'a rien de naturel. Sans dénier le rôle important que peuvent jouer les moyens de la structure, le volontarisme et les caractéristiques personnelles des animateurs, cette coopération s'inscrit dans une histoire et un contexte propres au territoire concerné, qui en préparent et en conditionnent fortement la possibilité. - L'hypothèse d'un développement propre, " organique ", des actions des SPL, d'une phase de simple mutualisation de moyens, vers une phase de maturité, caractérisée par une orientation vers l'innovation collective, semble contredite par les deux cas étudiés où ce dernier type d'actions est développé dès le début,- sans que le premier type soit forcément exclu. - Derrière la variété des actions engagées, on peut distinguer deux formes principales : l'exploration et la formulation des enjeux stratégiques (à travers des réflexions collectives ou des études externes), la conduite de projets de R&D. Toutefois, il est frappant que ces actions coopératives s'arrêtent toujours en amont de l'innovation produit ou process à proprement parler, qui ne fait pas l'objet d'une mutualisation. - Les apprentissages réalisés par les industriels sont de nature variée - parfois inattendus -, et d'importance diversifiée, voire absents. En tout état de cause, ils sont difficiles à cerner et ne résultent pas mécaniquement des actions engagées. - Les formes d'action engagées et leurs résultats sont également à relier à des caractéristiques personnelles des membres de la structure d'animation (profil de compétence et de légitimité), qui les conduisent à investir de manière diversifiée les terrains de l'animation et de la gestion de projet, de l'insertion institutionnelle, de la structuration des contenus d'actions coopératives.