Philippe Askenazy, Les décennies aveugles : emploi et croissance, 1970-2010: Paris, Seuil, 2011
In: Travail et emploi, Heft 131, S. 140-142
ISSN: 1775-416X
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In: Travail et emploi, Heft 131, S. 140-142
ISSN: 1775-416X
In: Lettre de l'OFCE, Band 44, Heft 1, S. 181-209
A la suite d'un choc, le processus d'ajustement d'une économie dépend du régime de change mais aussi de la politique monétaire. En change flexible, le taux de change peut varier fortement à la suite d'un choc, ce qui peut être stabilisant comme déstabilisant. En change géré — SME ou UEM — la fixité des changes doit être compensée par un ajustement différent des variables réelles et nominales. Le présent article illustre de façon théorique à l'aide d'une maquette la différence dans la dynamique des ajustements dans un régime de monnaie unique en Europe et les deux autres régimes de change envisageables: les changes flexibles ou le Système monétaire européen. Il permet de comparer les propriétés stabilisatrices des trois régimes de change à court comme à long terme, selon le type de choc et selon le pays touché. Aucun régime ne domine totalement les autres du point de vue de la stabilisation macroéconomique. En l'absence d'incertitudes, lors de chocs permanents d'offre ou de demande, le meilleur régime pour le pays dominant est le système dans lequel il domine (le SME) puis vient le régime de changes flexibles. Les pays dominés préfèrent le système où ils fixent leur politique monétaire (changesJLexibles) mais l'UEM est préférable au SME. Le passage à l'UEM entraîne une perte d'utilité du pays dominant par rapport à sa situation au sein du SME. Il représente au contraire un gain pour les pays dominés.
In: Lettre de l'OFCE, Band 42, Heft 1, S. 135-158
Cet article se propose de discuter de la dynamique de la transition de la Russie vers une économie de marché. Si, depuis 1987, les réformes se sont succédées pour tenter d'améliorer la situation économique, celles-ci ont jusqu'à présent entraîné de nombreux déséquilibres. En 1992, suite à l'éclatement de l'Union Soviétique, la Russie s'est s'engagée dans des réformes radicales qui rappellent celles entreprises dans les anciennes démocraties populaires. A court terme, les effets en seront aussi similaires : hausse du chômage, hausse des prix, baisse du pouvoir d'achat des revenus, réduction de la demande adressée aux entreprises. La désorganisation de la production est aggravée par les tensions entre les Républiques. A moyen terme, la croissance dépendra en grande partie du renouvellement d'un capital obsolète, grâce à l'importation de biens d'équipements modernes. Pour cerner les effets d'un tel renouvellement, nous avons construit une maquette décrivant l'économie russe en deux secteurs en déséquilibre. Parmi les principaux résultats, on retiendra que si une aide permet d'améliorer la croissance, une ouverture accrue des partenaires de la Russie aux produits traditionnels serait encore plus favorable car elle allégerait les contraintes de débouchés qui pèsent sur le secteur traditionnel en déclin, tout en autorisant des importations de biens d'équipement modernes.
World Affairs Online
In: Chronique internationale de l'IRES, Band 176, Heft 4, S. 3-7
ISSN: 1285-087X
In: Informations sociales, Band 180, Heft 6, S. 32-40
Depuis le déclenchement de la Grande récession en 2008, la situation économique et sociale des jeunes s'est fortement dégradée en Europe. De très fortes différences existent toutefois entre les pays ainsi que selon le genre, le niveau de qualification, la nationalité ou l'origine nationale. Pour analyser les évolutions, il convient de distinguer la récession de la période 2008-2009, à laquelle une majorité de pays a réagi par des mesures de relance en 2009, du tournant de l'austérité entamé à partir de 2010 dans certains pays puis adopté par d'autres ensuite. Lors de la première période, l'emploi des jeunes a surréagi à la conjoncture. Les jeunes hommes, en particulier les moins qualifiés, ont été fortement frappés, en raison de leur surreprésentation dans les emplois temporaires de la construction et de l'industrie. Le relais de la crise externe initiale par des politiques d'austérité à partir de 2010 transforme la situation. Les jeunes femmes, davantage présentes dans le secteur des services, semblent désormais davantage payer le prix des restrictions budgétaires. Les indicateurs de l'emploi, du chômage et de la pauvreté sont également préoccupants en ce qu'ils indiquent un approfondissement des difficultés et le caractère durable de situations d'exclusion. Les rares mesures pour y faire face semblent désarmées par les politiques de restriction budgétaire.
In: La revue de l'IRES, Band 73, Heft 2, S. 69-98
In: La revue de l'IRES, Band 72, Heft 1, S. 3-28
After Maastricht: Which economic policies in Europe? The Maastricht Treaty presents Europe with the difficult problem of economic policy organization in Europe in a transitory stage as well as in the working of a single currency zone. Two points of view conflict: some argue that the construction of Europe should help foster an active economic policy towards growth. By contrast, the Maastricht agreement opts for a « virtuous » economic policy in Europe by adopting rigorous criteria for public debt and deficits and also by setting up an independent central bank. Agreements plan a transitory stage that will dictate economic policy for the European countries. This stage appears in a context of weak growth. By now, 1 0 of the 1 2 EC countries do not fulfill the Maastricht criteria and must apply restrictive economic policy. This is difficult to justify for some countries, that despite a large public debt, have a balance with the rest of the World. The fiscal adjustment required is extremely strong for some countries: 7.5 points in GDP for Italy, 7 points for Belgium and Greece, 2 points for Ireland. A simulation carried out with the MIMOSA model, shows that, if those countries applied a policy which represents half of what is needed to achieve the Treaty's criteria, the rate of growth of Europe would be 0,3 % lower during the first three years and its level 1 .5 % lower than its baseline in 1999. This economic policy would have a very recessive impact on the countries, but the aim of a public debt lower than 60% of GDP would not be achieved. That does not augur well for economic policy organization in the European Union. The treaty plans that an independent central bank be put in charge of price stability above all. Countries won't have any influence on monetary policy but let it to rigorous policy advocate. By contrast, countries won't have to be careful to their external balance neither to fear unfavourable expectations of exchange rate. This freedom could be useful but also risky if each country undertakes a boom. ...
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After Maastricht: Which economic policies in Europe? The Maastricht Treaty presents Europe with the difficult problem of economic policy organization in Europe in a transitory stage as well as in the working of a single currency zone. Two points of view conflict: some argue that the construction of Europe should help foster an active economic policy towards growth. By contrast, the Maastricht agreement opts for a « virtuous » economic policy in Europe by adopting rigorous criteria for public debt and deficits and also by setting up an independent central bank. Agreements plan a transitory stage that will dictate economic policy for the European countries. This stage appears in a context of weak growth. By now, 1 0 of the 1 2 EC countries do not fulfill the Maastricht criteria and must apply restrictive economic policy. This is difficult to justify for some countries, that despite a large public debt, have a balance with the rest of the World. The fiscal adjustment required is extremely strong for some countries: 7.5 points in GDP for Italy, 7 points for Belgium and Greece, 2 points for Ireland. A simulation carried out with the MIMOSA model, shows that, if those countries applied a policy which represents half of what is needed to achieve the Treaty's criteria, the rate of growth of Europe would be 0,3 % lower during the first three years and its level 1 .5 % lower than its baseline in 1999. This economic policy would have a very recessive impact on the countries, but the aim of a public debt lower than 60% of GDP would not be achieved. That does not augur well for economic policy organization in the European Union. The treaty plans that an independent central bank be put in charge of price stability above all. Countries won't have any influence on monetary policy but let it to rigorous policy advocate. By contrast, countries won't have to be careful to their external balance neither to fear unfavourable expectations of exchange rate. This freedom could be useful but also risky if each country undertakes a boom. To prevent this, the Treaty imposes limits on debt and deficit, without taking into account short run or structural situations, which can call for more freedom. The Maastricht agreement can contribute to impulse growth in Europe, but at the present stage, it does not plan satisfactory co-ordination between the ECB, responsible for the monetary policy and the thirteen fiscal authorities. New agreements, instituting co-ordination of all economic policy instruments are needed. ; Le Traité de Maastricht pose avec acuité le problème de l'organisation de la politique économique en Europe, tant en ce qui concerne la phase de transition, qu'en ce qui concerne le fonctionnement d'une zone à monnaie unique. Sur le fond, deux points de vue s'opposent : pour les uns, la construction de l'Europe doit permettre la renaissance d'une politique économique active tournée vers la croissance. Pour les autres, au contraire, l'Europe doit être libérale. Les accords de Maastricht optent très clairement pour une politique économique « vertueuse », notamment en adoptant des critères rigoureux de dettes et de déficits publics et en mettant en place une Banque centrale indépendante. Les accords prévoient une phase transitoire durant laquelle la politique économique des différents pays sera dictée par la nécessité de satisfaire aux conditions qui permettront d'accéder à l'UEM. Cette phase intervient dans une période où les perspectives de croissance sont déjà médiocres. Actuellement, 10 pays sur 12 ne satisfont pas ces conditions et devraient pratiquer une politique économique plus restrictive. Ceci est difficilement justifiable pour certains pays qui, malgré une dette publique importante, ont un solde extérieur excédentaire. Ces critères imposent de plus une politique économique pro-су clique. L 'ajustement budgétaire requis par une application stricte des critères est extrêmement fort pour certains pays : 7, 5 points de PIB en Italie, 7 points en Belgique et en Grèce, 2,5 points en Irlande. Une simulation, réalisée à l'aide du modèle MIMOSA, montre que, si les pays concernés mettaient en œuvre une politique représentant la moitié de ce qui ~ést nécessaire, le taux décroissance du PIB de la CE serait plus bas de 0,3 % environ chacune des trois premières années et son niveau resterait inférieur de 1,4% à son niveau du compte central en 1999. Pour les pays concernés, cette politique aurait un effet récessif important ; l'objectif d'une dette publique à 60% du PIB en 1999 reste hors d'atteinte. La manière dont est organisée la convergence laisse mal augurer de l'organisation de la politique économique dans l'Union européenne. Le Traité prévoit une Banque centrale européenne (ВСЕ) indépendante, chargée avant tout de la stabilité des prix. La France ne retrouvera pas une influence sur sa politique monétaire mais l'abandonnera à des partisans de politiques rigoureuses. Les pays n'auront plus à leur disposition les armes du taux d'intérêt et du taux de change, mais n'auront plus à se soucier directement de leur solde extérieur, ni à craindre les anticipations défavorables des spéculateurs. Il y a là un degré de liberté utile mais aussi un risque potentiel que chaque pays pratique une politique trop expansionniste. En réaction, le Traité impose des limites contraignantes à la dette et au déficit publics, sans tenir assez compte des considérations conjoncturelles ou structurelles, qui peuvent rendre nécessaire que ces barrières soientfranchies, temporairement ou durablement. L 'accord de Maastricht peut contribuer à terme à impulser la croissance en Europe, mais, dans son état actuel, il ne prévoit pas une coordination satisfaisante de la politique économique en Europe entre la ВСЕ responsable de la politique monétaire et les treize détenteurs de pouvoir budgétaire. De nouveaux accords, instituant la coordination de l'ensemble des instruments de politiques économiques, sont donc nécessaires. On ne pourra faire l'économie d'un débat de fond sur l'organisation et les objectifs de /apolitique économique en Europe.
BASE
In: Lettre de l'OFCE, Band 43, Heft 1, S. 273-305
After Maastricht: Which economic policies in Europe?
The Maastricht Treaty presents Europe with the difficult problem of economic policy organization in Europe in a transitory stage as well as in the working of a single currency zone. Two points of view conflict: some argue that the construction of Europe should help foster an active economic policy towards growth. By contrast, the Maastricht agreement opts for a « virtuous » economic policy in Europe by adopting rigorous criteria for public debt and deficits and also by setting up an independent central bank.
Agreements plan a transitory stage that will dictate economic policy for the European countries. This stage appears in a context of weak growth. By now, 1 0 of the 1 2 EC countries do not fulfill the Maastricht criteria and must apply restrictive economic policy. This is difficult to justify for some countries, that despite a large public debt, have a balance with the rest of the World. The fiscal adjustment required is extremely strong for some countries: 7.5 points in GDP for Italy, 7 points for Belgium and Greece, 2 points for Ireland. A simulation carried out with the MIMOSA model, shows that, if those countries applied a policy which represents half of what is needed to achieve the Treaty's criteria, the rate of growth of Europe would be 0,3 % lower during the first three years and its level 1 .5 % lower than its baseline in 1999. This economic policy would have a very recessive impact on the countries, but the aim of a public debt lower than 60% of GDP would not be achieved. That does not augur well for economic policy organization in the European Union. The treaty plans that an independent central bank be put in charge of price stability above all. Countries won't have any influence on monetary policy but let it to rigorous policy advocate. By contrast, countries won't have to be careful to their external balance neither to fear unfavourable expectations of exchange rate. This freedom could be useful but also risky if each country undertakes a boom. To prevent this, the Treaty imposes limits on debt and deficit, without taking into account short run or structural situations, which can call for more freedom. The Maastricht agreement can contribute to impulse growth in Europe, but at the present stage, it does not plan satisfactory co-ordination between the ECB, responsible for the monetary policy and the thirteen fiscal authorities. New agreements, instituting co-ordination of all economic policy instruments are needed.
In: EU Labor Markets After Post-Enlargement Migration, S. 71-107