Si le football professionnel produit de « grands hommes », les individualités consacrées ne sont pas toujours celles qu'on croit. Cet article décrit la trajectoire hors du commun d'un supporter de l'Olympique de Marseille. De spectateur anonyme à leader reconnu au stade, il est devenu un personnage renommé de la ville, objet de célébration après son décès. L'auteur étudie les discours à son sujet rapportés aux configurations sociales au sein desquelles il a évolué et met en évidence la réversibilité de la réception propre aux figures d'exception.
Thomas Busset et William Gasparini (éds). Édition papier ISBN : 978-3-0343-2476-2.Édition numérique ISBN : 978-3-0343-2489-2. ; International audience ; L'originalité de l'ouvrage, fruit d'un colloque qui s'est tenu à Neuchâtel en septembre 2015, réside dans le projet des organisateurs d'envisager différemment les liens entre supportérisme et politique, non pas seulement sous l'angle de l'instrumentalisation, mais en termes d'affinités structurelles. Par leurs pratiques militantes, leur mobilisation, leur mode d'organisation, leurs revendications contre les interventions policières, la marchandisation des clubs, l'« élitisation » du public…, les groupes de supporters ne s'apparentent‑ils pas à des mouvements politiques ? Le supportérisme n'est‑il pas « un de ces objets qui concourt aux phénomènes politiques sans être lui‑même formellement politique », selon les mots de Pierre Lefébure, cités par Ludovic Lestrelin ? Les directeurs de l'ouvrage, dans leur introduction – « Supportérisme et militantisme. Vers un double comparatisme réflexif en sociologie du sport » – et Lestrelin, dans sa contribution « Le supportérisme comme politique : quelques réflexions programmatiques », posent les jalons théoriques de telles propositions et plaident pour un rapprochement de l'étude du supportérisme et de la sociologie des mouvements sociaux et des mobilisations.
Thomas Busset et William Gasparini (éds). Édition papier ISBN : 978-3-0343-2476-2.Édition numérique ISBN : 978-3-0343-2489-2. ; International audience ; L'originalité de l'ouvrage, fruit d'un colloque qui s'est tenu à Neuchâtel en septembre 2015, réside dans le projet des organisateurs d'envisager différemment les liens entre supportérisme et politique, non pas seulement sous l'angle de l'instrumentalisation, mais en termes d'affinités structurelles. Par leurs pratiques militantes, leur mobilisation, leur mode d'organisation, leurs revendications contre les interventions policières, la marchandisation des clubs, l'« élitisation » du public…, les groupes de supporters ne s'apparentent‑ils pas à des mouvements politiques ? Le supportérisme n'est‑il pas « un de ces objets qui concourt aux phénomènes politiques sans être lui‑même formellement politique », selon les mots de Pierre Lefébure, cités par Ludovic Lestrelin ? Les directeurs de l'ouvrage, dans leur introduction – « Supportérisme et militantisme. Vers un double comparatisme réflexif en sociologie du sport » – et Lestrelin, dans sa contribution « Le supportérisme comme politique : quelques réflexions programmatiques », posent les jalons théoriques de telles propositions et plaident pour un rapprochement de l'étude du supportérisme et de la sociologie des mouvements sociaux et des mobilisations.
Le football semble s'être émancipé de ses bases locales et nationales. Joueurs, images, capitaux circulent à l'échelle mondiale, construisant un marché globalisé alimenté par de multiples produits dérivés, compétitions hors-sol et autres tournées promotionnelles de grands clubs dont les soutiens ne se réduisent plus aux seuls supporters locaux. Le phénomène des « supporters à distance », qui témoigne de modalités renouvelées de construction des sentiments d'appartenance, ne doit cependant pas s'analyser sous le signe du désencastrement spatial. Les pratiques de ces supporters révèlent en effet l'importance des lieux associés au club soutenu, en particulier son stade où ils côtoient des supporters locaux qui sont tout à la fois en première ligne dans la promotion de l'identité locale du club et dans les mobilisations pour défendre son ancrage spatial.
Dossier : Le football en rénovation : quels stades pour quelles villes ? - Aurélien Delpirou & Clément Rivière - 13 juin 2016. ; International audience ; Les clubs de football ont longtemps été les étendards de leur territoire. Si leurs politiques sont aujourd'hui beaucoup plus commerciales, la pratique des supporters n'en demeure pas moins territorialisée. C'est particulièrement notable dans le cas des personnes n'habitant pas la ville ou son agglomération et qui revendiquent leur attachement à un club. Au-delà du football, les « supporters à distance » témoignent des nouveaux rapports aux territoires qui se développent avec la mondialisation.
Dossier : Le football en rénovation : quels stades pour quelles villes ? - Aurélien Delpirou & Clément Rivière - 13 juin 2016. ; International audience ; Les clubs de football ont longtemps été les étendards de leur territoire. Si leurs politiques sont aujourd'hui beaucoup plus commerciales, la pratique des supporters n'en demeure pas moins territorialisée. C'est particulièrement notable dans le cas des personnes n'habitant pas la ville ou son agglomération et qui revendiquent leur attachement à un club. Au-delà du football, les « supporters à distance » témoignent des nouveaux rapports aux territoires qui se développent avec la mondialisation.
Depuis les années 1990, l'économie du football professionnel européen a connu de profondes évolutions, les clubs se muant en entreprises de spectacle. Documentant ces transformations, la littérature sociologique a pointé leur lien avec les questions de sécurité. Avec la hausse des impératifs commerciaux, la sécurisation des stades vise, en effet, à protéger et à améliorer leur potentiel productif et marchand. L'objet de cet article est de discuter cette thèse. L'enquête menée sur le cas de l'Olympique lyonnais (OL) montre que la convergence des intérêts économiques et sécuritaires ne va pas de soi, d'autant moins en contexte de croissance organisationnelle. L'analyse de la préparation, du déroulement et des suites d'un match de coupe d'Europe marqué par de violents incidents entre supporters permet d'illustrer les contraintes auxquelles sont confrontés les personnels du club. Un enjeu de leur travail est de réussir à articuler la maximisation des recettes commerciales avec la gestion des risques, dont celui très aigu lié au hooliganisme.
Sous la direction de Philippe Tétard ; préface de Georges Vigarell. ; International audience ; En France, de la Belle Époque aux années 1930, les supporters sont bien moins ordinaires qu'aujourd'hui. On les croise cependant, en nombre grandissant, dans les salles de boxe, les vélodromes, les stades de rugby et, surtout, de football. Ils s'y montrent passionnés, querelleurs, parfois vindicatifs lorsqu'ils pourchassent un adversaire, un arbitre-leur bouc émissaire préféré… Jusqu'à présent, on ne savait rien d'eux ou presque. Contrastant avec la littérature sociologique sur leurs actuels héritiers, leur histoire était une terra incognita sur laquelle les historiens réunis ici se sont aventurés. Entre essai de synthèse sur les supporters à l'échelle nationale - en particulier sur les clubs - et études sur des régions (Nord, Corse), des villes (Paris, Nice, Marseille, Rennes, Toulouse), sur des figures singulières (la supportrice, le supporter de rugby), sur les enjeux littéraires, politiques et européens, enfin sur des temps forts du calendrier comme la Coupe de France, ils révèlent la richesse de cette facette de l'histoire sociale et culturelle du sport. Ce faisant, ils éclairent d'un nouveau jour la généalogie des passions sportives contemporaines. Dans l'entre-deux-guerres, le supporter est en effet animé par un puissant esprit festif, régionaliste et patriotique. Il suscite aussi, déjà, de vifs débats sur les vices et les vertus de l'idolâtrie sportive. Bref, ce supporterisme à la française avait une histoire. Il fallait commencer à l'écrire. C'est chose faite.
Sous la direction de Philippe Tétard ; préface de Georges Vigarell. ; International audience ; En France, de la Belle Époque aux années 1930, les supporters sont bien moins ordinaires qu'aujourd'hui. On les croise cependant, en nombre grandissant, dans les salles de boxe, les vélodromes, les stades de rugby et, surtout, de football. Ils s'y montrent passionnés, querelleurs, parfois vindicatifs lorsqu'ils pourchassent un adversaire, un arbitre-leur bouc émissaire préféré… Jusqu'à présent, on ne savait rien d'eux ou presque. Contrastant avec la littérature sociologique sur leurs actuels héritiers, leur histoire était une terra incognita sur laquelle les historiens réunis ici se sont aventurés. Entre essai de synthèse sur les supporters à l'échelle nationale - en particulier sur les clubs - et études sur des régions (Nord, Corse), des villes (Paris, Nice, Marseille, Rennes, Toulouse), sur des figures singulières (la supportrice, le supporter de rugby), sur les enjeux littéraires, politiques et européens, enfin sur des temps forts du calendrier comme la Coupe de France, ils révèlent la richesse de cette facette de l'histoire sociale et culturelle du sport. Ce faisant, ils éclairent d'un nouveau jour la généalogie des passions sportives contemporaines. Dans l'entre-deux-guerres, le supporter est en effet animé par un puissant esprit festif, régionaliste et patriotique. Il suscite aussi, déjà, de vifs débats sur les vices et les vertus de l'idolâtrie sportive. Bref, ce supporterisme à la française avait une histoire. Il fallait commencer à l'écrire. C'est chose faite.
Sous la direction de Philippe Tétard ; préface de Georges Vigarell. ; International audience ; En France, de la Belle Époque aux années 1930, les supporters sont bien moins ordinaires qu'aujourd'hui. On les croise cependant, en nombre grandissant, dans les salles de boxe, les vélodromes, les stades de rugby et, surtout, de football. Ils s'y montrent passionnés, querelleurs, parfois vindicatifs lorsqu'ils pourchassent un adversaire, un arbitre-leur bouc émissaire préféré… Jusqu'à présent, on ne savait rien d'eux ou presque. Contrastant avec la littérature sociologique sur leurs actuels héritiers, leur histoire était une terra incognita sur laquelle les historiens réunis ici se sont aventurés. Entre essai de synthèse sur les supporters à l'échelle nationale - en particulier sur les clubs - et études sur des régions (Nord, Corse), des villes (Paris, Nice, Marseille, Rennes, Toulouse), sur des figures singulières (la supportrice, le supporter de rugby), sur les enjeux littéraires, politiques et européens, enfin sur des temps forts du calendrier comme la Coupe de France, ils révèlent la richesse de cette facette de l'histoire sociale et culturelle du sport. Ce faisant, ils éclairent d'un nouveau jour la généalogie des passions sportives contemporaines. Dans l'entre-deux-guerres, le supporter est en effet animé par un puissant esprit festif, régionaliste et patriotique. Il suscite aussi, déjà, de vifs débats sur les vices et les vertus de l'idolâtrie sportive. Bref, ce supporterisme à la française avait une histoire. Il fallait commencer à l'écrire. C'est chose faite.
Sous la direction de Philippe Tétard ; préface de Georges Vigarell. ; International audience ; En France, de la Belle Époque aux années 1930, les supporters sont bien moins ordinaires qu'aujourd'hui. On les croise cependant, en nombre grandissant, dans les salles de boxe, les vélodromes, les stades de rugby et, surtout, de football. Ils s'y montrent passionnés, querelleurs, parfois vindicatifs lorsqu'ils pourchassent un adversaire, un arbitre-leur bouc émissaire préféré… Jusqu'à présent, on ne savait rien d'eux ou presque. Contrastant avec la littérature sociologique sur leurs actuels héritiers, leur histoire était une terra incognita sur laquelle les historiens réunis ici se sont aventurés. Entre essai de synthèse sur les supporters à l'échelle nationale - en particulier sur les clubs - et études sur des régions (Nord, Corse), des villes (Paris, Nice, Marseille, Rennes, Toulouse), sur des figures singulières (la supportrice, le supporter de rugby), sur les enjeux littéraires, politiques et européens, enfin sur des temps forts du calendrier comme la Coupe de France, ils révèlent la richesse de cette facette de l'histoire sociale et culturelle du sport. Ce faisant, ils éclairent d'un nouveau jour la généalogie des passions sportives contemporaines. Dans l'entre-deux-guerres, le supporter est en effet animé par un puissant esprit festif, régionaliste et patriotique. Il suscite aussi, déjà, de vifs débats sur les vices et les vertus de l'idolâtrie sportive. Bref, ce supporterisme à la française avait une histoire. Il fallait commencer à l'écrire. C'est chose faite.