Suchergebnisse
Filter
9 Ergebnisse
Sortierung:
Réjane Bougé, Sur les murs d'un Montréal qui s'efface, Montréal, Éditions Fides, 2012, 144 p
In: Recherches sociographiques, Band 54, Heft 2, S. 368
ISSN: 1705-6225
Le choix de vieillir à domicile : l'inévitable adaptation des modes de vie: Évolution de la mobilité quotidienne d'un groupe d'aînés de banlieue pavillonnaire
In: Retraite et société, Band 60, Heft 1, S. 197-213
La mobilité quotidienne des personnes âgées est un enjeu majeur dans les sociétés occidentales. La part relative des aînés y augmente et leur présence est visible dans tous les milieux urbains, y compris dans les premières générations de banlieues nord-américaines des années 1950. Ces quartiers pavillonnaires posent plusieurs problèmes fonctionnels aux personnes qui y vieillissent. Une très grande majorité aspirent néanmoins à y rester le plus longtemps possible. Le fort attachement au milieu résidentiel contrebalance les obstacles quotidiens. Peu de recherches ont toutefois étudié l'évolution temporelle de telles aspirations résidentielles. Les habitudes de déplacement des aînés sont de mieux en mieux documentées, mais principalement centrées sur le concept de déplacement. L'interprétation des variables quantifiant les déplacements se heurte cependant à la grande variabilité de la mobilité quotidienne individuelle et à son évolution selon le vieillissement de l'individu. Quant aux études qualitatives, elles montrent que l'éventualité de ne plus conduire est une perspective difficile, particulièrement en banlieue. Un faible nombre de déplacements ne doit pas forcément être associé à un isolement social. Les personnes âgées témoignent d'un grand désir et d'une importante capacité d'adaptation. Or, tout comme pour leurs aspirations résidentielles, l'évolution des rapports à l'espace géographique en général, et aux moyens de déplacement en particulier, n'a pas fait l'objet de suivi dans le temps. C'est dans cette optique que cette recherche longitudinale doctorale a exploré la relation entre la mobilité résidentielle et la mobilité quotidienne d'un groupe de 102 habitants de banlieue âgés de 61 à 90 ans. Résidant dans l'agglomération de Québec au Canada, ils ont été consultés à deux reprises, en 1999 et en 2006. Cette étude a croisé des méthodes quantitatives et qualitatives en utilisant des techniques d'analyse spatiale de manière à explorer la complexité de la mobilité dans la vieillesse.
Vieillir en banlieue nord-américaine. Le rapport à la ville des personnes âgées
In: Gérontologie et société: cahiers de la Fondation Nationale de Gérontologie, Band 34 / n°136, Heft 1, S. 189-204
ISSN: 2101-0218
Quelle expérience de la ville ont les personnes âgées de la région métropolitaine de Québec, plus spécifiquement la majorité d'entre elles qui réside dans des banlieues proches ou éloignées ? C'est sur la base des résultats de deux enquêtes qualitatives menées pour l'une dans des secteurs pavillonnaires édifiés entre 1950 et 1975, et pour l'autre dans des développements périurbains plus récents, là ou la ville rejoint la campagne, que les auteurs tentent de répondre à cette question. La première partie de l'article traite des aspirations résidentielles et de la mobilité quotidienne des aînés. La deuxième partie discute de leur expérience résidentielle, en mettant l'accent sur les transformations associées à des limitations fonctionnelles ou cognitives. À cet effet, trois types de rapport à la ville faisant écho à la perte d'autonomie sont abordés en lien avec la nécessité de revoir les règlements d'urbanisme et les politiques urbaines dans le contexte du vieillissement des banlieues.
Analyse de la cohabitation spatiale des communautés immigrantes avec les francophones et les anglophones de la région métropolitaine de Montréal
In: Cahiers québécois de démographie, Band 46, Heft 1, S. 129-156
ISSN: 1705-1495
Au cours des 20e et 21e siècles, la région métropolitaine de Montréal a connu plusieurs vagues successives d'immigration provenant de plusieurs pays et abrite aujourd'hui nombre de communautés d'origines diverses. Si la théorie de l'assimilation spatiale prévoit que peu à peu, les immigrants tendent à avoir des comportements comparables à ceux des natifs en matière de localisation résidentielle, ce processus peut suivre différentes dynamiques dans la région métropolitaine de Montréal, puisqu'elle est historiquement peuplée de deux grandes communautés natives, les francophones et les anglophones, qui ont chacun des comportements résidentiels distincts. L'objectif de cet article est de mesurer et d'analyser la cohabitation résidentielle des personnes issues de l'immigration avec les communautés d'accueil francophone et anglophone. La population étudiée est sélectionnée dans l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et est constituée de la population vivant dans un ménage dont le principal soutien est soit lui-même né à l'étranger, soit a un parent né à l'étranger. Pour chacune des quinze plus importantes communautés immigrantes, nous avons construit deux modèles de régressions ayant comme variables dépendantes respectivement la proportion de francophones de 3e génération vivant dans le quartier et la proportion d'anglophones de 3e génération, de manière à calculer des indices d'interaction standardisés selon une série de variables indépendantes (âge, sexe, durée de résidence, scolarité, revenu et connaissances linguistiques). Il en ressort que dans l'ensemble, l'assimilation spatiale des communautés immigrantes ne se fait pas en référence aux francophones majoritaires, mais plutôt en référence à la minorité anglophone. Une forte hétérogénéité s'observe toutefois entre les communautés et au sein de celles-ci.
Aging at home in the diversity of urban and rural forms in Québec, Canada: An exploration of territorial issues as seen by their inhabitants
In: Retraite et société, Band Hors-série, Heft HS1, S. 55-76
Vieillir chez soi dans la diversité des formes urbaines et rurales du Québec, Canada: Une exploration des enjeux d'aménagement des territoires vus par leurs habitants
In: Retraite et société, Band 76, Heft 1, S. 43-66
Dans le cadre de la démarche « Municipalités-amies des aînés » (Mada), les municipalités québécoises sont appelées à développer une réflexion, avec un protocole d'évaluation commun, visant la mise en place d'aménagements et services qui permettraient un vieillissement plus inclusif et actif. Dans ce contexte, si la mobilité est fortement tributaire des caractéristiques individuelles, les attributs du territoire ont aussi une incidence sur le potentiel de mobilité de ses habitants et sur leurs possibilités de participation sociale. Ainsi, la relative mixité fonctionnelle, la densité résidentielle et l'accessibilité territoriale des quartiers centraux des grandes villes sont souvent présentées comme plus favorables au vieillissement que les milieux suburbains. Mais qu'en est-il des villes moyennes, des territoires périurbains, ou des zones rurales ? Est-ce que l'on serait en présence d'enjeux d'aménagement significativement différents, voire contrastés, qui nécessiteraient une démarche Mada particulière ? Dans cet article nous nous penchons sur le rôle que jouent l'aménagement et l'urbanisme dans la construction et la consolidation de territoires favorables au vieillissement selon différents milieux de vie. D'abord, nous proposons une typologie de formes résidentielles déclinée dans six régions québécoises (Outaouais, Laurentides, Lanaudière, Montréal, Laval et Mauricie) faisant ressortir des enjeux communs, mais souvent contrastés. Ensuite, nous débattons de ces enjeux à la lumière de huit groupes de discussion menés avec des aînés de ces territoires. Si la complexité des enjeux apparaît déterminante, leur dénominateur commun qu'est le couple proximité/accessibilité ressort comme un objet de réflexion et d'intervention multidisciplinaire privilégié et fondamental.
Vieillir chez soi dans la diversité des habitats de Montréal. Une opportunité d'innovation pour l'aménagement des quartiers ?
In: Enfances, familles, générations: EFG, Heft 36
ISSN: 1708-6310
Cadre de la recherche : La démarche
Municipalités amies des aînés (MADA) appelle les municipalités québécoises à
mettre en place une réflexion sur des aménagements et des services qui
permettraient à leur population de vieillir de manière inclusive et active. Les
attributs physiques et fonctionnels du territoire ont une incidence importante
sur l'expérience positive du chez-soi. Or, des changements dans la mixité
sociale d'un quartier peuvent s'ajouter à ces dimensions et impacter
l'expérience résidentielle des aînés.
Objectifs : Cet article vise à explorer
l'expérience du vieillissement dans un contexte urbain de forts changements
démographiques amenés par l'immigration d'hier et d'aujourd'hui. Il interroge
comment l'immigration peut changer la dynamique du vieillissement chez soi et
amener des formes d'innovation à considérer dans la gestion de la diversité
urbaine.
Méthodologie : Un cadrage théorique
empruntant à la gérontologie environnementale est utilisé pour analyser
l'interaction entre l'aîné et les transformations de son milieu de vie. Une
étude de cas est proposée par le biais de groupes de discussion menés dans 3
quartiers de l'agglomération de Montréal marqués par le vieillissement et
l'immigration (Saint-Léonard, Cartierville et Parc-Extension).
Résultats : Le vieillissement chez soi
dans sa communauté n'est pas une expérience linéaire et stable. Des changements
de populations peuvent mener à des expériences résidentielles difficiles lorsque
la configuration physique et fonctionnelle n'est pas adaptée au vieillissement
(Saint-Léonard), mais aussi à des expériences positives lorsqu'elle est plus
favorable (Cartierville, Parc-Extension). Des changements démographiques
structurants montrent la résilience des aînés face à un environnement
résidentiel changeant (Cartierville, Parc-Extension), tout comme les limites de
leur adaptation (Parc-Extension, Saint-Léonard).
Conclusions : Le vieillissement dans un
contexte d'immigration montre encore plus que les aînés ne forment pas un groupe
homogène. Les résultats appellent à interroger de manière plus complexe
l'environnement résidentiel à l'échelle du quartier, tout particulièrement la
notion de vieillissement sur place.
Contribution : Le quartier peut se
transformer à une vitesse et dans une dynamique où les aînés d'ici et d'ailleurs
peuvent perdre prise. Les modèles théoriques en gérontologie environnementale ne
rendent pas compte du caractère dynamique de cette échelle du chez-soi.