L'école et la patrie: histoire d'un désenchantement, 1914-1940
In: Histoire de l'éducation
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In: Histoire de l'éducation
In: Le mouvement social, Band 271, Heft 2, S. 25-36
ISSN: 1961-8646
Cet article donne à lire les mots de Pierre Laborie de deux façons. D'abord en analysant leurs fonctions essentielles dans l'écriture de l'histoire propre à Laborie. Puis en proposant une sélection de définitions de mots puisée aux textes mêmes de Pierre Laborie. Pour l'historien de l'imaginaire social, les mots sont cruciaux car son objet – les phénomènes d'opinion – est résistant aux lectures simples. Plus que d'autres, il nécessite « moins de parler des mots que de les faire parler ». Si on ajoute, au regard de son histoire personnelle, qu'ils aident à « faire reculer les ensevelissements de la mort », on comprend qu'ils jouent dans son œuvre un rôle crucial d'intercesseurs d'étrangeté (Carlo Ginzburg). C'est que, pour Pierre Laborie, les mots fonctionnent comme des écrans de temporalités, c'est-à-dire qu'ils nous permettent de restituer la concordance des temps de ce qui s'est passé dans les sociétés étudiées, futurs compris. En ce sens, ils sont « eux-mêmes une histoire ».
In: Inflexions, Band 37, Heft 1, S. 117-125
Il faut être prudent avec les discours sur l'école dans la période 1870-1939, trop souvent simplistes. Si elle a réellement façonné un sentiment citoyen républicain chez les Français, qui débouche sur l'obligation naturelle de prendre les armes, l'école républicaine s'est toujours refusé à former des soldats. Après la Grande Guerre, si la mentalité est pacifique, elle ne se traduit pas par un abandon du sens du devoir patriotique classique de la iii e République. Il convient aussi d'être très vigilant sur la différence entre ce qui est perçu par l'opinion publique, tant en matière de nostalgie que de pacifisme, et la réalité des enseignements au quotidien en classe. Parler des rapports entre l'école et la guerre durant cette période, c'est souligner une continuité très forte de l'enseignement qui débouche sur la constitution d'un patriotisme civique républicain.
International audience ; Im Gegensatz zu einer landläufigen Meinung bildete das Jahr 1918 nicht « das glückliche Ende » der nationalen Meistererzählung der kleinen Lavisse-Geschichtsbücher. Jedoch hat das Ereignis der « Grande Guerre » bewirkt, dass sie umgeschrieben worden ist. Weil der Krieg immer mehr an Grösse verloren hatte, wandelten sich Text und Bild von einer patriotisch-republikanischen Erzählung der 1880er Jahre zu einer pazifistisch-republikanischen Erzählung um 1910, die in der Zwischenkriegszeit einer Ernüchterung Platz macht, weil der Frieden nicht mehr von Zukunft kündet. ; En dépit de l'idée reçue, 1918 n'a pas constitué « la fin heureuse » du roman national des petits Lavisse. Mais c'est bien autour de la Grande Guerre qu'ils ont connu la réécriture de leur composition française. Dans les textes et par les images, on passe d'un roman patriotique républicain qui s'apaise des années 1880 aux années 1910 parce que la guerre devient de moins en moins grande à un roman pacifique républicain qui se désenchante durant l'entre-deux-guerres parce que la paix ne dit plus le futur. heureuse vers quoi culminait la progression de l'histoire. Pour Lavisse, véritable fondateur de ce « roman national », la victoire de 1918 fournissait ce point d'arrivée providentiel. » Pierre Nora, 2013 ».
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International audience ; Im Gegensatz zu einer landläufigen Meinung bildete das Jahr 1918 nicht « das glückliche Ende » der nationalen Meistererzählung der kleinen Lavisse-Geschichtsbücher. Jedoch hat das Ereignis der « Grande Guerre » bewirkt, dass sie umgeschrieben worden ist. Weil der Krieg immer mehr an Grösse verloren hatte, wandelten sich Text und Bild von einer patriotisch-republikanischen Erzählung der 1880er Jahre zu einer pazifistisch-republikanischen Erzählung um 1910, die in der Zwischenkriegszeit einer Ernüchterung Platz macht, weil der Frieden nicht mehr von Zukunft kündet. ; En dépit de l'idée reçue, 1918 n'a pas constitué « la fin heureuse » du roman national des petits Lavisse. Mais c'est bien autour de la Grande Guerre qu'ils ont connu la réécriture de leur composition française. Dans les textes et par les images, on passe d'un roman patriotique républicain qui s'apaise des années 1880 aux années 1910 parce que la guerre devient de moins en moins grande à un roman pacifique républicain qui se désenchante durant l'entre-deux-guerres parce que la paix ne dit plus le futur. heureuse vers quoi culminait la progression de l'histoire. Pour Lavisse, véritable fondateur de ce « roman national », la victoire de 1918 fournissait ce point d'arrivée providentiel. » Pierre Nora, 2013 ».
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In: Histoire_372Politique: politique, culture, société ; revue électronique du Centre d'Histoire de Sciences Po, Band 21, Heft 3, S. 53
ISSN: 1954-3670
In: Histoire_372Politique: politique, culture, société ; revue électronique du Centre d'Histoire de Sciences Po, Band 3, Heft 3, S. 13
ISSN: 1954-3670
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 43-1, Heft 1, S. 151-172
ISSN: 1776-3045
Résumé
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 43, Heft 1, S. 151-167
World Affairs Online
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