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Pour qu'un espace soit accueillant, ses limites doivent être perméables, à l'encontre de l'obsession sécuritaire contemporaine ; la précarité urbaine doit être valorisée, à l'encontre de l'obsession de la rentabilité ; et les instances démocratiques locales doivent être renforcées, à l'encontre de la bureaucratie fonctionnelle actuelle.

Les théoriciens de l'accélération du monde parlent d'un appauvrissement de nos vies contemporaines, dans lesquelles l'espace disparaît au profit de l'urgence. Or à l'heure de l'hyper-connectivité mondialisée, l'espace est encore bien là, articulé au temps. Et la diversité des pratiques et des rythmes peut aussi être vue comme une richesse...

L'étalement aujourd'hui ne se fait plus simplement d'un centre vers une périphérie, mais entre tous types d'espaces, et l'urbanisation, qui renvoie à l'idée de concentration, crée aussi des vides qu'il ne faut plus simplement « remplir », mais aménager. Ce n'est qu'en renonçant aux divisions plein/ vide, ville/nature, urbain/rural, que cela deviendra possible.

Cette analyse d'une université de province, peu exposée aux feux médiatiques, éclaire les forces et les faiblesses ordinaires de l'enseignement supérieur français. Si Tours se développe régulièrement, aura-t-il pour autant la capacité de jouer sa carte dans le cadre d'une autonomie qui ne doit pas profiter qu'aux établissements les plus en vue ?

Il importe, désormais, non seulement de constater la nécessité d'une évolution des relations scientifiques entre histoire et géographie, mais déposer les fondements de ces rapports nouveaux. Le texte s 'emploie à contribuer à ce travail : partant de la mise en exergue des lacunes des conceptions dominantes du temps en géographie et de l'espace en histoire, l'auteur propose une refondation des échanges entre les deux savoirs, appuyée sur quelques principes épistémologiques et théoriques prégnants. Penser le temps en effets dans l'espace des sociétés et, symétriquement, étudier l'espace dans tous ses états en oeuvre dans le temps, tels pourraient être des grands chantiers à venir pour la recherche.

Il est des livres qui forcent l'intérêt avant même qu'on les ait lus, qui aiguisent l'appétit de connaissance par leurs seuls titre et texte de quatrième de couverture, qui dénotent un projet intellectuel qu'on pense ne pas pouvoir ignorer.

La ville constitue dans notre société à la fois et autant un fondamental objet de désir qu'un point de fixation de ressentiments, d'inquiétudes, d'interrogations sur le cours de la civilisation ; ce qui explique sans doute la prolifération de publications qui lui sont consacrées, où la quasi indigence de certains propos de circonstances assenés doctement par des professeurs d'opinions - qu'ils affichent un choix urbanophile ou choisissent une position urbanophobe ne changeant rien à l'évanescence de l'argumentation - voisine avec l'austérité des grises productions standards de la littérature pour étudiants ou spécialistes et où, parfois, l'on peut dénicher des lectures plus roboratives et stimulantes à des titres divers.

This paper attempts to define the functions of figures in the process of a territorial policy - here, the national and regional planning of the French territory, such as it appears in the latest great law, voted in 1994. The visual documents, set out to accompany the action, bring to attention the allegory of a virtuous space to come, raised up by praxis, purged of the ills which undermine it - this suffering territory being efficiently presented by maps as well. If those concerned often suspect words and text of being potential sources of disputes and conflicts, the power of the image resides in the belief and confidence it gives rise to : it becomes the medium of revelation of the naked truth, of things crystallized in their essence. In this way, figures, which provide the security of what can he seen, often constitute tools for adjusting persons and interests.

Pour tenter de retrouver la trace de Scarlet, j'avais dans la poche quelques noms d'endroits, de clubs où elle pouvait peut-être traîner encore, et qui sait, reproduire le miracle... Je n'avais de Scarlet que d'infimes fulgurances de son violon magique, captées sur des images de concerts de la fameuse tournée Rolling Thunder Revue. Sous son chapeau fleuri et son visage grimé, Bob Dylan avait retrouvé de l'allant, en illuminant d'un songe, une nuit passée aux Saintes-Maries, et réclamait encore une tasse de café pour la route. Elle près de lui, droite dans son pantalon bleu orné de fleurs, envoyait jusqu'au fond de la salle des notes à vous faire frissonner. --

Un dictionnaire constitue un genre particulier qui, lorsqu'il porte sur un domaine scientifique, donne une visibilité aux forces et aux faiblesses d'un ensemble constitué de textes, d'auteurs, d'idées et de manières de penser. Dans le cas de la géographie, il était intéressant de mesurer, par un dictionnaire, la nature et l'ampleur des changements qui ont modifié, depuis quelques décennies, la discipline. Les auteurs, qui ont dirigé le récent Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés (Paris : Belin, 2003), expliquent comment ils ont, au travers de leurs choix éditoriaux, tenté de présenter une géographie tout à la fois, la et leur géographie, à la fois cohérente dans sa démarche et ouverte sur les autres sciences sociales, exigeante sur la rigueur des énoncés mais pourtant pluraliste, soucieuse de présenter les questions en débat et de remettre en chantier les généalogies fondatrices.