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AbstractThis essay discusses two complementary dimensions of the December 2008 events in Greece: one, the obvious anger against the brutal capitalist order being established in the country; the other, the disincorporation of a sector of the working class from the body of passivity and apathy that characterizes the working and middle classes. It is argued that the riots could mark the beginning of a new cycle of class struggle, while they did mark the formation of a radical 'morphoma'; a coming‐together of radicalized sectors of the working class. Violence during the events should be seen in the light of these two dimensions. The essay concludes by questioning the designation of the events as a rebellion by radical leftists.Résumé Cet essai analyse deux dimensions complémentaires des événements de décembre 2008 en Grèce: l'une est la colère manifeste à l'encontre de l'ordre capitaliste brutal instauré dans le pays, l'autre est la rupture d'une partie de la classe ouvrière avec la masse de passivité et d'apathie caractéristique des classes populaire et moyenne. Il défend l'idée que les émeutes pourraient indiquer le début d'un nouveau cycle de lutte des classes, tout en marquant la formation d'un 'morphome' radical, rassemblement de secteurs radicalisés de la classe ouvrière. Il faut observer la violence durant cette période à la lumière de ces deux dimensions. La conclusion remet en question la désignation de ces événements comme une rébellion menée par des extrémistes de gauche.