Fabien Granjon, Classes populaires et usages de l'informatique connectée. Des inégalités sociales-numériques: Presses des Mines, Paris, 2022, 360 p
In: Sociologie du travail, Band 66, Heft 1
ISSN: 1777-5701
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In: Sociologie du travail, Band 66, Heft 1
ISSN: 1777-5701
In: Esprit, Band Novembre, Heft 11, S. 65-73
L'émergence de publics mobilisés sur Internet ne saurait être comprise comme spontanée. Elle dépend de l'existence et du travail de réseaux préconstitués, comme de la capacité des forces politiques en concurrence à jouer du fonctionnement des algorithmes.
In: Pouvoirs: revue française d'études constitutionelles et politiques, Band 175, Heft 4, S. 69-76
Internet et le Web encouragent-ils le débat public ? Là où nous posons trop fréquemment un regard binaire à leur endroit, les jugeant bénéfiques soit pour la démocratie, soit pour les visées populistes, une remise en contexte social de l'usage des technologies numériques permet de dépasser cette dichotomie. L'article défend l'idée que ces espaces communicationnels ne présentent pas stricto sensu une représentation fidèle du monde social mais plutôt son miroir déformant, qu'il convient d'étudier sous différents angles avant de se laisser aller à des jugements hâtifs et englobants sur leur vertu démocratique.
In: Cahiers français, Band 415, Heft 2, S. 58-66
In: Le mouvement social, Band 268, Heft 3, S. 61-79
ISSN: 1961-8646
Cet article fait le pari que le mouvement des gilets jaunes et le Grand débat national constituent un bon laboratoire pour analyser la capacité du numérique à équiper la critique sociale. Il tente de saisir les évolutions de l'expression critique des citoyens en contexte numérique en replaçant le mouvement dans une dynamique plus large, celle du développement d'une « démocratie numérique » en France, où l'influence des technologies interroge le fonctionnement de notre démocratie et la place qu'y occupent les citoyens. Dans ce cadre, nous verrons que les nouvelles formes d'expression citoyenne permises par le numérique mettent en tension la démocratie, qu'elle soit représentative ou participative, avec une forme de démocratie du public, où l'opinion publique prétend installer une relation directe entre gouvernants et gouvernés. Qu'est-ce que ce poids renouvelé de l'opinion fait à l'expression de la critique sociale ? Comment les formes de participations plus institutionnelles peuvent-elles parvenir à offrir un débouché politique à l'expression critique lorsque cette dernière trouve sur le Web des espaces de visibilité alternatifs ?
In: Projet: civilisation, travail, économie, Band 371, Heft 4, S. 20-24
ISSN: 2108-6648
In: Informations sociales, Band 191, Heft 5, S. 52-59
Cet article analyse les discours d'accompagnement du projet d'open data du gouvernement français afin d'identifier les enjeux politiques de son déploiement. Ces éléments seront ensuite confrontés à une analyse fine de la plateforme dédiée, www.data.gouv.fr , pour comprendre comment elle parvient à faire cohabiter les différents objectifs de l'open data. Il s'agira notamment d'interroger le recours à la notion « d'écosystème de la donnée » tel qu'il est encouragé par la plate-forme : dans quelle mesure celle-ci permet-elle aux acteurs publics de concilier les enjeux citoyens et économiques de l'open data ?
In: Participations: Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, Band 7, Heft 3, S. 201-213
ISSN: 2034-7669
Through the case of Github, a digital platform of "social coding" which allow collaboration between computer scientists and which is sometimes used as a space of political participation, this article discusses the theory of "third spaces" which suggests that spaces not designed to host such participation can promote the construction of a quality political speech. By showing that the process of opening and diverting third spaces to political participation is fragile, we point to the existence of a normative power, capable of imposing what participation in these spaces should be. We show that a "normative police" exercised by the Github communities reframes the participation towards the expected uses, which limits, in fine, the political scope of these spaces. ; À travers le cas de GitHub, plateforme numérique de « social coding» permettant la collaboration entre informaticien·nes et parfois utilisée comme espace de participation politique, cet article discute la théorie des «tiers espaces» qui suggère que les espaces non destinés à accueillir une telle participation peuvent favoriser la construction d'une parole politique de qualité. En montrant que le processus d'ouverture et de détournement des tiers espaces pour y participer politiquement est fragile, nous mettons en avant l'existence d'un pouvoir normatif, capable d'imposer ce que doit être la participation dans ces espaces. Nous montrons effectivement qu'une « police normative » exercée par les communautés de GitHub recadre la participation vers les usages prévus, ce qui limite donc, in fine, la portée politique de ces espaces.
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In: Socio: la nouvelle revue des sciences sociales, Heft 4, S. 161-173
ISSN: 2425-2158
International audience ; Cet article souhaite initier une approche critique du « numérique » qui prenne en compte sa dimension politique et les relations de pouvoir qui structurent son déploiement, afin de mettre à distance un certain nombre d'« allants de soi ». L'objectif est de réussir, dans une démarche d'archéologie des discours, à articuler une première analyse centrée sur les jeux d'acteurs et de pouvoir à l'œuvre dans l'élaboration des politiques publiques et une seconde qui considère les artéfacts techniques en tant que « traces » de projets politiques.
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Le déploiement des controverses scientifiques et techniques dans l'espace public interroge les modes d'organisation du débat démocratique. Ce phénomène s'est largement accéléré au cours du xxe siècle avec l'avènement des technosciences. En situation de controverses, qui a droit à la parole ? Selon quels critères ? Comment est organisée la confrontation des arguments, et comment sont départagés des acteurs aux valeurs et aux intérêts bien distincts ? Cet article se propose de revenir sur les rapports entre controverses et débat public, à partir des deux principales acceptions de cette dernière notion : le débat au sein de l'espace médiatique ; les instruments de démocratie participative sur les sujets scientifiques et techniques. ; With the arrival of scientific and technical controversies into the public sphere, questions arise on the way democratic debate is organised. This phenomenon accelerated considerably in the 20th century with the advent of the techno-sciences. In situations of controversy, who should be entitled to speak? According to what criteria? How are opposing arguments presented, and how do we arbitrate between exponents of very different values with very different interests? This article discusses how controversy and public debate are linked, starting from the two main acceptations of the latter term (debate in the media sphere; an instrument of participatory democracy in scientific and technical topic areas).
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International audience ; Cet article souhaite initier une approche critique du « numérique » qui prenne en compte sa dimension politique et les relations de pouvoir qui structurent son déploiement, afin de mettre à distance un certain nombre d'« allants de soi ». L'objectif est de réussir, dans une démarche d'archéologie des discours, à articuler une première analyse centrée sur les jeux d'acteurs et de pouvoir à l'œuvre dans l'élaboration des politiques publiques et une seconde qui considère les artéfacts techniques en tant que « traces » de projets politiques.
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In: Politiques de communication: la revue, Band 3, Heft 2, S. 5-24
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 79, Heft 3, S. 81-91
ISSN: 1776-2995
L'interconnexion avec le réseau Internet d'un grand nombre de bases de données administratives a rendu possible, dès les années 1990, l'accès aux données publiques. Ces pratiques sont défendues par des « militants de la transparence ». Toutefois, le discours militant sur l'open data doit probablement sortir d'une ornière qui l'associe mécaniquement à l'idée d' empowerment . À quelles conditions ces pratiques d'ouverture peuvent-elles aboutir à une augmentation de la puissance d'agir collective des citoyens, voire à des transformations sociales ? L'article de Samuel Goëta et Clément Mabi tente de répondre à ces questions. Les auteurs analysent la manière dont se sont articulées, dans les dix dernières années, les nouvelles formes de transparence administrative arrachées par des militants avec l'essor d'un nouveau capitalisme industriel autour des Big Data. Ils analysent également la manière dont la « libération » des données publiques a entraîné une transformation des pratiques administratives. L'open data va de pair avec une modification des relations que les organisations publiques entretiennent avec les usagers.