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Les modalités du gouvernement de l'entreprise sont une question posée dans la plupart des pays capitalistes, liée au rôle que jouent les marchés financiers et l'actionnariat et aux formes de fonctionnement et de contrôle des grandes firmes. La mondialisation, la dérégulation financière, les développements de la concentration du capital, les OPA et OPE ont contribué à porter, dans les pays européens le débat sur l'actionnariat et la législation régissant les sociétés, expression et, aussi, élément actif pour l'action des grandes firmes. L'auteur vise à analyser les déterminations des contradictions capitalistes qui ont fait naître cette question et le contenu des réponses actuellement proposées.

Les migrations internationales façonnent les traits majeurs du monde d'aujourd'hui et de demain. Accompagnant les mouvements du capital et révélant les désordres de la planète, elles interpellent les dirigeants politiques qui doivent gérer le phénomène sous l'oeil des opinions publiques divisées à leur sujet. L'article s'attache à présenter toute la complexité de cette réalité tant dans ses causes, ses modalités, ses différentes facettes, ses effets et conséquences dans les pays de départ et d'arrivée.

Phénomène ancien , le mouvement migratoire, qui a connu bien des évolutions, a été happé, dans la dernière période, par le processus de mondialisation. Aujourd'hui la forme principale des flux migratoires procède de causes économiques. Les flux épousent en général les rythmes inégaux d'accumulation du capital qu'ils accompagnent dans leurs variations spatiales.
On peut classer les migrants en diverses catégories qui sont le sous-produit des politiques migratoires mises en œuvre par les pays d'accueil, mais qui reflètent certaines de leurs caractéristiques : migrants du travail, regroupement familial, étudiants, catégorie très spécifique des demandeurs d'asile, née des guerres, des affrontements ethniques, de la répression politique. Enfin, les «clandestins» victimes des politiques migratoires restrictives des États, exposés aux formes d'exploitation les plus odieuses et d'oppression du patronat et des trafiquants de divers acabit.
L'ensemble des immigrés sont l'objet d'une surexploitation intense, subissent le racisme, la ségrégation, qui n'épargne pas la deuxième génération des migrants et que renforce l'insuffisance des politiques d'accueil et d'insertion et les difficultés pour ceux qui le désirent d'accéder à la nationalité du pays d'accueil.

L'influence des capitalistes sur l'État se manifeste dès l'origine du capitalisme.
L'établissement du régime parlementaire va lui donner de nouvelles formes. Y compris l'intervention des puissances financières dans la politique. Ces formes continueront de se modifier avec la concentration capitaliste, l'extension de l'impérialisme français, l'apparition de partis politiques de la bourgeoisie, la constitution, au tournant du siècle dernier, d'organisations du patronat. Des actions pour peser sur les décideurs politiques seront exercées par les syndicats patronaux simultanément à leurs fonctions de représentation des entreprises. La constitution d'organes spécifiques pour exercer l'influence du capital sur la sphère publique, les lobbies importés des États-Unis, est relativement récente en France et s'est étendue aux institutions européennes. On ne peut classer dans cette catégorie, comme le fait le discours dominant, les syndicats et les partis politiques. Les lobbies sont une entrave à la démocratie.

Dans la longue histoire de la social-démocratie, ce texte étudie ses évolutions, récentes, avec la genèse de la «troisième voie», le manifeste de Tony Blair et de Gerhard Schroëder, leur contenu politique et idéologique et ses pas en direction du libéralisme, leur acceptation du capitalisme. Il examine les positions du PS qui l'ont conduit à des différences de positionnement, en particulier avant le Congrès de l'Internationale socialiste.
Le séminaire de Florence qui a suivi a également mis en évidence des nuances sur la nature de ce rassemblement ouvert à des dirigeants politiques qui ne se situent pas dans la mouvance socialiste. Il est susceptible de prolongements. Ces démarches traduisent des recherches inachevées d'adaptation de la social-démocratie à la mondialisation capitaliste.