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L'objectif de ce texte est de montrer que le Conseil du statut de la femme (CSF) a été un laboratoire d'idées qui a exercé une influence réelle sur l'État et sur la société québécoise, la conduisant à adhérer pleinement au principe de l'égalité entre les femmes et les hommes. Cette influence a été modulée dans le temps et a fluctué selon plusieurs facteurs, dont : le profil des présidentes qui se sont succédé depuis 1973, certains éléments de conjoncture politique comme le référendum de 1980 ainsi que les moyens matériels mis à la disposition du CSF pour remplir son mandat.

Ce texte s'intéresse aux travaux féministes récents qui ont porté sur les questions de différence, notamment aux courants de l'analyse intersectionnelle et du féminisme postcolonial. La première partie du texte propose une synthèse des textes canoniques de ces deux courants et fait état des résistances présentes au sein des féminismes de la francophonie à l'endroit d'une analyse décentrée d'un sujet-femme universel. La deuxième partie aborde le projet politique du féminisme postcolonial et montre comment ce genre d'analyse permet de rendre compte de l'influence des legs coloniaux sur les rapports de pouvoir présents au sein des féminismes de la francophonie.

Ce texte s'intéresse aux travaux féministes récents qui ont porté sur les questions de différence, notamment aux courants de l'analyse intersectionnelle et du féminisme postcolonial. La première partie du texte propose une synthèse des textes canoniques de ces deux courants et fait état des résistances présentes au sein des féminismes de la francophonie à l'endroit d'une analyse décentrée d'un sujet-femme universel. La deuxième partie aborde le projet politique du féminisme postcolonial et montre comment ce genre d'analyse permet de rendre compte de l'influence des legs coloniaux sur les rapports de pouvoir présents au sein des féminismes de la francophonie.

Ausgehend von einem analytischen Tableau der gegenwärtigen Situation der Frauenbewegung und deren Einfluss auf Politik und Gesellschaft erinnert die Verfasserin an Entstehung und Werdegang dieser Bewegung seit den Kämpfen um das Frauenwahlrecht in Québec Anfang des 20. Jahrhunderts. Sie untersucht im Anschluss daran die Veränderungen der Frauenbewegung im sich wandelnden quebecer und internationalen Kontext. Mit dem Weltfrauenmarsch von 2000, der mit den Themen der Gewalt und der Armut zwei globale Probleme von Frauen aufwarf, befreite sich die Bewegung etwas vom Territorialitätsbezug, der ohnehin als Teilaspekt des zu überwindenden Systems angesehen wurde. Auf verschiedenen Ebenen wurde damit die quebecer Pluralismusdebatte durch die Frauenbewegung erweitert und belebt. (ICE2)