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On examine le souci de modernité – et des effets – dans l'élaboration des dictionnaires ( Petit Larousse et Petit Robert ). Cela à partir des préfaces, des avatars, d'un logo et d'un choix d'articles. Il apparaît que l'exigence de rigueur exclut désormais tout discours normatif, mais efface aussi une certaine tonalité affective parfois poétique propre aux lexiques démodés.

Alors que Freud et sa mouvance traitent de « pulsion d'emprise » dans la perspective strictement psychanalytique, Robert Pagès, sans la récuser, met la notion des processus d'emprise au centre de la psychologie sociale ; il produit articles et colloques sur ce thème. Sans éviter une certaine exubérance lexicale, il confère à l'emprise un sens et un champ extensif et compréhensif très stimulants. Il mène parallèlement, des expérimentations, dont plusieurs résultats convergent avec les acquis cliniques, notamment sur l'impact de la formation relationnelle.

Il y a cinquante ans, paraissait dans lacollection La Pléiade l'ensemble des textes déjà publiés d'André Gide (3 tomes).Célèbre avant, célèbre après, tour à tourencensé et contesté, il est quasimentignoré des générations récentes. Dans l'optique commémorative de cenuméro, l'auteur de cet article reprenddes notes antérieures sur un thème jadis« tendanciel ». Ambivalent lui-mêmeenvers un maître de l'ambiguïté, voire dela duplicité, il conserve une dette enverslui comme la plupart de ses contemporains. En effet bien qu'il persifle volontiers les psychologues, Gide moraliste,immoraliste, humoriste, n'a cessé de stimuler la pensée prise au sens le plus largeet le plus subtil.

« L'éternel féminin » n'est-il aujourd'hui qu'un stéréotype contesté, voire totalement périmé, ou garde-t-il encore une portée réelle et/ou imaginaire ? Peut-on articuler ses connotations ambivalentes et fluctuantes au cours des temps ? Que penser des critiques du féminisme et de certains mouvements extrêmes niant tout destin propre au genre et au sexe ? L'expression elle-même reste-t-elle compatible avec l'émancipation féminine ? Ces questions sont explorées à partir des positions divergentes de penseurs, contemporains ou non, et aussi de quelques observations et enquêtes significatives. L'auteur donne finalement son avis.

La terminologie en matière d'érotisme est assez flottante – notamment au regard de la pornographie. On essaie cependant de spécifier ces concepts et leurs connotations en les reliant aux conduites transgressives ou perverses.

Les injonctions dionysiaques de diverses productions culturelles laissent-elles encore une place à la transgression – alors même qu'elles prolifèrent et impressionnent certains garants des institutions ? L'article évoque quelques exemples saillants. Le jeu des images et les performances prennent souvent le biais de la violence ou de la dérision tandis que la notion de limite tend à s'évanouir. La question se pose de saisir un sens possible sous la perte de sens apparent; de savoir si aux tabous du sexe ne se sont pas récemment sub-stitués d'autres interdits ; mais cela sans prospective assignable pour la culture occidentale.