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Le projet des Trans repose sur le constat que les créneaux de diffusion musicale ne rendent pas toujours compte de la création et des multiples voies d'expression de ce qui est un art. Le projet Trans est basé sur la rencontre artistes-publics autour des musiques actuelles, reconnues comme une forme artistique et une expérience culturelle à part entière. Depuis 1979 et le concert de soutien qui marque l'origine du festival, les Rencontres Trans Musicales ont évolué et sont aujourd'hui un lieu de propositions musicales, bien sûr, mais aussi de rencontres professionnelles, de débats et de réflexion. Ce festival de musiques actuelles se présente comme une rupture dans le rythme urbain et hivernal de la ville de Rennes et propose un autre mode de vie culturelle, tourné vers la découverte artistique. Ce festival est un microcosme qui réunit une diversité de publics: les habitués qui représentent plus de la moitié des publics comme ceux qui viennent pour la première fois qui représentent un peu moins d'un tiers des publics, les amateurs de musique curieux comme les professionnels des musiques actuelles qui représentent 13% des festivaliers, les Rennais comme les internationaux.Pensées dès l'origine comme l'occasion de faire se rencontrer des artistes et des publics, les Trans ont développé à partir du début des années 2000 une politique de relations aux publics et d'action culturelle. Elle s'est notamment appuyée, dès 2003, sur la réalisation d'enquêtes sur les publics du festival. Ces recherches utilisent les sciences humaines et sociales afin d'alimenter une réflexion et ainsi de passer d'une conviction à des connaissances, puis à un savoir. Les années 2010 ont ainsi vu le lancement de travaux menés chaque année par l'Equipe Culture et Communication de l'Université d'Avignon, afin de bénéficier d'une expertise en sociologie et avoir ainsi une meilleure connaissance des publics du festival. Plus largement, les recherches sur ces écosystèmes que sont les festivals permettent de mieux comprendre les processus sociaux.

L'Équipe Culture et Communication de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et le Festival d'Avignon partagent tous deux une attention commune pour la question du public et ce, dès leurs créations respectives. L'équipe de recherche avignonnaise a ainsi bâti au début des années 1990 son projet et son expertise scientifiques sur l'étude des pratiques culturelles et festivalières à travers les sciences de l'information et de la communication et la sociologie de la culture et le Festival d'Avignon a, de son côté, entrepris dès 1947 de proposer un théâtre populaire, voulant faire du public un souci et un propos non seulement artistique mais aussi politique. L'équipe de recherche a été à l'origine de différents programmes de recherche, chacun s'échelonnant sur plusieurs éditions afin de mesurer structures et pratiques du public du Festival d'Avignon dans le temps. La première série d'enquêtes (1990-2003) a permis la construction d'une méthode empirique et l'établissement d'une connaissance scientifique de la sociomorphologie de ce public. La seconde série d'enquêtes (2003-2011) s'est saisi de ces résultats afin de les mettre en perspective avec des pratiques relevant de la transmission, et les a par ailleurs explorés depuis la notion de public participant. De ces séries d'enquêtes est né en 2014 un nouveau projet d'étude où l'équipe de recherche se propose de produire des connaissances sur les pratiques numériques du public du Festival d'Avignon. Cette étude fait partie d'un programme de recherche financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR) pour lequel l'équipe avignonnaise en sciences de l'information et de la communication s'est associée au Laboratoire informatique d'Avignon à dessein d'interroger les pratiques festivalières et culturelles depuis le numérique (écrans, Internet, réseaux sociaux, contenus audiovisuels, etc.). Ce programme, nommé Galerie de Festivals (GaFes), relève de l'un des deux axes de recherche identitaires de l'Université d'Avignon, « Culture, patrimoine, sociétés numériques ». ...

Le projet des Trans repose sur le constat que les créneaux de diffusion musicale ne rendent pas toujours compte de la création et des multiples voies d'expression de ce qu'il faut bien reconnaître comme un art. Le projet Trans repose sur la rencontre artistes-publics autour des musiques actuelles, reconnues comme une forme artistique et une expérience culturelle à part entière. Depuis 1979 et le concert de soutien qui marque l'origine du festival, les Rencontres Trans Musicales ont évolué et sont aujourd'hui un lieu de propositions musicales, bien sûr, mais aussi de rencontres professionnelles, de débats et de réflexion. Ce festival de musiques actuelles interrompt le quotidien et en inverse les codes afin de proposer un autre mode de vie culturelle, tourné vers la découverte artistique. Ce festival est un microcosme qui réunit une diversité de publics: les habitués comme ceux qui viennent pour la première fois, les amateurs de musique curieux comme les professionnels du secteur, les Rennais comme les internationaux. Pensées dès l'origine comme l'occasion de faire se rencontrer des artistes et des publics, les Trans ont développé à partir du début des années 2000 une politique de relations aux publics et d'action culturelle. Elle s'est notamment appuyée, dès 2003, sur la réalisation d'enquêtes sur les publics du festival. Ces recherches sont poussées par la volonté d'utiliser les sciences humaines et sociales comme aliment et matière de la réflexion et ainsi de passer d'une conviction à des connaissances, puis à un savoir. Les années 2010 ont ainsi vu le lancement de travaux menés chaque année par l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse, afin de bénéficier d'une expertise en sociologie et avoir ainsi une meilleure connaissance des publics du festival. Plus largement, les recherches sur ces écosystèmes que sont les festivals permettent de mieux comprendre la société en perpétuelle évolution, quelles qu'en soient les dimensions observées.

Le Festival d'Avignon, c'est la ville, le théâtre, la fête, le patrimoine historique et culturel, le ciel, l'été, mais c'est avant tout le public. Comment connaître et appréhender ce compagnon indispensable ? Depuis 1995, le Festival d'Avignon et les responsables scientifiques, Emmanuel Ethis, Jean-Louis Fabiani, Damien Malinas et Raphaël Roth, s'associent pour mener à bien des enquêtes auprès des festivaliers d'Avignon. L'équipe avignonnaise a bâti, au début des années 1990, son projet de recherche et son expertise scientifique sur l'étude des pratiques culturelles et festivalières à travers deux disciplines : les sciences de l'information et de la communication et la sociologie de la culture. Le Festival d'Avignon est, quant à lui, l'héritage direct du projet vilarien défendant la démocratisation culturelle et le théâtre populaire. Le public est, pour lui, une préoccupation historique et une ambition à la fois artistique et politique. Après les études de 2017 et de 2018 qui ont déjà abordé cette question, celle de 2019 s'inscrit dans la continuité tout en interrogeant plus précisément la dimension de l'Education Artistique et Culturelle (EAC). Les festivals sont des espaces de construction de soi et de son autonomie culturelle, des espaces de transmission et d'échanges. Ils permettent de vivre des expériences au confluent de la pratique spectatorielle, de la connaissance et de la rencontre. C'est pour cela qu'ils sont des lieux privilégiés pour observer les dynamiques de l'EAC. Cette pour cela qu'ils sont des lieux privilégiés pour observer les dynamiques de l'EAC. Cette synthèse est le résultat d'une sélection de données issues de l'études menée sur le terrain lors de la 73ème édition du Festival d'Avignon. Elle est une étape inaugurale de l'observation de l'EAC dans les parcours et la formation des festivaliers et elle a pour vocation de rendre accessible les connaissances sur le public du Festival depuis une articulation de plusieurs thématiques.