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Épisodes majeurs dans les quatre siècles d'histoire coloniale française, les cent trente-deux ans de la colonisation de l'Algérie et tout particulièrement la guerre d'Algérie continuent à peser sur notre présent. La réflexion sur leurs traces actuelles doit occuper une place importante dans nos analyses de la France d'aujourd'hui.

Un bel ouvrage éponyme garde trace de l'exposition présentée du 19 janvier au 7 mai 2022 à La contemporaine, « Élie Kagan, photographe indépendant 1960-1990 », sous la direction de ses commissaires, Cyril Burté, conservateur, responsable des archives audiovisuelles à La contemporaine, et Audrey Leblanc, historienne de la photographie, chercheuse associée à l'EHESS et à l'INA. Ce livre constitue la première approche globale de l'œuvre de ce « photographe d'archive et d'histoire ».

Malgré les lacunes de l'historiographie sur la LDH dans le second XX e siècle, de grandes étapes peuvent être esquissées. Nettement affaiblie à la Libération, elle ne se dégage de l'influence du PCF, qui ne souhaitait pas sa renaissance, que dans les années 1950. Mais c'est avec l'accession de Daniel Mayer à sa présidence en 1958 qu'elle connait un nouvel élan qui se poursuivra jusqu'à la fin du siècle.

Revenant sur l'assassinat de Maurice Audin à Alger en juin 1957, cette publication de l'IFJD dans sa série consacrée aux relations entre justice transitionnelle et histoire fournit des éclairages historiques et invite à réfléchir sur les politiques publiques de traitement du passé en France concernant la guerre d'Algérie.