En 2011, 378 244 natifs des Dom résident en France métropolitaine. Premiers concernés par cette émigration de masse dans le temps, les Martiniquais et les Guadeloupéens sont aussi les plus nombreux (233 300), à parts quasi égales. Rapportée à la population totale des deux îles, c'est une personne sur quatre nées aux Antilles qui réside aujourd'hui en métropole. Si les Réunionnais (107 168) sont, en effectif, proches des Martiniquais (117 000) et des Guadeloupéens (116 300), en valeur relative, leur part est de facto nettement moindre (1 sur 7). Plus en retrait, les Guyanais (24 400) et les natifs de Mayotte (14 900) sont toutefois ceux dont l'émigration a été la plus vive ces dernières années. Venus en métropole pour y trouver un emploi, ces ultramarins s'y sont implantés de façon durable et, pour beaucoup, définitive. Les « migrations de travail » du début se sont ainsi transformées en « migrations de peuplement », dessinant en métropole les contours d'une population nouvelle rassemblant les « natifs » installés et leurs enfants qui y sont nés.
Résumé Au tournant de l'année 2000, 590 000 « originaires des DOM-TOM » vivaient en France métropolitaine. La population de ce « cinquième DOM » comprend les natifs qui ont migré et leurs enfants nés en métropole. La crise, la montée du chômage et la progression de la précarité ne l'ont pas épargné ces dernières années. Désormais, les natifs des DOM prennent moins le risque d'une installation durable dans l'Hexagone, préférant des départs à l'essai avec, en cas d'échec, un retour rapide « au pays ». Cette stratégie, qui favorise une circulation plus intense entre les DOM et la métropole, se vérifie tout particulièrement chez les jeunes Réunionnais. À l'inverse, l'immigration s'accroît outre-mer, en provenance, notamment, de la métropole ou de l'étranger. Sur les marchés locaux du travail, la concurrence se fait de plus en plus vive, y compris pour les jeunes diplômés de retour « au pays » après leurs études en métropole, et elle est à l'avantage, surtout, des métropolitains.
Les départs des Antillais vers la métropole tendent à se stabiliser et la migration de travail se transforme en migration de peuplement. Hais cet enracinement transforme leurs relations avec la France, avec leurs îles d'origine, avec leur passé, en particulier celui de la traite négrière. Entre discriminations et exclusion sociale - le taux de chômage monte parmi les jeunes -, entre relations conflictuelles avec la métropole et ambiguës avec les populations issues des immigrations étrangères, les Antillais de l'Hexagone se cherchent une identité. Une quête qui pourrait se résumer à une question : "Peut-on être Antillais hors des Antilles ?"
La Unión Europea frente a los movimientos de población. Lógicas de Estado frente a los derechos de las personas Claude-Valentin MARIE En toda la Unión Europea se está difundiendo la idea que la inmigración constituye sino una amenaza, al menos un apremio mayor para los Estados-miembros. En este contexto, todos registran una aumento de las manifestaciones de xenofobia y a una creciente polinización del tema de la inmigración. No es por lo tanto una sorpresa de ver que el tratamiento de esta cuestión se inscribe entre las prioridades de los gobernantes. En todos los países se asiste a un refuerzo de las políticas de control de la inmigración, y, mas recientemente, de las del asilo político. En su primera parte este articulo presenta una síntesis de las principales reformas que los gobiernos de los Estados de la Unión establecieron durante el ultimo decenio. La segunda parte trata de las modalidades de estas reformas, apuntando a la influencia de las negociaciones internacionales sobre las políticas nacionales. La tercera parte, relativa a la regulación de los mercados del trabajo, subraya el contraste entre la fuerte restricción del empleo permanente de extranjeros y la flexibilidad preservada por la gestión de la inmigración estacional o la de las entradas autorizadas en el marco de contratos temporarios de trabajo. La cuarta parte de este estudio analiza a las consecuencias de estos cambios legislativos sobre los derechos de las personas. Conduce lógicamente a una interrogación sobre los fundamentos de la posición de los países ricos y sobre las insuficiencias de una lógica estrictamente policial y hasta militar para regular lo que es primero un problema de desenvolvimiento y de democracia.
The French effort to curb illegal immigration, which began in earnest in the mid-1970s, had become increasingly subsumed under a broader campaign to prevent and punish illegal employment by the early 1990s. Illegal alien employment remains a significant concern, but most illegal work involves French citizens. Over the past two decades, France has fine-tuned and reinforced a panoply of laws punishing illegal employment, but socioeconomic trends have tended to exacerbate it. Nonetheless, the government's ability to punish and deter illegal work, including illegal alien employment, is more considerable and credible today than it was two decades ago.