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Le vieillissement démographique de la population va accroître significativement le nombre de décès dans les établissements médicosociaux. Cela concerne un quart des décès. Ce nombre de décès témoigne d'un nouveau déplacement du mourir vers ces établissements, après avoir assisté au xx e siècle à un déplacement du domicile vers les établissements d'hospitalisation. La formation des personnels n'est pas forcément en phase avec le défi que représente l'accompagnement de ces personnes dans ces structures. Des textes réglementaires donnent néanmoins mission à ces établissements d'améliorer la qualité de la fin de vie et la bientraitance de leurs résidents. Les structures d'hospitalisation à domicile et les réseaux de santé territoriaux peuvent contribuer de cette évolution. Des tensions fortes sont portées par ce projet, notamment à l'aune de la crise de la protection sanitaire et sociale et de la solidarité requise par ces personnes particulièrement fragiles et vulnérables.

Résumé Une unité de soins palliatifs est souvent le lieu où l'on vient vivre jusqu'à ce que la mort survienne. Quelle place a le bonheur dans un tel lieu ? Après avoir donné un cadre à l'évolution du modèle médical entre le xx e et le xxi e siècle, et à la consécration de droits pour les patients notamment en fin de vie, est précisé ce qu'est une unité de soins palliatifs – et la représentation que l'on s'en fait. À partir de situations vécues avec les patients, Aristote, Épicure et Épictète sont convoqués pour éclairer quelques facettes de la question du bonheur en fin de vie. Un des bonheurs dans ces unités est de disposer des conditions d'un véritable travail d'équipe.

Goutte de Vies est une association qui tente d'appréhender les questions relatives aux « morts à la rue » et à leurs conséquences. Au sein du collectif, nous sommes un groupe particulièrement actif auprès des équipes des structures d'accueil et d'hébergement qui nous sollicitent et où nous intervenons ponctuellement, ce qui peut avoir des effets de libération d'une parole souvent retenue voire interdite, car elle touche à quelque chose d'impensé et d'impossible, de l'ordre de la disparition et de l'effacement subjectif, dans l'exclusion et dans la mort ... C'est de ces rencontres que nous voulons témoigner.