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À la fin de juin 1931, douze hommes et femmes noirs venus de trois continents se rendirent à Genève pour une Conférence sur l'enfance africaine conviée par l'Union internationale de secours aux enfants. Les antécédents, les motivations et les termes des engagements respectifs de la douzaine de sujets des colonies ainsi que plus de 200 Occidentaux sont étudiés pour découvrir des sujets débouchant sur des impasses, des ententes, des différences reconnues, et de dresser le portrait des possibilités d'action que l'universalisme de l'entre-deux-guerres a pu offrir aux sujets coloniaux. En examinant les biographies ultérieures de ces participants, cet article tente d'évaluer l'impact qu'eut le nouveau discours des droits des enfants sur les pratiques et les identités du continent africain.

Résumé Cette réflexion sur la diplomatie du bien-être de l'enfance inaugurée par la SDN montre en quoi les questions de l'approche transnationale relatives à la variété des espaces, des acteurs et des rythmes, procurent une méthode fructueuse pour l'étude profonde de la culture politique. Les allers-retours entre scènes locales et internationales expliquent l'élaboration de méthodes d'enquête, la formation de la diplomatie aborigène, ou encore une certaine montée du pouvoir démocratique des enfants et peuvent, en d'autres cas, signaler les moyens moins connus qu'ont utilisés les élites pour conserver leur pouvoir.

Herbert Hoover authored three charters of rights for children. They protected a distinct place for children in society and allowed them to express their spirit and, more broadly, the renewal of democratic institutions and a world where international relations would be the responsibility of many. This article investigates the international and domestic contexts of the charters and of their uses, in order to retrieve the meanings associated with this rhetoric in its time, as well as the actual limits the promises made in the three lists contained and encountered. It is especially interested in the public role of children associated with the three charters, and with the tensions between ideas of neutrality and autonomy. Finally, it suggests some parallels with current humanitarian institutions and debates on children's entitlements. Contemporary debates and uses are discussed around four main themes: children as bodies to be fed and cured, as emotional beings to be loved, as politically neutral citizens, and as future citizens.

L'histoire politique immédiate de l'obligation scolaire québécoise au milieu des années 1940 donne l'impression d'un sursaut d'activité démocratique et d'ouverture des élites, au nom des droits des parents et des droits des ouvriers, des droits universels de l'homme et des droits des femmes. En définitive, cependant, la loi semble avoir assuré le maintien des structures du marché et consolidé le pouvoir des dirigeants politiques, en enchâssant dans la législation un «droit universel des enfants à l'instruction » réduit et détourné en regard des larges mouvements d'appel à la justice du temps de la guerre. À long terme, ces années d'activité politique d'une densité remarquable ont laissé des marques durables sous la forme, d'une part, d'un accroissement significatif de l'appareil administratif public qui allait permettre de suivre le statut de chacun des enfants. D'autre part, en marge du mouvement quantitatif d'élévation des taux de scolarisation, le droit universel des enfants, tout ambigu qu'il fût, allait jouer en faveur de transformations qualitatives des obligations familiales, de la politique scolaire et, plus précisément pour notre propos, des liens entre les familles et l'école. Dans ce climat d'intervention accrue de l'État, parents et enfants ont trouvé des moyens matériels et politiques nouveaux d'émancipation individuelle, en même temps qu'ils ont fait face à des fonctionnaires incontournables, tatillons et, dans des cas extrêmes, envahissants et destructeurs.

L'auteure étudie les pratiques du Comité de protection de l'enfance de la Société des Nations, en marge de l'enquête sur l'enfance en danger moral conduite entre 1928 et 1933 pour la SDN dans sept pays, dont le Canada, par une enquêteuse française et catholique. Elle montre comment les identités et les divisions ethniques et religieuses servirent souvent de fondement à l'action des Canadiens vis-à-vis de la SDN, et comment, à certains moments, les tensions internationales ont contribué à exacerber les préjugés venus du Canada. Elle identifie des réseaux internationaux d'influence en matière de politique de l'enfance et les montre profondément divisés par l'appartenance culturelle; en même temps, elle repère des circonstances où l'idéal pacifiste de collaboration a semblé s'accomplir.

The Social Origins of the Welfare State traces the evolution of the first universal laws for Qu?c families, passed during the Second World War. In this translation of her award-winning Aux origines sociales de l?tat-providence, Dominique Marshall examines the connections between political initiatives and Qu?cois families, in particular the way family allowances and compulsory schooling primarily benefited teenage boys who worked on family farms and girls who stayed home to help with domestic labour. She demonstrates that, while the promises of a minimum of welfare and education for all were b

The Social Origins of the Welfare State traces the evolution of the first universal laws for Qu?c families, passed during the Second World War. In this translation of her award-winning Aux origines sociales de l?tat-providence, Dominique Marshall examines the connections between political initiatives and Qu?cois families, in particular the way family allowances and compulsory schooling primarily benefited teenage boys who worked on family farms and girls who stayed home to help with domestic labour. She demonstrates that, while the promises of a minimum of welfare and education for all were by.