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But de l'étude : Cet article a pour objectif de discuter des conduites de harcèlement et cyber-harcèlement à l'adolescence. Les enjeux cliniques et méthodologiques autour de ces phénomènes seront présentés, avec la volonté de nuancer la compréhension de certains résultats de recherche et réflexes de terrain. Nous proposerons ensuite de définir et circonscrire ces conduites, notamment les interrelations et spécificités de chacune. Dans un troisième temps, nous nous centrerons sur le concept d'empathie et son rôle dans les conduites de harcèlement et cyber-harcèlement concernant l'auteur. Enfin, et en tenant compte des interrelations et distinctions entre harcèlement et cyber-harcèlement et de la place centrale de l'empathie, seront discutées des possibilités d'actions à mener de nature cognitivo-comportementale en vue de prendre en charge ces phénomènes à différents niveaux (micro, méso et macro), ce tant chez l'auteur que chez la victime ou encore plus largement en incluant le groupe de pairs et l'établissement scolaire. ; Background and objective: the aim of this study is to examined bullying and cyberbullying among adolescents. Clinical and methodological issues are discussed with the view to nuance some scientific results and common reactions linked to these behaviors. Then, definitions and delimitations of these behaviors are discussed, notably the interrelations and specificities between them. In a next step, the concept of empathy and his implication into bullying and cyberbullying are questioned regarding bullies; Conclusion and implications: some specific and multi-level cognitive-behavioral actions are described to intervene with bullies, victims the peer group and the school environment. ; Peer reviewed

Afin d'assurer son efficacité, la prise en charge de jeunes présentant une délinquance sérieuse nécessite une connaissance profonde de leur expérience de vie. L'une des zones d'ombre de cette population réside dans sa double facette « auteur-victime ». Cette recherche a évalué l'ampleur des expériences de victimation vécues par une population de jeunes institutionnalisés et en a exploré le lien avec les expériences de délinquance des mêmes personnes. Pour cette étude, 120 jeunes issus des six Institutions Publiques de Protection de la Jeunesse (IPPJ) de la Fédération Wallonie-Bruxelles, âgés de 14 à 18 ans, et 1000 jeunes issus d'écoles secondaires des arrondissements de Liège, Verviers et Charleroi, âgés de 13 à 19 ans (groupe contrôle), ont répondu à un questionnaire concernant leurs expériences d'auteurs et de victimes de la délinquance. Les résultats principaux révèlent que le groupe de jeunes institutionnalisés rapporte avoir subi un nombre de faits de victimation supérieur au groupe contrôle. Des différences de genre sont également soulignées en matière de victimation au sein du groupe de jeunes institutionnalisés. ; Peer reviewed

Le travail avec les parents est un des enjeux majeurs des équipes SOS-Enfants. Cet article se propose de présenter le contenu d'une intervention cognitivo-comportementale destinée à développer les habiletés parentales (le programme "ces années incroyables") et les premières observations liées à son implantation au sein d'une équipe SOS-Enfants. 5 mères (X âge = 40 ans, Ec.type = 7,1) ont participé à cette expérimentation sur une durée de 12 semaines avec pour objectifs: 1. développer une relation parent-enfant harmonieuse ; 2. l'apprentissage de stratégies éducatives efficaces et utilisées de façon cohérente ; 3. améliorer les processus de résolution de problèmes et la communication au sein de la famille. Les éléments de contenu et du dispositif de l'intervention qui ont été mis en évidence par les mères comme étant significatifs pour atteindre ces objectifs sont exposés. L'article se termine par une mise en perspective et des propositions concrètes pour développer ce type d'intervention au sein des équipes SOS-Enfants. ; Peer reviewed

La justice des mineurs en Belgique a connu de multiples évolutions au cours des dernières décennies et le placement des mineurs délinquants connaît une croissance sans relâche. Toutefois, tant la question de l'augmentation du nombre de mineurs effectuant un séjour en Centre fédéral fermé et/ou en Institution Publique de Protection de la Jeunesse, que celle intrinsèquement liée de la surcharge des places disponibles, ne reposent sur aucune évaluation des pratiques probantes. Nous assistons à une évolution des interventions, dans une logique managériale manquant de réflexion sur le sens de la mesure prise pour le jeune et sans évaluation de ce qui se fait. Afin d'éviter d'avancer les yeux fermés, nous soulevons ici l'importance que revête une évaluation systématique et rigoureuse de la prise en charge des mineurs délinquants, ce afin d'éviter le problème du serpent qui se mord la queue.

À l'aune du Web 3.0, la zone d'ombre autour des définitions qualifiant les violences en ligne constitue un obstacle à leur bonne compréhension : haine en ligne, discours de haine et cyberharcèlement sont des termes qui peuvent autant se distinguer que se confondre. Ce constat nous a conduites à rencontrer, par le biais d'entretiens semi-directifs et selon un échantillon de cas multiples, quatorze Belges francophones âgés entre 15 et 25 ans (les digital natives) ayant été victimes, auteurs et/ou témoins de discours de haine en ligne, et présentant une diversité au niveau de l'origine ethnique, du genre, et de l'orientation sexuelle. L'objectif poursuivi est de connaître leurs expériences subjectives liées au discours de haine en ligne. Les résultats qualitatifs seront discutés selon le profil autorapporté par notre échantillon et mis au regard de la conduite de cyberharcèlement, mais également de l'usage de violences verbales, qui ressortent des entretiens menés. L'article se clôturera par une réflexion sur la multitude de formes de discours de haine en ligne exprimées par un échantillon de digital native et la nécessité de s'interroger sur les aspects définitoires de ces comportements, notamment afin de développer des politiques de prévention ciblées du discours de haine en ligne.

This study examined prospective associations between late adolescents' friendships and substance use (alcohol, marijuana, tobacco) using a stochastic actor‐based modeling approach and the moderating role of popularity. Participants were 450 adolescents (53% female, M age = 15.5 years) who completed surveys in grades 10 and 11. Results of a single multivariate model indicated that peer selection based on similar tobacco use was a more robust predictor of changes in friendship than selection based on similar alcohol and marijuana use; and peer socialization of alcohol use predicted more changes in adolescent‐drinking behaviors. Popularity moderated selection based on alcohol use; popular adolescents were more likely to select friends with high levels of drinking behaviors. Popularity did not moderate peer socialization.