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Gouverner par l'évènement: Quand l'action sur la ville s'empare de la critique artiste
In: L' observatoire: observatoire des politiques culturelles, Band 48, Heft 2, S. 87-90
ISSN: 2553-615X
Du paysagement diffus à la condensation économique du paysage (2) : la valeur de l'ordinaire
Où est le paysage dans la ville, quand le paysage est partout ? Qu'est-ce qui fait paysage quand des « hommes sans qualités » – au sens de Robert Musil – se retrouvent projetés dans une ville inconnue (Saint-Pétersbourg) ? Qu'est-ce qui fait paysage quand un géographe (Laurent Matthey) et un économiste (Christophe Mager) se posent la question au gré de leurs pratiques de ville, toujours un peu imprégnées d'un savoir disciplinaire ? Ces questions qui relèvent de l'ontologie (de quoi parle le paysage ?), de l'épistémologie (comment penser le paysage ?) et de la politique (que fait-on collectivement quand on produit de la valeur paysagère). Nous avons néanmoins cherché à y répondre pratiquement : 1) en recourant à un principe méthodologique qui tient tout autant du transect paysager (il s'agissait de traverser la ville) que de la dérive situationniste (il s'agissait de traverser la ville dans tous les sens), 2) en usant d'une médiation technique (un téléphone portable dit intelligent) susceptible d'introduire un double effet de cadrage et de mise à distance et, 3) en définissant quelques contraintes formelles élémentaires (un dialogue réflexif et critique ancré dans des savoirs disciplinaires et des sensibilités distincts ; un jeu de rôle puisque le géographe radicalisera le côté impressionniste de ses notations, tandis que l'économiste accentuera l'appréhension de la réalité au travers de catégories aprioriques).
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Éthique, politique et esthétique du terrain : cinq figures de l'entretien compréhensif
En recherche qualitative, une méthodologie est plus qu'un descriptif des techniques et méthodes mobilisées. Elle se pose comme un espace de réflexion éthique : un espace de réflexion sur la façon de « diriger sa conduite » en tant que personne qui cherche. De fait, une méthode qualitative comporte toujours une dimension qui en fait une posture intellectuelle et existentielle. Cette définition de la méthode en tant que posture permet de mieux saisir les « limites de confiance » d'une recherche qualitative, « des techniques et des sources » qu'elle mobilise. La construction de l'objectivité passe ainsi par la clarification des différentes figures d'une expérience sociale totale qui se présentent au chercheur dans la pratique de son terrain.
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"The Form of a City": Pasolini and the Poetic Ecology of the Sign
In: Space and Culture, Band 20, Heft 4, S. 399-414
ISSN: 1552-8308
This article examines the potential contributions of Pasolinian anthropology to urban studies. Pasolinian anthropology aims to articulate a historical moment (i.e., the acceleration of the second industrial revolution in Italy between the mid-1960s and mid-1970s) with environmental and urban transformations. The authors sketch a portrait of Pasolini as a primitive theoretician who supported that which would become known as landscape urbanism. The authors mainly consult Pasolini's journalistic writings published in two anthologies ( Lettere luterane, Scritti corsari) and an incomplete pedagogical manual ( Gennariello). The authors also refer to four of his documentary films ( Comizi d'amore, Appunti per un film sull'India, Appunti per un Orestiade Africana, and Pasolini e la forma della città) and tangentially to two of his novels ( Racconti romani and Petrolio) as well as to his correspondence and poems (particularly Gramsci's Ashes).
Tales of the City. Storytelling as a contemporary tool of urban planning and design
Almost thirty years ago, as the social sciences underwent their 'discursive turn', Bernardo Secchi (1984) drew, in what he called the 'urban planning narrative', the attention of planners to the production of myths, turning an activity often seen as primarily technical into one centred around the production of images and ideas. This conception of planning practice gave rise to a powerful current of research in English-speaking countries. Efforts were made to both combine the urban planning narrative with storytelling and to establish storytelling as a prescriptive or descriptive model for planning practice. Thus, just as storytelling is supposed to have led democratic communication off track through a pronounced concern for a good story, storytelling applied to the field of urban production may have led to an increasing preoccupation with staging and showmanship for projects to the detriment of their real inclusion in political debate. It is this possible transformation of the territorial action that will be the focus of the articles collected in this special issue of Articulo – Journal of Urban Research.
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Les centres-villes, lieux d'avènement d'un droit à la ville non dense? Le prosélytisme durabiliste à l'épreuve de la qualité de vie en ville
L'histoire est désormais connue. Après des décennies de déclin démographique, les centres urbains suisses gagnent des habitants. D'aucuns voient dans cette croissance des communes centrales l'indicateur réjouissant d'un ralentissement, sinon d'une fin, du processus d'étalement urbain. Conséquemment à la diversification des modes de vie et à la transformation des aspirations résidentielles, les tissus centraux auraient accru leur capacité de rétention. Parallèlement, l'injonction sourde et ubiquiste à «refaire la ville sur la ville» aura conduit à ce que les faiseurs de ville et de territoire concentrent leur action sur la «transformation» et la «modernisation» des espaces construits de longue date. La nécessité de favoriser un «développement de l'urbanisation vers l'intérieur» fait à présent suffisamment consensus chez les «professionnels de la profession» pour que l'on s'attache à faire un bref état des lieux des incidences morphologiques et socio-spatiales des politiques en cours.
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Entre fragmentation et ordre urbain : une géographie politique des espaces de l'entre-soi; Between Fragmentation and Urban Order: a Political Geography of the Spaces of the Inter-Self
In: L' Espace politique, Heft 17
ISSN: 1958-5500
Entre fragmentation et ordre urbain : une géographie politique des espaces de l'entre-soi
Instituées dans une circulation et une hybridation des modèles architecturaux, les formes urbaines participent d'une géographie politique. Les espaces de l'entre-soi constituent de bons exemples de ces logiques de circulation et d'hybridation : des quartiers chics de Londres à sa recrudescence en France, cette forme a connu différents apports, enrichissements et acclimatations (Matthey & Gaillard, 2011) qui l'ont progressivement propulsée au rang de « produit immobilier générique » (Bagaeen& Uduku, 2010). Mais s'ils relèvent d'une géographie politique, c'est également parce que ces espaces de l'entre-soi sont tout à la fois des analyseurs pertinents et des opérateurs puissants des reconfigurations du politique dans les ensembles urbains. C'est précisément dans ce contexte d'une géopolitique urbaine que s'inscrivent les contributions de ce numéro thématique de L'Espace politique.
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Faire sécession: «l'extension du domaine de la lutte» en milieu urbain
Dans une perspective analytique - largement foucaldienne - de la ville perçue comme lieu de disciplinarisation des classes sociales a été organisé, en 2011, le colloque " Les communautés fermées, entre innovation et fortification résidentielles " à l'initiative de la Fondation Braillard Architectes (Genève), de l'Institut de géographie de l'Université de Lausanne et de l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université de Genève. Ce colloque souhaitait participer à une meilleure compréhension de la ville en état de " guerre sociale de basse intensité " - pour reprendre l'expression de M. Davis - à travers une analyse des espaces résidentiels enclosés organisée autour de trois axes thématiques: 1. Logiques d'action et systèmes d'acteurs. 2. L'entre-soi. 3. Diffusion et hybridation d'un type architectural et urbanistique "enclosé". Cet article présente certaines des contributions illustrant de façon transversale ces trois niveaux réflexifs qui ont été rassemblées dans le n°14 d'Urbia, auquel font écho le n°17 de L'Espace politique et le n°8 d'Articulo - Journal of urban research.
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Faire sécession: "l'extension du domaine de la lutte" en milieu urbain
International audience ; Dans une perspective analytique - largement foucaldienne - de la ville perçue comme lieu de disciplinarisation des classes sociales a été organisé, en 2011, le colloque " Les communautés fermées, entre innovation et fortification résidentielles " à l'initiative de la Fondation Braillard Architectes (Genève), de l'Institut de géographie de l'Université de Lausanne et de l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université de Genève. Ce colloque souhaitait participer à une meilleure compréhension de la ville en état de " guerre sociale de basse intensité " - pour reprendre l'expression de M. Davis - à travers une analyse des espaces résidentiels enclosés organisée autour de trois axes thématiques: 1. Logiques d'action et systèmes d'acteurs. 2. L'entre-soi. 3. Diffusion et hybridation d'un type architectural et urbanistique "enclosé". Cet article présente certaines des contributions illustrant de façon transversale ces trois niveaux réflexifs qui ont été rassemblées dans le n°14 d'Urbia, auquel font écho le n°17 de L'Espace politique et le n°8 d'Articulo - Journal of urban research.
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Mixité n'est pas (mécaniquement) justice. La mixité sociale comme optimum de satisfaction sociétale ?
Le concept d'optimum trouve son origine dans un débat ancien, celui du juste calcul du bien-être social. Or, le même problème qui a traversé les sciences économiques au tournant du XIXe siècle semble aujourd'hui se poser, en matière d'aménagement du territoire, autour du choix de la mixité sociale comme critère de satisfaction sociétale. La mixité sociale serait une manière de concilier deux objectifs, à savoir une minimisation des inégalités et une maximisation du bien-être collectif. Mais qu'en est-il de la mixité sociale dans les faits ? Se pourrait-il par exemple que la mixité sociale prônée par les politiques publiques se traduise par une sub-optimalisation du bien-être sociétal au sens de Pareto ? Les processus de gentrification constituent un bon exemple pour discuter des impacts différentiels de la mixité sociale. Mettant en contact des populations socialement hétérogènes, elle offre en effet un terrain d'élection à qui veut observer les effets contrastés de ce référentiel d'allocation des ressources. Ainsi, cette contribution se propose, dans une lecture critique de différents processus urbains, de mettre en perspective la pertinence de la mixité sociale comme étalon universel de la satisfaction sociétale, comme indicateur d'un optimum.
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Wir, ich – die anderen. Migrantenvereine und Identitätsbildung: eine Innensicht
L'associationnisme migrant constitue une forme particulière de l'associationnisme en général, à savoir la propension qu'ont des individus à s'organiser en collectif pour atteindre des objectifs, réaliser un projet. L'associationnisme qui nous intéresse ici est ainsi composé de structures formelles, poursuivant, à l'aide d'activités, des buts explicités dans des statuts, conformément à la définition que l'article 60 du code civil suisse donne des associations. Qualifié de migrant, cet associationnisme se caractérise par le fait que les associations y relatives ont le plus fréquemment été fondées par des migrants. La plupart de leurs cadres sont issus de l'immigration. Leurs membres et usagers sont principalement des migrants ou des enfants de migrants. Enfin, leurs activités sont notamment liées à la présence de migrants en Suisse. Il importe néanmoins de voir que ces associations sont, dans la majeure partie des cas, ouvertes – à quelque niveau organisationnel que ce soit – aux ressortissants d'autres communautés nationales que celles qu'elles représentent. Ces associations ont connu d'importants changements ces dernières années. Dans de nombreux cantons, la modification de la loi relative aux patentes associatives a induit une professionnalisation des services et conduit à l'introduction d'une rationalité économique dans la gestion ordinaire des cercles et autres buvettes d'associations. Le vieillissement de la population confronte les premières associations à un certain défi démographique. Les plus anciens retournent au pays, ce qui suscite une baisse des effectifs associatifs. Les fils et filles de migrants – secondos et secondas – inscrivent leur existence dans des cadres de références plus variés, conduisant à ce que les associations historiques perdent potentiellement de leur attractivité. Le développement de ce que d'aucuns ont appelé – en dépit de l'extraordinaire diversité des dispositifs cantonaux – la nouvelle politique d'intégration les confronte à un nouveau mode de fonctionnement et de financement, les inclinant à un travail collaboratif, sur le mode de la loyauté puisqu'il s'agit pour elles de prendre part aux initiatives d'inclusion développées par les structures institutionnelles. Les associations de migrants en Suisse semblent être entrées, ces huit à dix dernières années, dans une phase historique de reconfiguration, ce qui justifie que l'on s'intéresse aujourd'hui à la manière dont sont traduites quotidiennement les contraintes présidant à leurs transformations.
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Planifier la nuit ? Quand les politiques d'aménagement s'emparent des enjeux culturels et festifs nocturnes
Aujourd'hui largement colonisée par les rythmes diurnes, la nuit urbaine a longtemps été le parent pauvre des politiques d'aménagement. La nécessité de coordonner la multiplication des usages divers et parfois antagonistes de la nuit a toutefois conduit à ce que la ville nocturne soit désormais devenue un espace-temps où l'on expérimente des solutions — dans les interstices des règlements, dans les plis du territoire. Londres crée une Night-Time Commission dont l'objectif est de développer son économie nocturne. Lisbonne dispose d'une planification urbaine 24 h/24 le long de son waterfront. Sous l'impulsion de son maire de la nuit, Amsterdam accorde des licences 24 h/24 à certains clubs de sa périphérie. Lyon se dote d'une Charte de la vie nocturne pour concilier « animation, tranquillité, sécurité, développement touristique, vie culturelle, santé et prévention. Paris, Nantes, Strasbourg ne sont pas en reste. Plus proche du lieu d'organisation de cette journée d'étude, la Ville de Lausanne se dote d'un organe, le Forum vie nocturne — poursuivant des objectifs à la fois prospectifs et normatifs —, qui doit permettre de consolider une approche transversale de la nuit. La République et canton de Genève élabore, elle, une fiche spécifique dans son Plan directeur cantonal 2030. Mais, à être trop planifiée, la nuit est encore la nuit ?
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Chronique d'une controverse annoncée : le récit d'urbanisme à l'heure du développement urbain durable
Rapport intermédiaire de la recherche « Rat des champs, rat des villes ». Quand le rural refonde l'urbain : une comparaison franco-suisse. Ce rapport interroge l'émergence de l'agriculture comme nouvelle figure de ce que B. Secchi a appelé le « récit d'urbanisme ». Après avoir rappelé les rapports toujours-déjà controversés de l'urbain au rural, les auteurs s'intéressent à la manière dont différents acteurs mobilisent la nature et l'agriculture pour mettre en récit l'espace urbain, raconter la ville à venir — celle qui devrait voir le jour pour satisfaire à la doxa du développement urbain durable — et produire du consensus dans la production du territoire. L'analyse d'une controverse d'aménagement, celle relative au déclassement d'une parcelle de 58 hectares de zone agricole dans le canton de Genève (Suisse) pour construire 3000 logements ainsi que divers équipements collectifs, permet d'accomplir une généalogie de ce nouveau discours urbanistique. Pour ce faire, quatre types de sources sont mobilisés : des entretiens semi-directifs ; des documents d'urbanisme ; le matériau récolté lors d'une observation participante non déclarée ; la documentation produite à l'occasion de la campagne référendaire liée au déclasse- ment de la parcelle en question ainsi que les commentaires produits sur les différents forums élec- troniques ouverts à cette occasion. L'analyse permet de dégager trois temps, qui sont trois figures du récit d'urbanisme : la genèse du plan directeur comme épopée d'un territoire (histoire des plans directeurs genevois); le plan de quartier comme roman (observation d'un collectif au travail pour produire un plan d'aménagement approprié à un site et à un programme); les contre-récits d'une controverse (le développement d'une campagne référendaire). La prosopopée du développement urbain durable apparaît ainsi comme une production éminemment intertextuelle et rhizomique – au sens de G. Deleuze et F. Guattari –, inscrite dans un mode de citation des différents produits de cette machine à produire des connaissances qu'est la pratique urbanistique. Au final, l'analyse au long cours proposée ici permet de réfléchir à la nature de cette activité supposément technique et politique qu'est l'urbanisme. Il se pourrait en effet que faire la ville consiste tout naturellement à faire des histoires.
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