Pour une économie historique de la monnaie: recueil de travaux
In: Collection Moneta 80
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International audience ; A key argument of Karl Polanyi's work is that market society needs policies to emerge, develop and survive, money being an essential institution in this process. But, fictituously transforming that which was not made to be sold into commodities, such as man, money or nature, entails unexpected effects, as State interventions. This total subversion of the liberal view enables new perspectives for understanding the crisis of 2008 and the continuing crisis of the Eurozone. Furthermore, it could highlight the usual critiques of many leftwing thinkers. Actually, they were blinded by the apparent success of globalisation during the 1990's and the cosmopolitical rhetoric of neoliberalism. The case of European Union and Euro is interesting because these social machines are labs of neoliberalism. A time is coming when the consent of free trade and a single currency-which unites many neoliberals, far leftists, "socialists" and some trade union leaders-must come to an end.
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International audience ; A key argument of Karl Polanyi's work is that market society needs policies to emerge, develop and survive, money being an essential institution in this process. But, fictituously transforming that which was not made to be sold into commodities, such as man, money or nature, entails unexpected effects, as State interventions. This total subversion of the liberal view enables new perspectives for understanding the crisis of 2008 and the continuing crisis of the Eurozone. Furthermore, it could highlight the usual critiques of many leftwing thinkers. Actually, they were blinded by the apparent success of globalisation during the 1990's and the cosmopolitical rhetoric of neoliberalism. The case of European Union and Euro is interesting because these social machines are labs of neoliberalism. A time is coming when the consent of free trade and a single currency-which unites many neoliberals, far leftists, "socialists" and some trade union leaders-must come to an end.
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International audience ; A key argument of Karl Polanyi's work is that market society needs policies to emerge, develop and survive, money being an essential institution in this process. But, fictituously transforming that which was not made to be sold into commodities, such as man, money or nature, entails unexpected effects, as State interventions. This total subversion of the liberal view enables new perspectives for understanding the crisis of 2008 and the continuing crisis of the Eurozone. Furthermore, it could highlight the usual critiques of many leftwing thinkers. Actually, they were blinded by the apparent success of globalisation during the 1990's and the cosmopolitical rhetoric of neoliberalism. The case of European Union and Euro is interesting because these social machines are labs of neoliberalism. A time is coming when the consent of free trade and a single currency-which unites many neoliberals, far leftists, "socialists" and some trade union leaders-must come to an end.
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International audience ; A key argument of Karl Polanyi's work is that market society needs policies to emerge, develop and survive, money being an essential institution in this process. But, fictituously transforming that which was not made to be sold into commodities, such as man, money or nature, entails unexpected effects, as State interventions. This total subversion of the liberal view enables new perspectives for understanding the crisis of 2008 and the continuing crisis of the Eurozone. Furthermore, it could highlight the usual critiques of many leftwing thinkers. Actually, they were blinded by the apparent success of globalisation during the 1990's and the cosmopolitical rhetoric of neoliberalism. The case of European Union and Euro is interesting because these social machines are labs of neoliberalism. A time is coming when the consent of free trade and a single currency-which unites many neoliberals, far leftists, "socialists" and some trade union leaders-must come to an end.
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La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d'une façon de " keynésianisme du désastre ", que l'on tente d'occulter ou d'abandonner, parce que le fétiche de la " reprise " semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s'ajoute l'amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s'utilisent à l'excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays " émergents " ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s'est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l'image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu'il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une " science économique ", fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au " marché ". En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D'où l'effet en retour que l'on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d'une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L'obsession du marché, en effet, revient à méconnaître la force d'un rapport social spécifique de séparation, ce qui est la marque de fabrique de l'idéologie ordinaire unissant dans le règne de l'idéel ce qui est séparé dans l'empire du matériel. Nous ferons donc, en premier lieu, une brève esquisse de ce qui fut " l'impérialisme de l'économie " des années 1970-1990, mouvement poussant l'économie " hors d'elle-même " et approfondissant l'autonomie supposée de celle-ci vis-à-vis des autres sciences sociales. En conséquence, il s'est constitué une clôture de la théorie, qui s'est immunisée contre nombre de faits : on prétend encore que la solution à la crise actuelle est l'institution de nouveaux marchés et la liquidation de tout ce qui peut s'apparenter à des garanties de l'Etat. Ces mécanisme de défense surgissent avec une vigueur qu'on ne lui avait pas connue depuis les années 1930, même s'il faisait quelques années que les crises mineures du capital mondialisé, celles des années 1990, suscitaient semblable tropisme. Ensuite, nous aborderons, successivement, l'étude de fragments révélateurs de trois importants économistes contemporains, dans le dessein d'illustrer que l'occultation du Capital, au profit du marché ou de ses simulacres, implique des impasses. Comme le prix " en mémoire d'Alfred Nobel " (offert par la Banque de Suède) est la distinction qu'affectionnent les économistes du courant dominant, nous choisirons donc d'évoquer quelques aspects des travaux de North, Stiglitz et Krugman. Bien que le triomphe de la " mentalité de marché " ait durablement ossifié le travail de nombreux économistes, ces économistes de renom se sont autorisés quelques émancipations révélatrices vis-à-vis de carcans longtemps respectés. Ce sont les graves dérives de la science économique qui les ont conduits à prendre leur distance vis-à-vis de discours ou de pratiques, lesquels, risquaient, à terme, de discréditer leur idéal scientifique. Stiglitz et Krugman sont assurément les plus critiques sur l'idéologie dominante imprégnant la grande majorité de leurs collègues , North prétendant, de façon moins hérétique, construire un cadre qui englobe la théorie néoclassique, de façon à rendre compte du changement. Néanmoins, le fait est que tous, à leur façon, redécouvrent la question politique, sans s'engager réellement sur la voie de l'économie politique qu'il nous faut distinguer de la science économique, structurée par une logique formaliste . Avant de conclure sur la nécessité d'aller au-delà de l'offre et de la demande, nous évoquerons une pensée française dans la mondialisation : Pierre Dockès s'inquiète de ce que la peur de la mondialisation ne soit que l'expression d'une peur régressive de l'altérité. Cette crainte sérieuse ne devrait-elle pas, pourtant, nous faire oublier que le " protectionnisme social et écologique " a des forts arguments en sa faveur, notamment dans l'Europe de ce début de siècle ?
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La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d'une façon de " keynésianisme du désastre ", que l'on tente d'occulter ou d'abandonner, parce que le fétiche de la " reprise " semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s'ajoute l'amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s'utilisent à l'excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays " émergents " ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s'est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l'image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu'il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une " science économique ", fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au " marché ". En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D'où l'effet en retour que l'on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d'une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L'obsession du marché, en effet, revient à méconnaître la force d'un rapport social spécifique de séparation, ce qui est la marque de fabrique de l'idéologie ordinaire unissant dans le règne de l'idéel ce qui est séparé dans l'empire du matériel. Nous ferons donc, en premier lieu, une brève esquisse de ce qui fut " l'impérialisme de l'économie " des années 1970-1990, mouvement poussant l'économie " hors d'elle-même " et approfondissant l'autonomie supposée de celle-ci vis-à-vis des autres sciences sociales. En conséquence, il s'est constitué une clôture de la théorie, qui s'est immunisée contre nombre de faits : on prétend encore que la solution à la crise actuelle est l'institution de nouveaux marchés et la liquidation de tout ce qui peut s'apparenter à des garanties de l'Etat. Ces mécanisme de défense surgissent avec une vigueur qu'on ne lui avait pas connue depuis les années 1930, même s'il faisait quelques années que les crises mineures du capital mondialisé, celles des années 1990, suscitaient semblable tropisme. Ensuite, nous aborderons, successivement, l'étude de fragments révélateurs de trois importants économistes contemporains, dans le dessein d'illustrer que l'occultation du Capital, au profit du marché ou de ses simulacres, implique des impasses. Comme le prix " en mémoire d'Alfred Nobel " (offert par la Banque de Suède) est la distinction qu'affectionnent les économistes du courant dominant, nous choisirons donc d'évoquer quelques aspects des travaux de North, Stiglitz et Krugman. Bien que le triomphe de la " mentalité de marché " ait durablement ossifié le travail de nombreux économistes, ces économistes de renom se sont autorisés quelques émancipations révélatrices vis-à-vis de carcans longtemps respectés. Ce sont les graves dérives de la science économique qui les ont conduits à prendre leur distance vis-à-vis de discours ou de pratiques, lesquels, risquaient, à terme, de discréditer leur idéal scientifique. Stiglitz et Krugman sont assurément les plus critiques sur l'idéologie dominante imprégnant la grande majorité de leurs collègues , North prétendant, de façon moins hérétique, construire un cadre qui englobe la théorie néoclassique, de façon à rendre compte du changement. Néanmoins, le fait est que tous, à leur façon, redécouvrent la question politique, sans s'engager réellement sur la voie de l'économie politique qu'il nous faut distinguer de la science économique, structurée par une logique formaliste . Avant de conclure sur la nécessité d'aller au-delà de l'offre et de la demande, nous évoquerons une pensée française dans la mondialisation : Pierre Dockès s'inquiète de ce que la peur de la mondialisation ne soit que l'expression d'une peur régressive de l'altérité. Cette crainte sérieuse ne devrait-elle pas, pourtant, nous faire oublier que le " protectionnisme social et écologique " a des forts arguments en sa faveur, notamment dans l'Europe de ce début de siècle ?
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La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d'une façon de " keynésianisme du désastre ", que l'on tente d'occulter ou d'abandonner, parce que le fétiche de la " reprise " semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s'ajoute l'amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s'utilisent à l'excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays " émergents " ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s'est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l'image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu'il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une " science économique ", fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au " marché ". En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D'où l'effet en retour que l'on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d'une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L'obsession du ...
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La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d'une façon de " keynésianisme du désastre ", que l'on tente d'occulter ou d'abandonner, parce que le fétiche de la " reprise " semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s'ajoute l'amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s'utilisent à l'excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays " émergents " ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s'est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l'image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu'il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une " science économique ", fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au " marché ". En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D'où l'effet en retour que l'on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d'une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L'obsession du marché, en effet, revient à méconnaître la force d'un rapport social spécifique de séparation, ce qui est la marque de fabrique de l'idéologie ordinaire unissant dans le règne de l'idéel ce qui est séparé dans l'empire du matériel. Nous ferons donc, en premier lieu, une brève esquisse de ce qui fut " l'impérialisme de l'économie " des années 1970-1990, mouvement poussant l'économie " hors d'elle-même " et approfondissant l'autonomie supposée de celle-ci vis-à-vis des autres sciences sociales. En conséquence, il s'est constitué une clôture de la théorie, qui s'est immunisée contre nombre de faits : on prétend encore que la solution à la crise actuelle est l'institution de nouveaux marchés et la liquidation de tout ce qui peut s'apparenter à des garanties de l'Etat. Ces mécanisme de défense surgissent avec une vigueur qu'on ne lui avait pas connue depuis les années 1930, même s'il faisait quelques années que les crises mineures du capital mondialisé, celles des années 1990, suscitaient semblable tropisme. Ensuite, nous aborderons, successivement, l'étude de fragments révélateurs de trois importants économistes contemporains, dans le dessein d'illustrer que l'occultation du Capital, au profit du marché ou de ses simulacres, implique des impasses. Comme le prix " en mémoire d'Alfred Nobel " (offert par la Banque de Suède) est la distinction qu'affectionnent les économistes du courant dominant, nous choisirons donc d'évoquer quelques aspects des travaux de North, Stiglitz et Krugman. Bien que le triomphe de la " mentalité de marché " ait durablement ossifié le travail de nombreux économistes, ces économistes de renom se sont autorisés quelques émancipations révélatrices vis-à-vis de carcans longtemps respectés. Ce sont les graves dérives de la science économique qui les ont conduits à prendre leur distance vis-à-vis de discours ou de pratiques, lesquels, risquaient, à terme, de discréditer leur idéal scientifique. Stiglitz et Krugman sont assurément les plus critiques sur l'idéologie dominante imprégnant la grande majorité de leurs collègues , North prétendant, de façon moins hérétique, construire un cadre qui englobe la théorie néoclassique, de façon à rendre compte du changement. Néanmoins, le fait est que tous, à leur façon, redécouvrent la question politique, sans s'engager réellement sur la voie de l'économie politique qu'il nous faut distinguer de la science économique, structurée par une logique formaliste . Avant de conclure sur la nécessité d'aller au-delà de l'offre et de la demande, nous évoquerons une pensée française dans la mondialisation : Pierre Dockès s'inquiète de ce que la peur de la mondialisation ne soit que l'expression d'une peur régressive de l'altérité. Cette crainte sérieuse ne devrait-elle pas, pourtant, nous faire oublier que le " protectionnisme social et écologique " a des forts arguments en sa faveur, notamment dans l'Europe de ce début de siècle ?
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La crise que traverse le capitalisme occidental devrait avoir une conséquence théorique immédiate : contester les énoncés de la " science économique " dominante, qui se glorifie d'être une science, alors qu'elle est avant tout un outil performatif du capitalisme transnational dont la puissance ne réside pas dans la caractère " autorégulateur " des marchés concurrentiels, mais dans sa capacité à dévaluer le travail humain et nier les formes de vie. Ceci implique d'en revenir à la problématique de l' " économie politique ", qui part des fondements sociaux et institutionnels rendant possible la création de richesses. Mais, le passage au postcapitalisme, que peut précipiter la catastrophe dite " écologique ", devrait aussi impliquer de repenser à nouveaux frais le concept de capitalisme lui-même. Le propos de l'article est ainsi d'opposer le vieux principe capitaliste au système capitaliste, lequel est donc nouveau et contingent, ce qui est intéressant dans une perspective postcapitaliste. Certes, la puissance du " capitalisme rationnel ", inventé par l'Occident, est remarquable, mais sa dynamique même le conduit à une irrationalisation profonde de la vie sociale et, in fine, économique, du fait que le " fétichisme de la liquidité " est devenu son principe organisateur. Paradoxalement, l'émergence de formes alternatives de capitalisme, adaptant et actualisant, comme en Chine, les vieux principes du " capitalisme politique " à la Weber, a rendu possible la mondialisation. Sans les marchés créés par le capitalisme occidental, la mondialisation n'eût certes pas été possible, mais, sans la diversité des capitalismes, elle n'aurait pas pu se poursuivre. L'inquiétante convergence de ce processus capitaliste est liquidation de l'idée même de contrôle démocratique de l'économie.
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La crise que traverse le capitalisme occidental devrait avoir une conséquence théorique immédiate : contester les énoncés de la " science économique " dominante, qui se glorifie d'être une science, alors qu'elle est avant tout un outil performatif du capitalisme transnational dont la puissance ne réside pas dans la caractère " autorégulateur " des marchés concurrentiels, mais dans sa capacité à dévaluer le travail humain et nier les formes de vie. Ceci implique d'en revenir à la problématique de l' " économie politique ", qui part des fondements sociaux et institutionnels rendant possible la création de richesses. Mais, le passage au postcapitalisme, que peut précipiter la catastrophe dite " écologique ", devrait aussi impliquer de repenser à nouveaux frais le concept de capitalisme lui-même. Le propos de l'article est ainsi d'opposer le vieux principe capitaliste au système capitaliste, lequel est donc nouveau et contingent, ce qui est intéressant dans une perspective postcapitaliste. Certes, la puissance du " capitalisme rationnel ", inventé par l'Occident, est remarquable, mais sa dynamique même le conduit à une irrationalisation profonde de la vie sociale et, in fine, économique, du fait que le " fétichisme de la liquidité " est devenu son principe organisateur. Paradoxalement, l'émergence de formes alternatives de capitalisme, adaptant et actualisant, comme en Chine, les vieux principes du " capitalisme politique " à la Weber, a rendu possible la mondialisation. Sans les marchés créés par le capitalisme occidental, la mondialisation n'eût certes pas été possible, mais, sans la diversité des capitalismes, elle n'aurait pas pu se poursuivre. L'inquiétante convergence de ce processus capitaliste est liquidation de l'idée même de contrôle démocratique de l'économie.
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La crise que traverse le capitalisme occidental devrait avoir une conséquence théorique immédiate : contester les énoncés de la " science économique " dominante, qui se glorifie d'être une science, alors qu'elle est avant tout un outil performatif du capitalisme transnational dont la puissance ne réside pas dans la caractère " autorégulateur " des marchés concurrentiels, mais dans sa capacité à dévaluer le travail humain et nier les formes de vie. Ceci implique d'en revenir à la problématique de l' " économie politique ", qui part des fondements sociaux et institutionnels rendant possible la création de richesses. Mais, le passage au postcapitalisme, que peut précipiter la catastrophe dite " écologique ", devrait aussi impliquer de repenser à nouveaux frais le concept de capitalisme lui-même. Le propos de l'article est ainsi d'opposer le vieux principe capitaliste au système capitaliste, lequel est donc nouveau et contingent, ce qui est intéressant dans une perspective postcapitaliste. Certes, la puissance du " capitalisme rationnel ", inventé par l'Occident, est remarquable, mais sa dynamique même le conduit à une irrationalisation profonde de la vie sociale et, in fine, économique, du fait que le " fétichisme de la liquidité " est devenu son principe organisateur. Paradoxalement, l'émergence de formes alternatives de capitalisme, adaptant et actualisant, comme en Chine, les vieux principes du " capitalisme politique " à la Weber, a rendu possible la mondialisation. Sans les marchés créés par le capitalisme occidental, la mondialisation n'eût certes pas été possible, mais, sans la diversité des capitalismes, elle n'aurait pas pu se poursuivre. L'inquiétante convergence de ce processus capitaliste est liquidation de l'idée même de contrôle démocratique de l'économie.
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La crise que traverse le capitalisme occidental devrait avoir une conséquence théorique immédiate : contester les énoncés de la " science économique " dominante, qui se glorifie d'être une science, alors qu'elle est avant tout un outil performatif du capitalisme transnational dont la puissance ne réside pas dans la caractère " autorégulateur " des marchés concurrentiels, mais dans sa capacité à dévaluer le travail humain et nier les formes de vie. Ceci implique d'en revenir à la problématique de l' " économie politique ", qui part des fondements sociaux et institutionnels rendant possible la création de richesses. Mais, le passage au postcapitalisme, que peut précipiter la catastrophe dite " écologique ", devrait aussi impliquer de repenser à nouveaux frais le concept de capitalisme lui-même. Le propos de l'article est ainsi d'opposer le vieux principe capitaliste au système capitaliste, lequel est donc nouveau et contingent, ce qui est intéressant dans une perspective postcapitaliste. Certes, la puissance du " capitalisme rationnel ", inventé par l'Occident, est remarquable, mais sa dynamique même le conduit à une irrationalisation profonde de la vie sociale et, in fine, économique, du fait que le " fétichisme de la liquidité " est devenu son principe organisateur. Paradoxalement, l'émergence de formes alternatives de capitalisme, adaptant et actualisant, comme en Chine, les vieux principes du " capitalisme politique " à la Weber, a rendu possible la mondialisation. Sans les marchés créés par le capitalisme occidental, la mondialisation n'eût certes pas été possible, mais, sans la diversité des capitalismes, elle n'aurait pas pu se poursuivre. L'inquiétante convergence de ce processus capitaliste est liquidation de l'idée même de contrôle démocratique de l'économie.
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L'émergence et l'affirmation, dans les années 1970-80, d'une " nouvelle économie institutionnelle " , branche de l'économie dominante, peut sembler paradoxale. Voilà près de trente ans que prolifère ce mot d' " institution " dans la littérature professionnelle des économistes. Le présent article se veut une contribution à l'éclaircissement de ce problème, qui conduit à une conclusion négative : le traitement de la question institutionnelle que nous propose l'économie orthodoxe est un échec. Cette façon de poser la question des institutions, en effet, n'est que la conséquence, pour l'essentiel, d'une offensive visant à annexer les autres savoirs, tout en tentant de combler les contradictions interne de l'économie dominante. Comme tout empire, l'empire économique tente de masquer et de dépasser ce qui le mine par une extension déraisonnable de ses prétentions. Mais, que ce soit en ses marches ou en son cœur, cet empire a développé tant de difficultés, voire d'apories, qu'il est souhaitable de renouer avec l'idéal de l'économie politique comme une science empirique, riche des autres développements disciplinaires. En ce sens la socio-économie des institutions, comme logique propre d'une économie politique du XXIème siècle, serait une façon de dépasser le néoinstitutionnalisme et ses équivoques. En bref, les questions posées par North pourraient être déplacées avantageusement grâce aux problématiques de Marx, Weber et Polanyi, repensées pour le monde d'après 2008, d'après la première grande crise de ce siècle neuf.
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