The concept of transformation towards sustainability is currently enjoying flourishing success in environmental science literature and beyond. Evolving at the crossroads of the concept of resilience of ecosystems in ecology and governance of social-ecological systems in social sciences applied to the management of territories and natural resources in the filiation of the ecological economics, this concept attaches fundamental importance to public policies and to collective action in the advent of systemic, integrative and adaptive management of human / environment relations. Described in the literature in a theoretical (normative) way and starting from the observation of concrete cases (empirical), this paradigm shift is supposed to allow to face global change thanks to its transformative virtues and its capacity to face shocks, absorb uncertainty and complexity. An approach that aims to be more proactive and radical than those of adaptation and transition and that would involve reviewing our ways of thinking and doing through a change in representations, values and practices. Consequently, it is advisable to pass this incentive to the change of paradigm, with the sift of social science of politics, by combining them with natural sciences, in order to contribute to the project of a global, critical and constructive ecology making it possible to envisage the trajectories of possibility or impossibility of transformation towards sustainability. The aim of this Habilitation thesis is to present the frameworks of a reflexive and operational approach on the analytical categories which tend to become categories of public intervention with a view to transformation, such as those of governance of social-ecological systems and adaptive management. It thus sets itself the objective of providing keys to diagnosing and influencing the unsustainable trajectories of territories, natural resources and the societies which depend on them, in the context of global change. To do this, it intends to give political space back, by ...
The concept of transformation towards sustainability is currently enjoying flourishing success in environmental science literature and beyond. Evolving at the crossroads of the concept of resilience of ecosystems in ecology and governance of social-ecological systems in social sciences applied to the management of territories and natural resources in the filiation of the ecological economics, this concept attaches fundamental importance to public policies and to collective action in the advent of systemic, integrative and adaptive management of human / environment relations. Described in the literature in a theoretical (normative) way and starting from the observation of concrete cases (empirical), this paradigm shift is supposed to allow to face global change thanks to its transformative virtues and its capacity to face shocks, absorb uncertainty and complexity. An approach that aims to be more proactive and radical than those of adaptation and transition and that would involve reviewing our ways of thinking and doing through a change in representations, values and practices. Consequently, it is advisable to pass this incentive to the change of paradigm, with the sift of social science of politics, by combining them with natural sciences, in order to contribute to the project of a global, critical and constructive ecology making it possible to envisage the trajectories of possibility or impossibility of transformation towards sustainability. The aim of this Habilitation thesis is to present the frameworks of a reflexive and operational approach on the analytical categories which tend to become categories of public intervention with a view to transformation, such as those of governance of social-ecological systems and adaptive management. It thus sets itself the objective of providing keys to diagnosing and influencing the unsustainable trajectories of territories, natural resources and the societies which depend on them, in the context of global change. To do this, it intends to give political space back, by ...
Cet article est issu des résultats d'une enquête ethnographique et sociohistorique menée entre 2004 et 2010 sur les « musées de l'Europe » en gestation dans plusieurs pays de l'Ouest de l'Europe depuis la fin des années 1980. Ces nouveaux musées consacrés de manière inédite à l'histoire et à la culture de l'Europe, en partie conçus par leurs promoteurs comme des « agents de la conscience européenne » (Shore, 2000) à des fins identitaires, sont le lieu d'une mobilisation privilégiée du registre du « passé européen », jugée indispensable à l'établissement d'une « mémoire européenne », elle-même pressentie comme nécessaire à la construction d'une « identité européenne ». De là, il convient d'interroger la manière dont l'outil muséal est aujourd'hui instrumentalisé à des fins d'usages politiques du passé au-delà du cadre stato-national et de comprendre de qui émane cette décision. Cet article, en analysant les liens entre les « musées de l'Europe » et les politiques du passé en gestation aux échelles européenne et communautaire (Gensburger, 2008 ; Lavabre, 2008), contribue ainsi à renseigner les processus d'européanisation de la mémoire comme catégorie d'action publique.
Under construction ; L'avènement des « musées de l'Europe » semble annoncer la disparition d'un modèle solidement institué d'outils de représentation symbolique de la nation (les musées d'ethnologie et d'histoire nationales) ou venir s'y ajouter, et engendrer, de ce fait, l'apparition d'instruments « identitaires » européens. En quoi ces musées incarnent une innovation, un changement de modèle ? Pourquoi et pour qui sont-ils ou non un problème, ici et maintenant ? Incarnent-ils une forme d'abolition ou détournée de sauvetage, de revalorisation d'un modèle d'institution culturelle nationale, dans la mesure où ils en sont les héritiers directs et dans la mesure où leurs acteurs réaffirment la croyance dans la force performative – identitaire – de l'institution muséale ? Visant à traiter ces interrogations, la thèse consiste en l'étude du processus, en cours, de production de musées de culture et d'histoire dédiés à l'Europe, abordé à travers nombre de questions corolaires qui nous ont permis d'avoir prise sur cet objet et ce terrain mouvant, multi-site et multi-temps. En quoi consistent ces musées, ouverts au public, restés à l'état de projet ou en cours de création ? Par qui sont-ils voulus, réalisés, financés ? Sur quoi reposent-ils en termes de collections, de « patrimoine » ? Qu'expose-t-il et que font-ils ? Pourquoi et comment les « musées de l'Europe » sont-ils au nombre de plusieurs ? Découlent-ils d'une volonté politique ou de plusieurs, et desquelles ? Quelles sont les stratégies d'action mises en oeuvre pour réaliser les projets ? En éclairant ces questions, nous renseignons sur les conditions sociales et institutionnelles d'une certaine forme d'européanisation – que nous avons appelée européanisation culturelle pour mieux l'interroger –, à travers l'étude empirique d'un cas spécifique : la transformation contemporaine de musées d'ethnologie et d'histoire nationales et la création ex nihilo de « musées de l'Europe », à l'œuvre dans plusieurs pays européens depuis la fin des années 1980. L'objet du ...
Under construction ; L'avènement des « musées de l'Europe » semble annoncer la disparition d'un modèle solidement institué d'outils de représentation symbolique de la nation (les musées d'ethnologie et d'histoire nationales) ou venir s'y ajouter, et engendrer, de ce fait, l'apparition d'instruments « identitaires » européens. En quoi ces musées incarnent une innovation, un changement de modèle ? Pourquoi et pour qui sont-ils ou non un problème, ici et maintenant ? Incarnent-ils une forme d'abolition ou détournée de sauvetage, de revalorisation d'un modèle d'institution culturelle nationale, dans la mesure où ils en sont les héritiers directs et dans la mesure où leurs acteurs réaffirment la croyance dans la force performative – identitaire – de l'institution muséale ? Visant à traiter ces interrogations, la thèse consiste en l'étude du processus, en cours, de production de musées de culture et d'histoire dédiés à l'Europe, abordé à travers nombre de questions corolaires qui nous ont permis d'avoir prise sur cet objet et ce terrain mouvant, multi-site et multi-temps. En quoi consistent ces musées, ouverts au public, restés à l'état de projet ou en cours de création ? Par qui sont-ils voulus, réalisés, financés ? Sur quoi reposent-ils en termes de collections, de « patrimoine » ? Qu'expose-t-il et que font-ils ? Pourquoi et comment les « musées de l'Europe » sont-ils au nombre de plusieurs ? Découlent-ils d'une volonté politique ou de plusieurs, et desquelles ? Quelles sont les stratégies d'action mises en oeuvre pour réaliser les projets ? En éclairant ces questions, nous renseignons sur les conditions sociales et institutionnelles d'une certaine forme d'européanisation – que nous avons appelée européanisation culturelle pour mieux l'interroger –, à travers l'étude empirique d'un cas spécifique : la transformation contemporaine de musées d'ethnologie et d'histoire nationales et la création ex nihilo de « musées de l'Europe », à l'œuvre dans plusieurs pays européens depuis la fin des années 1980. L'objet du ...
Under construction ; L'avènement des « musées de l'Europe » semble annoncer la disparition d'un modèle solidement institué d'outils de représentation symbolique de la nation (les musées d'ethnologie et d'histoire nationales) ou venir s'y ajouter, et engendrer, de ce fait, l'apparition d'instruments « identitaires » européens. En quoi ces musées incarnent une innovation, un changement de modèle ? Pourquoi et pour qui sont-ils ou non un problème, ici et maintenant ? Incarnent-ils une forme d'abolition ou détournée de sauvetage, de revalorisation d'un modèle d'institution culturelle nationale, dans la mesure où ils en sont les héritiers directs et dans la mesure où leurs acteurs réaffirment la croyance dans la force performative – identitaire – de l'institution muséale ? Visant à traiter ces interrogations, la thèse consiste en l'étude du processus, en cours, de production de musées de culture et d'histoire dédiés à l'Europe, abordé à travers nombre de questions corolaires qui nous ont permis d'avoir prise sur cet objet et ce terrain mouvant, multi-site et multi-temps. En quoi consistent ces musées, ouverts au public, restés à l'état de projet ou en cours de création ? Par qui sont-ils voulus, réalisés, financés ? Sur quoi reposent-ils en termes de collections, de « patrimoine » ? Qu'expose-t-il et que font-ils ? Pourquoi et comment les « musées de l'Europe » sont-ils au nombre de plusieurs ? Découlent-ils d'une volonté politique ou de plusieurs, et desquelles ? Quelles sont les stratégies d'action mises en oeuvre pour réaliser les projets ? En éclairant ces questions, nous renseignons sur les conditions sociales et institutionnelles d'une certaine forme d'européanisation – que nous avons appelée européanisation culturelle pour mieux l'interroger –, à travers l'étude empirique d'un cas spécifique : la transformation contemporaine de musées d'ethnologie et d'histoire nationales et la création ex nihilo de « musées de l'Europe », à l'œuvre dans plusieurs pays européens depuis la fin des années 1980. L'objet du questionnement est de comprendre comment, pourquoi et par qui est construite et tente d'être institutionnalisée cette (nouvelle ?) catégorie muséale qui se révèle être hautement problématique et floue. L'on sait que les responsables des institutions communautaires et européennes élaborent des outils, des programmes et des produits destinés à développer le sentiment d'appartenance à la " communauté imaginée " européenne, en privilégiant une action sur la culture, l'histoire et la mémoire. L'on pouvait donc logiquement penser, que les « musées de l'Europe » émergents relèvent de ce processus, de cette politique « d'identité » à l'échelle européenne. Nous avons voulu le vérifier. Ce faisant, nous nous sommes trouvé confrontée à un véritable chantier, dans les divers sens du terme. C'est sur ce chantier, matériel et symbolique, que nous avons évolué sur plusieurs années, en menant une enquête ethnographique et sociohistorique, rythmée par des observations et des participations in situ, des entretiens, un travail sur archives récentes et vivantes, la visite de musées et d'expositions, une veille médiatique permanente, afin d'identifier et de mettre en perspective les acteurs, les groupes, les processus, les activités, les opérations concrètes qui aspirent à « mettre l'Europe au musée » et à créer des institutions entièrement consacrées à cette fin. Mise en pratique de façon croisée et transversale, cette approche nous a permis de restituer et de comprendre la genèse, l'historicité et l'actualité de cette catégorie en formation, constitués par plusieurs musées ou projets de musées avortés ou en cours, unis par un même critère : être déclarés, par leurs acteurs, « musées de l'Europe » . Ces « musées », incomparables entre eux termes à termes, ont été appréhendés à travers leurs croisements et transferts plus que par stricte comparaison, afin de saisir la dynamique à l'œuvre à la fois dans sa dimension européenne (internationale et transnationale) et dans ses ancrages nationaux et locaux. A ce titre, une attention particulière a été accordée au « Réseau des musées de l'Europe », à ses membres et à ses non-membres, pour comprendre comment tente d'être structurée (organisée) et institutionnalisée cette catégorie muséale naissante. Dans la première partie (Sociogenèse des « musées de l'Europe »), nous nous intéressons aux facteurs endogènes et exogènes, macrosociologiques et microsociologiques, liés à l'émergence de l'idée de « mettre l'Europe au musée », sans postuler le primat d'un niveau sur l'autre, mais en entrecroisant les niveaux d'analyse. Cela nous permet d'en savoir plus sur la composition et les modalités de structuration de la catégorie naissante des « musées de l'Europe », que nous resituons dans les cadres temporels et spatiaux de son émergence. Ce faisant, nous comprenons que l'idée même est liée à des acteurs et à des institutions diverses, plus qu'à une politique muséale cohérente. Dans le premier chapitre (Au croisement de l'histoire muséale, de l'histoire des sciences et de l'histoire politique), nous revenons ainsi sur les conditions conjoncturelles qui ont favorisé l'impulsion et la prolifération, toutefois localisée dans le temps et dans l'espace, des projets de « musées de l'Europe ». Dans le deuxième chapitre (Pléthore de projets. Entre refondations et créations ex nihilo), nous découvrons qui sont les entrepreneurs de ces nouveaux musées (culturels, scientifiques, politiques, administratifs, économiques), en mettant au jour leurs positions et trajectoires sociales et professionnelles. Ici, nous marquons la distinction entre les cas de refondation et ceux de création ex nihilo, qui n'obéissent pas tout à fait aux mêmes règles. Dans la deuxième partie (Les images de l'Europe : la muséalisation en idées et en pratiques), nous nous intéressons à la mise en œuvre des projets de « musées de l'Europe » et aux modalités concrètes d'entrée de l'Europe au musée. Dans le troisième chapitre (La division sociale du travail de représentation de l'Europe au musée), nous expliquons pourquoi « l'Europe » peut être considérée, dans l'analyse, comme un objet muséal non identifié, en analysant notamment les divergences de vue et les facteurs agissant sur la production des images de « l'Europe ». Dans le quatrième chapitre (Plus que des musées, des centres d'interprétation de l'Europe. Simple question de terminologie ?), nous nous postons du point de vue des enjeux de collection, d'exposition et d'incarnation de l'Europe, en pénétrant dans les coulisses des musées et des équipes de conception.Dans la troisième partie (De l'illusion au désenchantement : les difficultés d'institutionnalisation), nous analysons les raisons des difficultés – ou de l'échec – des « musées de l'Europe » ; pour l'heure, cela s'entend au vu de l'actualité et de l'évolution quotidienne de l'objet. Dans le cinquième chapitre (Des « groupes d'intérêt » : entre désir d'influence et recherche des soutiens), le décryptage des montages opérationnels et des stratégies de justification, de communication et de séduction pour convaincre, qui accompagnent le désir d'institutionnalisation de ces nouveaux musées, permettent de voir quels registres, arguments et techniques de représentation sont utilisés pour « porter la voix » des « musées de l'Europe », de manière collective et individuellement, par projet. Dans le sixième chapitre (Entre absence de volonté politique et interventionnisme), en retraçant l'histoire des projets en regard des jeux politiques dans lesquels ils sont pris, nous montrons que les « musées de l'Europe » sont un objet politique problématique et chaud, à l'origine des difficultés que rencontrent leurs entrepreneurs. Cela tient aux enjeux symboliques, politiques, religieux, mais aussi économiques, inhérents à la muséalisation de « l'Europe », sur lesquels nous insistons dans ce chapitre.À l'issue de ce développement, nous comprenons que les difficultés d'institutionnalisation des « musées de l'Europe » tiennent à deux phénomènes, entrecroisés. D'une part, « l'Europe » semble être un objet inapproprié au musée, et d'autre part, le musée, en tant qu'institution culturelle, semble rivé à l'échelon national, notamment en termes de dépendance vis-à-vis des structures administratives et politiques nationales. Il apparaît, dans sa forme traditionnelle, inadapté pour représenter la nouvelle forme de pouvoir qu'incarne l'Union européenne et l'horizon culturel et civilisationnel que constitue, pour certains, « l'Europe ». Ainsi, les « musées de l'Europe » se révèlent être un signe, un symptôme, un instrument et un prisme d'observation et d'analyse privilégié de la « politique d'identité » européenne. Ils permettent de comprendre quelles formes elle prend, de manière non linéaire, au sein et en dehors du giron des institutions politiques européennes et communautaires, pour elles ou au contraire, contre elles. Ainsi, dans cette thèse, nous abordons concrètement la question de savoir ce que les notions et les registres de culture, de civilisation, d'histoire, de peuple et de mémoire, posent comme problème(s) aux champs culturels, politiques et administratifs, dès lors qu'on tente de les penser et de les représenter « au-delà » du seul prisme du national. Apportant une contribution à la sociologie de l'action publique dans le domaine culturelle, à la sociologie des institutions, à la sociologie de l'européanisation et à la sociologie des musées, cette thèse permet de comprendre pourquoi la culture est un objet particulier dans le processus identifié comme relevant de l'européanisation des politiques publiques et invite à remettre cette notion même en question. C'est, finalement, un processus de production d'images de « l'Europe de la culture » polymorphe et paradoxal du point de vue de l'action publique, que la thèse met au jour.
International audience ; VertigO-la revue électronique en sciences de l'environnement Hors-série 33 | mars 2021 La mer, un objet hautement politique La privatisation des territoires et ressources maritimes en acte Tarik Dahou et Camille Mazé (dir.
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International audience ; VertigO-la revue électronique en sciences de l'environnement Hors-série 33 | mars 2021 La mer, un objet hautement politique La privatisation des territoires et ressources maritimes en acte Tarik Dahou et Camille Mazé (dir.
International audience ; This article presents a part of the 'Field notebooks' of the members of the International Multidisciplinary Thematic Network (RTPi) of CNRS ApoliMer (political anthropology of the sea), which focuses on the form of government of the sea, at the crossroads of the social sciences policy and natural sciences. Throughout the text, some of the ethnographic materials from the team's fieldwork surveys are used to describe how ApoliMer tracks governance on marine and coastal lands in an interdisciplinary manner. This article is also an opportunity to expose the genesis and evolution of the RTPi, through the various 'seasons' of research that has marked its existence since its birth in 2013–2014 ; Cet article présente une partie des « carnets de terrain » des membres du groupe ApoliMer (Anthropologie politique de la Mer / Approche éco-politiste de la mer). Ce réseau thématique pluridisciplinaire international (RTPi) du CNRS s'intéresse aux modes de gouvernement de la mer, en combinant sciences sociales du politique, sciences de la nature et sciences de l'ingénieur. Tout au long du texte, une partie des matériaux ethnographiques issus des enquêtes de terrain de l'équipe basée au Laboratoire des sciences de l'environnement marin (LEMAR) à Brest, est mobilisée pour décrire la manière dont les chercheurs décryptent les formes de gouvernement des terrains maritimes et littoraux, dans une étroite interdisciplinarité. Cet article est l'occasion d'exposer la genèse et l'évolution du RTPi, au travers de différentes "saisons" de recherches ayant marqué son existence, depuis sa naissance en 2013–2014.