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Revenir au métier d'élève suppose de rompre avec les pratiques, les représentations et les modes de relation qui ont pu conduire au décrochage. L'enjeu du raccrochage scolaire pour l'élève et l'enseignant concerne la nature de ce changement qui peut se réduire à une adaptation réussie aux normes scolaires et sociales attendues ou favoriser la fondation d'un nouveau rapport à soi-même, mobilisant un pouvoir d'agir autorisant des déplacements créateurs dans les représentations, dans les postures et dans l'action. On analysera comment la recherche biographique en éducation dans ses dimensions théoriques et pratiques peut contribuer à l'émergence d'un processus de subjectivation émancipateur.

Face à la violence de l'institution scolaire qui se caractérise par une forme de domination et de contrôle, l'élève met en place des réponses dont la forme ultime est le décrochage. Cet article se propose d'analyser comment l'élève fait face par des actes de résistance au déni de reconnaissance subi du fait de l'institution. La résistance de l'élève peut s'exprimer soit par des stratégies de limitation des attentes excessives de l'école, soit par des conduites de préservation de sa liberté de sujet qui se traduisent par des formes de dissociation et d'absence à soi-même jusqu'au retrait définitif, à savoir le décrochage lui-même.

R�sum�Cette réflexion sur l'action, parcours dans des cultures plurielles, se propose d'en interroger l'origine, la nature et l'efficacité. L'analyse qui en découle permet de reconsidérer la dichotomie très occidentale entre activité et passivité à travers des modalités de dépassement qui nous sont offertes par les cultures chinoise et japonaise. La notion d'efficience chère à la Chine, fondée sur le non-agir, témoigne du caractère actif et performant d'une certaine passivité. La notion de pratique inscrite dans la grande tradition culturelle japonaise, pensée comme relation entre soi et le monde dans une dynamique de transformation réciproque, contribue à niveler aussi la séparation entre les deux pôles de l'action, activité et passivité.

À partir du livre d'Hannah Arendt La liberté d'être libre , les auteurs, Valérie Melin et Rémi Casanova en explorent, sous une forme dialoguée, différentes dimensions. Il est alors question de penser la liberté en rapport avec l'éducation dans sa dimension politique, et en creusant dans les institutions jusqu'à leurs principes fondateurs et leurs manifestations pédagogiques.