"Using a unique dataset of insurance decisions by over 1,800 large U.S. corporations, this study provides the first empirical analysis of firm behavior that compares corporate demand for property and catastrophe insurance (here, terrorism). We combine demand and supply data and apply a simultaneous-equation approach to address the problem of endogenous premium decisions. The main finding is that demand for property and catastrophe insurance are not very different and that the demand for catastrophe coverage is actually more price inelastic. We also show that a corporation's ability to self-insure affects the demand for catastrophe insurance but not for property insurance"--National Bureau of Economic Research web site
Les catastrophes en série survenues depuis 2001 aux États-Unis ont causé des pertes historiques et obligent à repenser les fondamentaux de la couverture financière du risque et le rôle des secteurs public et privé en matière d'assurabilité des désastres. Dans un marché fortement régulé, aux intérêts économiques et politiques locaux importants, les grands assureurs se désengagent des États américains les plus exposés, faute de pouvoir charger le prix qu'ils estiment nécessaire, faisant place à un mixte d'assurance publique fortement subventionnée et de financement ex post à travers des programmes fédéraux d'aides aux victimes non assurées de plus en plus sollicités. Une situation paradoxale dans un pays souvent considéré en Europe comme l'antre du « tout marché ». Si l'intervention gouvernementale dans les marchés d'assurance peut être légitime en cas de limite d'assurabilité afin de bénéficier d'un coût du capital plus faible pour couvrir des risques véritablement extrêmes, cette situation est intenable à long terme, car elle soutient un cercle vicieux de prise de risque qui accroît la vulnérabilité. Des propositions alternatives sont actuellement évaluées par le Congrès américain.
The terrorist attacks of September 11, 2001 against the United-States had a deep impact on both insurance/reinsurance industry world wide -as the most costly event ever- and governmental responsibilities. Because of its very specific configuration, such a tragedy made of terrorism a new source of large-scale extreme risks. From then on, and from catastrophic risk coverage's perspective, terrorism has been often compared with other extreme events like natural disasters. We show in this article that terrorism presents, however, several characteristics that limit its insurability by the maket and is actually much more complex to be managed than the natural hazards, even being catastrophic: Negative externalities of auto-protection; Dynamic uncertainty associated with the risk; Specific distribution of information on risk ; Government decisions influencing the risk of terrorism. Taking into account those singularities, the market reactions to 9/11 and considering the role of governments, several key questions arise: Who should pay for the consequences of terrorist attacks? How financing such events? Can one establish ex ante some national mechanisms of extreme risk sharing that would be based upon a necessary public-private partnership? We also discuss the provisory terrorism risk coverage schemes established in 2002 in France and the United States. This article, which is based on the most recent developments on that issue, suggests some elements for response; it presents an analysis in a field of research that has been relatively underdealt with by the French economic literature. ; Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les Etats-Unis ont eu des impacts majeurs sur I'assurabilité du risque terroriste -notamment comme événement le plus coûteux de toute l'histoire de l'assurance mondiale- et sur la responsabilité des gouvernements face à un nouveau type de " risque à grande échelle ". Il est d'usage depuis lors, au regard de la question de la couverture des risques catastrophiques, de comparer ces ...
The terrorist attacks of September 11, 2001 against the United-States had a deep impact on both insurance/reinsurance industry world wide -as the most costly event ever- and governmental responsibilities. Because of its very specific configuration, such a tragedy made of terrorism a new source of large-scale extreme risks. From then on, and from catastrophic risk coverage's perspective, terrorism has been often compared with other extreme events like natural disasters. We show in this article that terrorism presents, however, several characteristics that limit its insurability by the maket and is actually much more complex to be managed than the natural hazards, even being catastrophic: Negative externalities of auto-protection; Dynamic uncertainty associated with the risk; Specific distribution of information on risk ; Government decisions influencing the risk of terrorism. Taking into account those singularities, the market reactions to 9/11 and considering the role of governments, several key questions arise: Who should pay for the consequences of terrorist attacks? How financing such events? Can one establish ex ante some national mechanisms of extreme risk sharing that would be based upon a necessary public-private partnership? We also discuss the provisory terrorism risk coverage schemes established in 2002 in France and the United States. This article, which is based on the most recent developments on that issue, suggests some elements for response; it presents an analysis in a field of research that has been relatively underdealt with by the French economic literature. ; Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les Etats-Unis ont eu des impacts majeurs sur I'assurabilité du risque terroriste -notamment comme événement le plus coûteux de toute l'histoire de l'assurance mondiale- et sur la responsabilité des gouvernements face à un nouveau type de " risque à grande échelle ". Il est d'usage depuis lors, au regard de la question de la couverture des risques catastrophiques, de comparer ces nouvelles configurations d'attaques terroristes à d'autres risques extrêmes comme les grandes catastrophes naturelles. Cependant, nous montrons que le terrorisme présente des caractéristiques tout à fait singulières dans une approche d'assurance du risque à grande échelle et, qui plus est, bien plus complexe à appréhender que les effets de la nature, soient-ils catastrophiques : Externalités négatives des efforts d'autoprotection ; Incertitude dynamique ; Distribution de l'information très particulière entre assurés, assureurs et gouvernement ; Etat porteur de risques de terrorisme. Tenant compte de ces singularités que l'article explicite, des réactions des marchés d'assurances et de réassurances, et du rôle des gouvernements, plusieurs questions émergent : Qui devrait assumer les coûts de tels événements ? Quels types de financements établir ? Quels mécanismes de couverture du risque, fondés sur un nécessaire partenariat public-privé, peuvent être élaborés ex ante ? Cet article, en s'appuyant sur les plus récents développements nationaux et internationaux, offre certains éléments de réponse et analyse également les systèmes provisoires de couverture mis en place en 2002 en France et aux Etats-Unis ; il propose une analyse dans un domaine encore relativement peu approfondi, en France, par la littérature économique.
Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les États-Unis ont eu des impacts majeurs sur l'assurabilité du risque terroriste – notamment comme événement le plus coûteux de toute l'histoire de l'assurance mondiale – et sur la responsabilité des gouvernements face à un nouveau type de «risque à grande échelle». Il est d'usage depuis lors, au regard de la question de la couverture des risques catastrophiques, de comparer ces nouvelles configurations d'attaques terroristes à d'autres risques extrêmes comme les grandes catastrophes naturelles. Cependant, nous montrons que le terrorisme présente des caractéristiques tout-à-fait singulières dans une approche d'assurance du risque à grande échelle et, qui plus est, bien plus complexe à appréhender que les effets de la nature, soient-ils catastrophiques : Externalités négatives des efforts d'auto-protection ; Incertitude dynamique ; Distribution de l'information très particulière entre assurés, assureurs et gouvernement ; Etat porteur de risques de terrorisme. Tenant compte de ces singularités que l'article explicite, des réactions des marchés d'assurances et de réassurances, et du rôle des gouvernements, plusieurs questions émergent : Qui devrait assumer les coûts de tels événements ? Quels types de financements établir ?Quels mécanismes de couverture du risque, fondés sur un nécessaire partenariat public-privé, peuvent être élaborés ex ante ? Cet article, en s'appuyant sur les plus récents développements nationaux et internationaux, offre certains éléments de réponse et analyse également les systèmes provisoires de couverture mis en place en 2002 en France et aux États-Unis; il propose une analyse dans un domaine encore relativement peu approfondi, en France, par la littérature économique.
The emergence of a larger spectrum of threats – terrorism, sabotage, local conflicts, political unrest, and natural disasters – combined with the growing globalisation of economic activities, makes networks highly vulnerable. Rethinking national vulnerabilities requires the creation and the improvement of long‐term public‐private partnerships. This article discusses the US Presidential initiative launched in 1996 –the first initiative world wide to put these issues on the top‐level agenda– as well as the national structure of developed partnerships. It might constitute a starting point for other countries to develop their own national strategy, adapting it of course to their own national particularities. Terrorist attacks in 2001 show, however, that such an initiative is nothing but a first step in a general process to build preparedness nation wide; America still remains highly vulnerable. I conclude with a few myths that must be confronted to deal more efficiently with these new large‐scale risks at an international level.
The emergence of a larger threat spectrum -terrorism, sabotage, local conflicts, political unrest, and natural disasters- combined with the growing globalization of economic activities, makes networks highly vulnerable. Rethinking national vulnerabilities requires the creation and the improvement of long-term public-private partnerships. The article discusses the US Presidential initiative launched in 1996 -the first initiative worldwide to put these issues on the top-level agenda- as well as the national structure of developed partnerships. It might constitute a starting point for other countries to develop their own national strategy, adapting it of course to their own national particularities.Terrorists attacks in 2001 show, however, that such an initiative constitutes nothing but a first step in a general process to build preparedness nationwide; America still remains highly vulnerable. I conclude with a few myths that must be confronted to deal more efficiently with these new large-scale risks at an international level. ; L'émergence d'un plus large spectre de vulnérabilités (terrorisme, sabotage, conflits locaux et catastrophes naturelles) et l'interdépendance croissante de l'activité économique rendent particulièrement vulnérables les grands réseaux vitaux des pays industrialisés. Pour y faire face, des actions importantes doivent être menées à une échelle nationale, en particulier par le développement de partenariats étroits entre le secteur public et la sphère privée.Cet article analyse l'initiative présidentielle lancée dès 1996 aux Etats-Unis -premier pays au monde à inscrire ces questions à l'agenda du plus haut niveau décisionnel- ainsi que la structure nationale de partenariats mis en place depuis lors. Une telle démarche pourrait constituer un point de départ pour d'autres pays désireux d'élaborer leur propre analyse de vulnérabilités et leur stratégie d'amélioration.Les événements du 11 septembre 2001, comme les attaques à l'anthrax, ont néanmoins montré que les avancées américaines ne ...
The emergence of a larger threat spectrum -terrorism, sabotage, local conflicts, political unrest, and natural disasters- combined with the growing globalization of economic activities, makes networks highly vulnerable. Rethinking national vulnerabilities requires the creation and the improvement of long-term public-private partnerships. The article discusses the US Presidential initiative launched in 1996 -the first initiative worldwide to put these issues on the top-level agenda- as well as the national structure of developed partnerships. It might constitute a starting point for other countries to develop their own national strategy, adapting it of course to their own national particularities.Terrorists attacks in 2001 show, however, that such an initiative constitutes nothing but a first step in a general process to build preparedness nationwide; America still remains highly vulnerable. I conclude with a few myths that must be confronted to deal more efficiently with these new large-scale risks at an international level. ; L'émergence d'un plus large spectre de vulnérabilités (terrorisme, sabotage, conflits locaux et catastrophes naturelles) et l'interdépendance croissante de l'activité économique rendent particulièrement vulnérables les grands réseaux vitaux des pays industrialisés. Pour y faire face, des actions importantes doivent être menées à une échelle nationale, en particulier par le développement de partenariats étroits entre le secteur public et la sphère privée.Cet article analyse l'initiative présidentielle lancée dès 1996 aux Etats-Unis -premier pays au monde à inscrire ces questions à l'agenda du plus haut niveau décisionnel- ainsi que la structure nationale de partenariats mis en place depuis lors. Une telle démarche pourrait constituer un point de départ pour d'autres pays désireux d'élaborer leur propre analyse de vulnérabilités et leur stratégie d'amélioration.Les événements du 11 septembre 2001, comme les attaques à l'anthrax, ont néanmoins montré que les avancées américaines ne constituaient qu'une première étape d'un processus plus global de préparation nationale; les infrastructures critiques des Etats-Unis demeurent hautement vulnérables. Enfin, plusieurs idées fausses, par trop souvent récurrentes, doivent être dépassées pour traiter beaucoup plus efficacement ces risques à grande échelle sur un plan international.