"Léon Blum (1872-1950) est resté dans la mémoire collective comme le chef du premier gouvernement de Front populaire en 1936, et comme l'homme qui, ami de Jean Jaurès, a incarné après lui le socialisme démocratique en France. Ce livre fait apparaître les différentes facettes d'une personnalité complexe. Intellectuel pendant l'affaire Dreyfus, homme de lettres puis critique dramatique réputé et haut fonctionnaire membre du Conseil d'État, Blum est entré en politique avec la Grande Guerre. Porteur d'une morale politique exigeante, il est devenu le leader du socialisme français et a défendu ses convictions jusqu'au bout, face au régime de Vichy et à l'occupant nazi. L'auteur de cette biographie livre ici un portrait nuancé et nourri par les recherches les plus récentes."--Page 4 of cover
L'introduction à ce dossier thématique sur la rémunération des élus constate que les enquêtes de première main, reposant sur des sources documentaires, font défaut dans la plupart des pays européens. La question, plus complexe que ce que l'on imagine, éclaire le rapport entre politique et argent, entre rémunération et projets démocratiques. Différentes configurations apparaissent. Dans le cas français, l'indemnité parlementaire créée en 1789, souvent caractérisée comme une norme démocratique, mérite une étude attentive, y compris en scrutant la genèse d'avantages matériels liés au mandat. Par contraste, la situation en Espagne est marquée par la prégnance d'une vision libérale et conservatrice de la fonction de député comme honneur. L'évolution amorcée au tout début du XIXe siècle, ensuite battue en brèche, ne put s'affirmer qu'avec la Deuxième République, après 1931. Enfin, l'étude du cas roumain montre une configuration différente : la rémunération des députés, instituée en 1866, n'y visait ni une plus grande ouverture des formes de sélection du personnel politique, ni la professionnalisation des acteurs. Il s'agissait plutôt d'un ressort financier « systémique ».
International audience ; The introduction to this thematic dossier on the remuneration of elected representatives notes that first-hand surveys, based on documentary sources, are lacking in most European countries. The issue, more complex than one might imagine, sheds light on the relationship between politics and money, between remuneration and democratic projects. Different configurations are emerging. In the French case, the parliamentary allowance created in 1789, often characterised as a democratic norm, deserves careful study, including by examining the genesis of material benefits linked to the mandate. In contrast, the situation in Spain is marked by the prevalence of a liberal and conservative vision of the function of deputy as an honour. The evolution that began at the very beginning of the nineteenth century, which was subsequently defeated, could only be affirmed with the Second Republic, after 1931. Finally, the study of the Romanian case shows a different configuration: the remuneration of deputies, instituted in 1866, was not aimed at a greater openness in the forms of selection of political personnel, nor at the professionalisation of the actors. Rather, it was a "systemic" financial spring. ; L'introduction à ce dossier thématique sur la rémunération des élus constate que les enquêtes de première main, reposant sur des sources documentaires, font défaut dans la plupart des pays européens. La question, plus complexe que ce que l'on imagine, éclaire le rapport entre politique et argent, entre rémunération et projets démocratiques. Différentes configurations apparaissent. Dans le cas français, l'indemnité parlementaire créée en 1789, souvent caractérisée comme une norme démocratique, mérite une étude attentive, y compris en scrutant la genèse d'avantages matériels liés au mandat. Par contraste, la situation en Espagne est marquée par la prégnance d'une vision libérale et conservatrice de la fonction de député comme honneur. L'évolution amorcée au tout début du XIXe siècle, ensuite battue en ...
International audience ; The introduction to this thematic dossier on the remuneration of elected representatives notes that first-hand surveys, based on documentary sources, are lacking in most European countries. The issue, more complex than one might imagine, sheds light on the relationship between politics and money, between remuneration and democratic projects. Different configurations are emerging. In the French case, the parliamentary allowance created in 1789, often characterised as a democratic norm, deserves careful study, including by examining the genesis of material benefits linked to the mandate. In contrast, the situation in Spain is marked by the prevalence of a liberal and conservative vision of the function of deputy as an honour. The evolution that began at the very beginning of the nineteenth century, which was subsequently defeated, could only be affirmed with the Second Republic, after 1931. Finally, the study of the Romanian case shows a different configuration: the remuneration of deputies, instituted in 1866, was not aimed at a greater openness in the forms of selection of political personnel, nor at the professionalisation of the actors. Rather, it was a "systemic" financial spring. ; L'introduction à ce dossier thématique sur la rémunération des élus constate que les enquêtes de première main, reposant sur des sources documentaires, font défaut dans la plupart des pays européens. La question, plus complexe que ce que l'on imagine, éclaire le rapport entre politique et argent, entre rémunération et projets démocratiques. Différentes configurations apparaissent. Dans le cas français, l'indemnité parlementaire créée en 1789, souvent caractérisée comme une norme démocratique, mérite une étude attentive, y compris en scrutant la genèse d'avantages matériels liés au mandat. Par contraste, la situation en Espagne est marquée par la prégnance d'une vision libérale et conservatrice de la fonction de député comme honneur. L'évolution amorcée au tout début du XIXe siècle, ensuite battue en brèche, ne put s'affirmer qu'avec la Deuxième République, après 1931. Enfin, l'étude du cas roumain montre une configuration différente : la rémunération des députés, instituée en 1866, n'y visait ni une plus grande ouverture des formes de sélection du personnel politique, ni la professionnalisation des acteurs. Il s'agissait plutôt d'un ressort financier « systémique ».
International audience ; The introduction to this thematic dossier on the remuneration of elected representatives notes that first-hand surveys, based on documentary sources, are lacking in most European countries. The issue, more complex than one might imagine, sheds light on the relationship between politics and money, between remuneration and democratic projects. Different configurations are emerging. In the French case, the parliamentary allowance created in 1789, often characterised as a democratic norm, deserves careful study, including by examining the genesis of material benefits linked to the mandate. In contrast, the situation in Spain is marked by the prevalence of a liberal and conservative vision of the function of deputy as an honour. The evolution that began at the very beginning of the nineteenth century, which was subsequently defeated, could only be affirmed with the Second Republic, after 1931. Finally, the study of the Romanian case shows a different configuration: the remuneration of deputies, instituted in 1866, was not aimed at a greater openness in the forms of selection of political personnel, nor at the professionalisation of the actors. Rather, it was a "systemic" financial spring. ; L'introduction à ce dossier thématique sur la rémunération des élus constate que les enquêtes de première main, reposant sur des sources documentaires, font défaut dans la plupart des pays européens. La question, plus complexe que ce que l'on imagine, éclaire le rapport entre politique et argent, entre rémunération et projets démocratiques. Différentes configurations apparaissent. Dans le cas français, l'indemnité parlementaire créée en 1789, souvent caractérisée comme une norme démocratique, mérite une étude attentive, y compris en scrutant la genèse d'avantages matériels liés au mandat. Par contraste, la situation en Espagne est marquée par la prégnance d'une vision libérale et conservatrice de la fonction de député comme honneur. L'évolution amorcée au tout début du XIXe siècle, ensuite battue en brèche, ne put s'affirmer qu'avec la Deuxième République, après 1931. Enfin, l'étude du cas roumain montre une configuration différente : la rémunération des députés, instituée en 1866, n'y visait ni une plus grande ouverture des formes de sélection du personnel politique, ni la professionnalisation des acteurs. Il s'agissait plutôt d'un ressort financier « systémique ».
Francia, entre los años 1880 y 1930, tuvo la reputación de ser el país europeo más castigado por la corrupción, con numerosos escándalos mediáticos. Promotor de una moral pública procedente de la Revolución francesa que vincula la soberanía a la virtud, el régimen de la Tercera República debería probar su honestidad para demostrar su legitimidad para gobernar. Como se demostrará en el artículo, la frecuencia de escándalos tiene que ver con conflictos ideológicos muy duros —entre republicanos y nuevos actores críticos de derecha y de izquierda—, pero también con consensos sobre valores compartidos —el temor de la degeneración nacional y el derecho a la indignación cívica—.
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 101, Heft 1, S. 65-73