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La métaphore sociale: image, territoire, communication
In: Sociologie d'aujourd'hui
Affectologie des atmosphères et transesthétique des espaces
In: Sociétés: revue des sciences humaines et sociales, Band 159, Heft 1, S. 15-26
ISSN: 1782-155X
Tous les espaces que nous traversons nous affectent autant que nous les affectons. Certains artistes visuels ou/et sonores, nous offrent des transmorphoses dans la façon de percevoir des atmosphères : images détournées, installations déstabilisantes. Tantôt il s'agit de création de bulles étranges, tantôt a contrario de lignes de fuite. Ces artistes ne font que tracer de façon fort singulière une cartographie des émotions dont nous faisons l'expérience ordinaire, dans des villes ou des lieux alternatifs. L'irruption des affects peut bouleverser la « société d'exposition » parfaite où les devenirs transgenres, ou autres potentialités multi-esthétiques, se déploient de façon incongrue. Une affectologie – ou anthropoétique – du contemporain est envisagée à travers l'enchâssement des métamorphoses de toute nature et le trouble des subjectivités à l'œuvre.
L'immersion du visionnaire. Intérieur/extérieur chez Walter Benjamin
In: Sociétés: revue des sciences humaines et sociales, Band 155, Heft 1, S. 43-54
ISSN: 1782-155X
Walter Benjamin a été un visionnaire spécial se situant dans l'immersion du monde, et non pas dans une pureté transcendantale. Il a particulièrement pointé la compénétration subtile des choses entre elles, en pensant leur inséparation secrète. Ainsi en est-il de sa sensibilité extrême à la ville comme espace imaginaire du labyrinthe accompli à travers les passages, les glissements incessants entre les intérieurs et les extérieurs, matériels et mentaux. Les miroirs de la grande ville comme Paris ouvrent au phénomène des apparitions et des disparitions se succédant dans la potentialité de la multiplicité des regards et des sensations, et des espèces d'errance. Benjamin est à la fois un phénoménologue et un métaphysicien, il s'agit pour lui de percevoir et comprendre la transmorphose des situations urbaines, artistiques, amoureuses, corporelles, politiques, poétiques.
La force des fissures
In: Sociétés: revue des sciences humaines et sociales, Band 120, Heft 2, S. 91-104
ISSN: 1782-155X
Il y a une puissance du fragile qui se manifeste dans le phénomène et la question des fissures à l'œuvre dans différents domaines sensibles : la texture des villes, les arts contemporains. Celles-ci sont aussi bien matérielles que mentales, et se fondent dans un devenir-ruine propre à des territoires existentiels. Nous pouvons ressentir un tel processus dans le jeu entre l'extérieur et l'intérieur des bâtiments de certaines villes, ou avec certaines créations. Le temps se niche dans les aspérités, les traces, les détails infimes, participant d'une décomposition clandestine des structures d'un ordre. Un futur antérieur se manifeste à travers des spectralités vivantes, délicates, constituées par l'expérience des coprésences dans la sédimentation urbaine, ou bien avec une esthétique de la vacance. A contrario des modélisations systémiques ont lieu les vagabondages mentaux, les choses passagères, le trouble dont nous faisons l'expérience dans les espaces sensibles. Plus le système (urbain, visuel, médiatique, politique, économique) se clôture sur lui-même et plus les lignes de fuite prospèrent. Les surfaces hypermodernes sont perforées par des anfractuosités secrètes, la fissure devient une faille, ou un glissement de terrain. Il s'agit de rendre compte de l'imperfection du réel, d'entrapercevoir le monde en ses mouvements obscurs, selon une anthropologie singulière.