The insertion model or the workfare model?: the transformation of social assistance within Quebec and Canada
In: Policy research
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In: Policy research
In: Actes de la recherche en sciences sociales, Volume 250, Issue 5, p. 100-117
ISSN: 1955-2564
La littérature sociologique consacrée à l'hôpital, et plus particulièrement aux services d'urgences, a depuis longtemps documenté l'existence d'un tri des patient·es, qui a pour fonction de les faire attendre ou non, en vue de les inclure vers la filière de soins appropriée à leur état. À partir d'une relecture de journaux de terrain au prisme d'une sociologie politique de l'attente, nous proposons ici d'appréhender les filières de soins comme autant de files d'attente pour l'accès aux soins d'urgence, mais également de penser le tri comme un dispositif de gouvernement de/par l'attente. Nous montrerons ainsi que ce dispositif produit des files d'attente différentes et socialement stratifiées ayant chacune sa politique du tri dont les contours se définissent dans sa relation avec les autres. Une statistique « armée » par l'ethnographie révèle que les disparités repérées sont le signe d'une qualité de soin variée selon les files d'attente, celle-ci étant appréciée à l'aune du temps d'attente. Sa mesure ethnographique permet de dévoiler in fine l'existence d'un accès aux soins d'urgence à plusieurs « vitesses sociales ».
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Issue 1, p. 395-399
ISSN: 0035-2985
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Volume 112, Issue 3, p. 140-153
ISSN: 1776-2944
L'ethnographie est aujourd'hui bien ancrée dans la sociologie française. Pourtant, le soupçon est toujours présent quant à la validité scientifique de ses résultats, certains critiquant leur subjectivité. Cet article, reposant sur une auto-socioanalyse, montre que non seulement les effets induits sur/par le chercheur ne sont pas un obstacle, mais qu'ils constituent un levier de connaissance scientifique en lui permettant, par exemple, de se défaire du savoir savant pour faire émerger la pertinence de certains savoirs indigènes.
In: Sociologie du travail, Volume 60, Issue 1
ISSN: 1777-5701
In: Sociologie du travail, Volume 59, Issue 4
ISSN: 1777-5701
"Garantir pour chaque Français un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes", tel est l'engagement n°9 du président François Hollande élu en 2012. En portant l'attention sur la dimension temporelle, cette formule fait l'économie de la nature et du traitement de l'urgence. Les réponses médicales et hospitalières proposées en réponse à ce programme apparaissent tout autant réductrices au regard des données de l'enquête sociologique présentée ici. A rebours des discours politiques d'excellence sur le, soi-disant, "meilleur système d'urgence au monde", cette recherche montre que le concept de médicalisation, cher au "modèle" français, non seulement échoue dans sa mise en œuvre mais empêche toute approche alternative (paramédicale) du problème. Enfin, l'analyse sociologique révèle que même si en matière d'urgence, les pratiques de sélection sont a priori impensables, les intérêts médicaux et ceux des établissements de soins conduisent à l'existence d'inégalités sociales dans l'accès aux soins d'urgence. Au terme de dix années de recherche, un panorama sociologique des urgences pose la question : l'urgence française ne serait-elle finalement pas malade de ses médecins ? ; Before his election in 2012, President François Holland promised to "guarantee that each French person could access emergency care in less than 30 minutes". By focusing on temporality, this formula overlooks the nature and treatment of the emergency. Proposals from hospitals and the medical world in response to this programme appear especially simplistic in light of the results of the sociological investigation presented here. Eschewing political discourses underlining the excellence of the supposed "best emergency system in the world", this research shows that the concept of medicalization dear to the French model not only fails when put into practice, but prevents any alternative (paramedical) approaches to the problem. Lastly, this sociological analysis reveals that even if selection practices are theoretically unthinkable when it comes to ...
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In: Studies in social justice, Volume 3, Issue 2, p. 213-230
ISSN: 1911-4788
The principal concern of this paper is with the need of a theoretical shift in economics for analyzing and devising efficient and innovative policy reforms to combat employment insecurity. Mainstream economics is unable to provide appropriate theorizing about economic phenomena, including economic insecurity. Thus, we must turn to economic theories which radically question the dominant paradigm in economics. John Rogers Commons's institutionalist theory accomplishes that. First, the author of this paper outlines the distinctive character of this theory by presenting some of its crucial methodological differences with neoclassical economics. Second, she explains how economic insecurity is conceptualized as an "instituted" process with this theory of institution. A better mastery of this specific school of thought in economics appears to escape the problems met by mainstream economics by proposing a real theoretical alternative for the development of a truly evolutionary, trans-disciplinary and ethical economic theory.
In: Nouvelles questions féministes: revue internationale francophone, Volume 26, Issue 2, p. 12-28
ISSN: 2297-3850
Dans cet article, l'auteure plaide en faveur d'une meilleure appropriation, par les économistes féministes, d'un courant théorique spécifique en économie : l'« institutionnalisme des origines ». La stratégie de recherche préconisée ici pour œuvrer au renouvellement de l'analyse féministe en économie consiste en un exercice de « fertilisation croisée » entre l'institutionnalisme des origines et la théorie économique féministe. Cette démarche de recherche est donc à double sens : mobiliser le cadre analytique de cet institutionnalisme pour enrichir l'analyse de genre en économie, et, inversement, enrichir ce dernier par la théorie féministe. Dans cet article, l'auteure se penche surtout sur le premier terme de cette dyade, en présentant les aspects de l'institutionnalisme qui ont beaucoup à offrir au féminisme.
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Issue 47, p. 171-186
ISSN: 1703-9665
La configuration des droits et des devoirs de l'institution de l'assistance sociale est fortement imprégnée d'une logique de genre. À partir de l'analyse évolutionnaire des obligations de travail imposées aux mères pauvres recevant des transferts assistanciels, nous procédons à une lecture critique d'une stratégie féministe qui vise la reconnaissance du travail des femmes dans la famille par la consolidation de l'assistance sociale. Avec la transformation de l'institution de l'emploi des femmes, les risques d'une telle stratégie sont suffisamment importants pour forcer les féministes à engager une réflexion fondamentale au sujet des politiques de sécurité sociale à promouvoir pour améliorer véritablement le statut économique des femmes.
In: Politiques et management public: PMP, Volume 14, Issue 2, p. 33-58
ISSN: 0758-1726, 2119-4831
In: Emulations: revue étudiante de sciences sociales, Issue 35-36, p. 81-94
ISSN: 1784-5734
Cet article vise à montrer comment les professionnels hospitaliers s'orga- nisent pour prendre en charge les patients migrants primo-arrivants atteints du VIH/ SIDA dans un contexte de travail doublement contraint par les politiques migratoires sécuritaires et les politiques gestionnaires (in)hospitalières qui complexifient l'accès aux soins et leur continuité. L'analyse repose sur un matériau de recherche composé d'entretiens semi-directifs réalisés auprès de migrants et de professionnels des sec- teurs médical et social. Nous découvrons tout d'abord comment les précarités rendent difficiles la découverte de la maladie et l'accès aux soins. Puis, nous montrons que, face à ces situations, les professionnels inventent des solutions qui sont parfois à la limite de la légalité, afin de rendre effectifs l'accès aux traitements et la continuité des soins. Ces « pratiques buissonnières » signent l'existence d'une lutte silencieuse menée contre les inégalités et les discriminations dans l'accès aux soins des migrants.
This article investigates the ways in which hospital professionals handle newly-arrived immigrant patients with HIV/AIDS when initial and ongoing access to care is complicated by the restrictions inherent in securitarian immigration policies and hos- pital cost-cutting measures. The analysis is based on the results of semi-directed inter- views with immigrants and healthcare and social workers. We describe how precarious conditions make both disease discovery and subsequent access to healthcare difficult. We then show that, in response to these circumstances, caregivers invent solutions which are sometimes at the limits of legality so they can ensure effective treatment and continuity of care. These "ruses" signal the existence of a silent battle waged against the inequalities and discriminations encountered in healthcare access for immigrants in France. ; Cet article vise à montrer comment les professionnels hospitaliers s'orga- nisent pour prendre en charge les patients migrants primo-arrivants atteints du VIH/ SIDA dans un contexte de travail doublement contraint par les politiques migratoires sécuritaires et les politiques gestionnaires (in)hospitalières qui complexifient l'accès aux soins et leur continuité. L'analyse repose sur un matériau de recherche composé d'entretiens semi-directifs réalisés auprès de migrants et de professionnels des sec- teurs médical et social. Nous découvrons tout d'abord comment les précarités rendent difficiles la découverte de la maladie et l'accès aux soins. Puis, nous montrons que, face à ces situations, les professionnels inventent des solutions qui sont parfois à la limite de la légalité, afin de rendre effectifs l'accès aux traitements et la continuité des soins. Ces « pratiques buissonnières » signent l'existence d'une lutte silencieuse menée contre les inégalités et les discriminations dans l'accès aux soins des migrants.
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International audience ; Depuis quelques décennies, le terme d' « usager » connaît, dans les discours et les écrits publics sur la santé, un large usage au point de s'être progressivement substitué à ceux de malades et de patients [Schweyer F-X, 2000]. Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir brièvement le site du ministère de la santé-on y parle en effet moins aujourd'hui du droit des patients que du droit ou de la santé des usagers, d'associations et de représentants d'usagers-ou encore, la littérature dans le domaine de la santé [Mizrahi A, Mizrahi A., 1999 ; Carrasco V., Baubeau D., 2003 ; Brun N., 2005, etc]. Nos expériences respectives de praticiens et de chercheuses caractérisées par une double socialisation-ambulancière/sociologue pour l'une et médecin généraliste/sociologue pour l'autre-conduisent néanmoins à repérer un décalage notoire entre ces discours publics et ceux recueillis dans les « milieux de pratiques ». Plus précisément, nos expériences de terrain nous enseignent que les « soignants » n'utilisent jamais le terme d'usager pour désigner les individus qu'ils soignent. Selon les contextes de travail (types de service, type de structure) et le type de professionnel (médecin de spécialité, infirmier, aide-soignant, chirurgien, psychiatre, médecin généraliste, médecin de santé publique, etc), on entendra en effet surtout parler de patient, ou alors de malade, de sujet, d'individu, de client ou bien du « col du fémur », de « l'AVC », du « psychotique » etc, mais nullement d'usager. Comment comprendre ce décalage entre les discours publics et la pratique soignante et conséquemment, l'ampleur de la diffusion de la notion d'usager spécifiquement dans les discours des politiques publiques ? Qu'est ce que parler de patients, de malades ou bien d'usagers veut dire pour celui qui l'emploi ? Car comme on le sait, l'usage d'un terme plutôt qu'un autre n'est pas neutre socialement, il véhicule implicitement une certaine posture ou encore une philosophie de la relation de soin et donc du rôle et de la ...
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In: Labour / Le Travail, Volume 27, p. 315