Communautés d'habitants au Moyen Âge (XIe-XVe siècles)
In: Histoire ancienne et médiévale 157
In: Série du LAMOP 5
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In: Histoire ancienne et médiévale 157
In: Série du LAMOP 5
In: Les médiévistes français ... et d'ailleurs 14
"Si l'on admet que la noblesse est fondamentalement un groupe social dont la domination est caractérisée par une remarquable durée historique, alors se pose nécessairement la question des facteurs de cette durée - c'est-à-dire de la reproduction sociale de cette aristocratie. Et comme cette noblesse est une aristocratie héréditaire, on ne peut éviter de s'interroger sur les fondements parentaux de cette reproduction. C'est à quoi se livre Joseph Morsel dans une série d'enquêtes portant sur un segment nobiliaire particulier, à savoir les groupes aristocratiques allemands de la fin du Moyen Âge. Ce faisant, il s'avère que les critères auxquels on pourrait le plus immédiatement songer à propos de la reproduction de la noblesse (l'héritage, le lignage) sont beaucoup moins évidents qu'il n'y paraît, et que c'est plutôt du côté des facteurs d'intégration du groupe qu'il faudrait regarder, et plus précisément du côté des rapports matrimoniaux, alors même que ceux-ci sont usuellement négligés par la recherche. C'est donc à une profonde reconfiguration de nos façons de considérer la noblesse qu'invite cet ouvrage, notamment quant au rôle des femmes dans sa permanence. Si cet ouvrage part d'une analyse de la noblesse allemande à la fin du Moyen Âge, la réflexion et les questions soulevées sont bien d'ordre général pour comprendre le phénomène de reproduction de l'aristocratie laïque en Europe à travers les siècles."--Page 4 of cover
In: Collection U
In: Histoire
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 110, Heft 1, S. 55-78
ISSN: 1776-2944
L'un des plus anciens sur le continent européen et poursuivi pendant un siècle et demi, le registre établi à partir de 1314 par l'official (juge ecclésiastique) de Cerisy-la-Forêt, en Normandie, est un document exceptionnel qui fournit un riche matériau. Des dizaines de juristes ou historiens y ont eu recours et il est le seul à avoir bénéficié, dès le xix e siècle, d'une édition complète. Le registre original détruit en 1944, tous les travaux d'historiens se sont fondés sur l'édition, dont les attendus méthodologiques n'ont pourtant jamais été questionnés. L'article étudie la manière dont cette édition a été réalisée et la replace dans une histoire sociale des pratiques de l'érudition de la seconde moitié du xix e siècle. Il soulève non seulement le problème de la fidélité ou des éventuelles erreurs de lecture mais surtout celui des déformations de sens qu'engendrent les choix volontaires, négligés des historiens qui y ont lu des pratiques déviantes là où c'était l'official lui-même qui produisait la déviance.
In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 100-101, Heft 3, S. 189-196
ISSN: 1776-2944
International audience ; Um das teleologische Risiko zu vermeiden, das mit jeder Ursprungssuche verbunden ist, schlägt dieser Artikel vor, einen Beitrag zur Untersuchung zweier mittelalterlicher Formen zu leisten, die gewöhnlich mit dem Begriff der "res publica" in Verbindung gebracht werden – allerdings und keinesfalls um irgendeine Verbindung zwischen letzterer und unserer heutigen Vorstellung von der Republik vorwegzunehmen: die Auswahl dieser beiden Formen wird einfach durch die Assoziation bestimmt, die einige deutsche Historiker Ende des 20. oder Anfang des 21. Jahrhunderts zwischen beiden und einer demokratischen bzw. zumindest gegenherrschaftlichen Ordnung taten. Bei diesen beiden Formen handelt es sich um den Begriff "gemeiner nutz" als solches und um ein gedrucktes und xylografiertes Plakat aus dem Jahr 1487, wiederum mit dem Titel "Der gmain nutz", dessen detaillierte Studie zeigt, wie wenig dieser Begriff des "gemeinen nutzes" mit unserem heutigen gemeinsamen Verständnis des Gemeinwohls zu tun hat. Der "gemeiner nutz" wird in der Tat in erster Linie als Antonym des "eigen nutz" aufgefasst und somit in zwei spezifischen Argumentationslogiken umgesetzt: Einerseits ermöglicht die Behauptung des "gemeinen nutzes", jede Infragestellung der Tradition zu legitimieren, indem sie deren Urheber von jeder interessierten Motivation reinigt und die Widerstände gegen diese neuen Maßnahmen als Manifestationen des Egoismus erscheinen lässt; andererseits wird die Fähigkeit zum Verzicht zugunsten des "gemeinen nutzes" mobilisiert, um die soziale Ordnung zu legitimieren, wobei das Plakat von 1487 alle Dominanten als solche zum Verzicht Fähigen im Gegensatz zu den Dominierten (Bauern und Handwerker) darstellt. Letztlich öffnet dies den Weg für eine Infragestellung der mittelalterlichen "res publica", die weniger als eine Form der Emanzipation, sondern kollektiver gesellschaftlicher Disziplinierung konzipiert würde. ; In order to avoid the teleological risk inherent in any quest for origins, this article proposes to ...
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International audience ; Um das teleologische Risiko zu vermeiden, das mit jeder Ursprungssuche verbunden ist, schlägt dieser Artikel vor, einen Beitrag zur Untersuchung zweier mittelalterlicher Formen zu leisten, die gewöhnlich mit dem Begriff der "res publica" in Verbindung gebracht werden – allerdings und keinesfalls um irgendeine Verbindung zwischen letzterer und unserer heutigen Vorstellung von der Republik vorwegzunehmen: die Auswahl dieser beiden Formen wird einfach durch die Assoziation bestimmt, die einige deutsche Historiker Ende des 20. oder Anfang des 21. Jahrhunderts zwischen beiden und einer demokratischen bzw. zumindest gegenherrschaftlichen Ordnung taten. Bei diesen beiden Formen handelt es sich um den Begriff "gemeiner nutz" als solches und um ein gedrucktes und xylografiertes Plakat aus dem Jahr 1487, wiederum mit dem Titel "Der gmain nutz", dessen detaillierte Studie zeigt, wie wenig dieser Begriff des "gemeinen nutzes" mit unserem heutigen gemeinsamen Verständnis des Gemeinwohls zu tun hat. Der "gemeiner nutz" wird in der Tat in erster Linie als Antonym des "eigen nutz" aufgefasst und somit in zwei spezifischen Argumentationslogiken umgesetzt: Einerseits ermöglicht die Behauptung des "gemeinen nutzes", jede Infragestellung der Tradition zu legitimieren, indem sie deren Urheber von jeder interessierten Motivation reinigt und die Widerstände gegen diese neuen Maßnahmen als Manifestationen des Egoismus erscheinen lässt; andererseits wird die Fähigkeit zum Verzicht zugunsten des "gemeinen nutzes" mobilisiert, um die soziale Ordnung zu legitimieren, wobei das Plakat von 1487 alle Dominanten als solche zum Verzicht Fähigen im Gegensatz zu den Dominierten (Bauern und Handwerker) darstellt. Letztlich öffnet dies den Weg für eine Infragestellung der mittelalterlichen "res publica", die weniger als eine Form der Emanzipation, sondern kollektiver gesellschaftlicher Disziplinierung konzipiert würde. ; In order to avoid the teleological risk inherent in any quest for origins, this article proposes to contribute to the examination of two medieval forms that are usually associated with the notion of "res publica", without intending to link the latter and our own conception of the republic: the choice of these two forms was determined by the association that certain German historians have made of them, at the end of the 20th or the beginning of the 21st century, with the democratic or, at the very least, anti-lordship regime. These two forms are the notion of "gemeiner nutz" (literally "common profit") itself and a printed and xylographic placard from 1487, entitled "Der gmain nutz", whose detailed study shows how little this notion of "common profit" has to do with our current common understanding of the common good. The "gemeiner nutz" is in fact conceived in the first place as the antonym of the "eigen nutz" ("own interest"), and it is thus implemented in two specific argumentative logics: on the one hand, claiming the "gemeiner nutz" makes it possible to legitimize any changing of the tradition by clearing its author of any personally interested motivation and by challenging the oppositions to these new measures as manifestations of selfishness; on the other hand, the ability to renounce the "eigen nutz" is mobilized to legitimize the social order, the 1487 placard presenting all the dominant from this angle (as able to this renunciation), contrary to the dominated (peasants and craftsmen). Ultimately, this opens the way to a questioning of the medieval "res publica", being not so much a form of emancipation than but a form of collective social discipline. ; Afin d'échapper au risque téléologique inhérent à toute quête des origines, cet article se propose de contribuer à l'examen de deux formes médiévales qui sont usuellement associées à la notion de "res publica", sans préjuger le moins du monde du lien entre cette dernière et notre conception de la république – le choix de ces deux formes étant néanmoins aussi déterminé par l'association qui en a été faite par certains historiens allemands, à la fin du XXe ou au début du XXIe siècle, avec le régime démocratique ou, à tout le moins, anti-seigneurial. Ces deux formes sont la notion même de "gemeiner nutz" (littéralement « commun profit ») et un placard imprimé et xylographié de 1487, intitulé là aussi "Der gmain nutz", dont l'étude détaillée fait apparaître combien cette notion de « commun profit » n'a que peu de chose à voir avec notre conception actuelle courante du bien commun. Le "gemeiner nutz" est en effet conçu en premier lieu comme l'antonyme de l'"eigen nutz" (l'intérêt particulier), et il est de ce fait mis en œuvre dans deux logiques argumentatives spécifique : d'une part, se réclamer du "gemeiner nutz" permet de légitimer toute remise en cause de la tradition en dédouanant son auteur de toute motivation intéressée et en faisant passer les oppositions à ces nouvelles mesures comme des manifestations d'égoïsme ; par ailleurs, la capacité au renoncement à l'"eigen nutz" est mobilisée pour légitimer l'ordre social, le placard de 1487 présentant tous les dominants sous cet angle (comme capables de ce renoncement)) par opposition aux dominés (paysans et artisans). En définitive, cela ouvre la voie à une interrogation de la "res publica" médiévale non pas comme une forme d'émancipation mais de discipline sociale collective.
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In: Historische Anthropologie: Kultur, Gesellschaft, Alltag, Band 22, Heft 1, S. 4-44
ISSN: 2194-4032
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 68, Heft 4, S. 1165-1168
ISSN: 1953-8146
Lorsqu'en son temps Georges Duby avait présenté la bataille de Bouvines, il l'avait »contextualisée« et avait à cette occasion livré d'importantes pages sur la pratique de la guerre au Moyen Age central. C'est une démarche analogue qui régit l'ouvrage d'U.L.: faire l'histoire d'une bataille (celle de Worringen, conclusion d'une grande coalition de princes contre l'archevêque de Cologne à la faveur de la guerre de succession de Limbourg et qui sonne le glas des dernières ambitions politiques d.
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L'« image de l'ennemi » (Feindbild) est le produit de phénomènes de communication propres à une société ou à un groupe social, un ensemble d'informations et de représentations qui aboutissent à transformer l'adversaire en ennemi - contre lequel il est nécessaire de se mobiliser. La production d'images de l'ennemi est étroitement liée de ce fait aux confrontations guerrières: elles sont nécessaires à la mobilisation contre un ennemi qui est présenté comme commun - même si ce n'est bien souvent.
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La théorie médiévale des éléments (tout ce qui vit est composé de manière variable de quatre éléments : feu, eau, air et terre, dont les rapports font intervenir le principe essentiel du lourd en bas et du léger en haut) n'est pas seulement un ensemble loufoque de croyances bizarres plus ou moins bricolées à partir d'emprunts antiques et de représentations chrétiennes, sur lequel un homme moderne ne pourrait que jeter un regard amusé ou compatissant. L'important en la matière n'est évidemment.
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Voici incontestablement un livre important, à la fois pour l'histoire de la société du haut Moyen Âge et pour l'histoire de la parenté médiévale. Dans sa thèse d'habilitation, G.L., professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Bochum, entreprend d'étudier l'« apparentement » (Verwandtsein) à partir d'une étude systématique du vocabulaire des liens de parenté (c'est-à-dire à l'exclusion des termes correspondant aux désignations particulières des parents : père, mère, oncle, etc.), à pa.
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Peter Moraw, né en 1935 et professeur depuis de nombreuses années à l'université de Gießen, est l'un des historiens allemands les plus connus outre-Rhin et ailleurs, notamment de tous ceux qui travaillent sur la fin du Moyen Âge. Ses domaines de prédilection sont la Landesgeschichte, l'histoire des universités et surtout l'histoire politique et institutionnelle de l'Empire, qu'il a renouvelée en y introduisant la démarche prosopographique et surtout en rejetant comme parfaitement anachronique.
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In: L’espace public au Moyen Âge, S. 353-353