Search results

International audience ; Représenter : darstellen oder vertreten ? Cette distinction, que fait entre autres Wolfgang Iser dans un ouvrage au sous-titre parlant — Prospecting : From Reader Response to Literary Anthropology (1989) — permet de saisir ce que l'anthropo-sociologie (ou anthropo-cosmologie) d'Edgar Morin apporte au débat sur l'écologie au sens large, et sur l'éco-littérature en particulier. L'écart entre darstellen — représenter au sens mimétique — et vertreten — représenter au sens politique — ouvre une brèche agissante, potentiellement révolutionnante, dans le « Grand Paradigme » qui préside à la civilisation occidentale depuis le XVIIe siècle. Au centre de la problématique : le sujet humain, qui ne peut plus aveuglément se représenter le monde comme un objet distinct, dès lors qu'il a pris conscience que la nature qu'il conçoit le conçoit, et que la vie humaine représente la biosphère hologrammatiquement (au sens ou chaque partie d'un hologramme contient le tout). Dans La Méthode (6 vol. 1977-2004), Morin repense homo comme une émergence du bios, dans une démarche intellectuelle qui transgresse sciemment les frontières artificiellement imposées entre sciences de la nature et sciences de l'homme, mais aussi entre science prosaïque et art poétique. Au cogito cartésien, Morin substitue le computo, produit-producteur d'une boucle « auto-éco-organisatrice » qui englobe psychosphère, sociosphère et noosphère dans une « reliance » (terme emprunté au sociologue Marcel Bol de Balle), proposant ainsi un nouveau paradigme écopolitique, celui d'une « écologie de l'action » dont l'horizon éthique serait le méthantrope. Cette contribution souhaite présenter aussi succinctement que possible quelques idées fondamentales de la pensée morinienne, pour montrer comment le mouvement écocritique (écolittéraire, écopoétique) est bien autre chose qu'une simple instrumentalisation de la littérature à la cause écologique parmi d'autres, et qu'au contraire la littérature a un rôle de première importance à jouer dans cette évolution paradigmatique, par l'action qu'elle exerce dans la noosphère des idées.

International audience ; Représenter : darstellen oder vertreten ? Cette distinction, que fait entre autres Wolfgang Iser dans un ouvrage au sous-titre parlant — Prospecting : From Reader Response to Literary Anthropology (1989) — permet de saisir ce que l'anthropo-sociologie (ou anthropo-cosmologie) d'Edgar Morin apporte au débat sur l'écologie au sens large, et sur l'éco-littérature en particulier. L'écart entre darstellen — représenter au sens mimétique — et vertreten — représenter au sens politique — ouvre une brèche agissante, potentiellement révolutionnante, dans le « Grand Paradigme » qui préside à la civilisation occidentale depuis le XVIIe siècle. Au centre de la problématique : le sujet humain, qui ne peut plus aveuglément se représenter le monde comme un objet distinct, dès lors qu'il a pris conscience que la nature qu'il conçoit le conçoit, et que la vie humaine représente la biosphère hologrammatiquement (au sens ou chaque partie d'un hologramme contient le tout). Dans La Méthode (6 vol. 1977-2004), Morin repense homo comme une émergence du bios, dans une démarche intellectuelle qui transgresse sciemment les frontières artificiellement imposées entre sciences de la nature et sciences de l'homme, mais aussi entre science prosaïque et art poétique. Au cogito cartésien, Morin substitue le computo, produit-producteur d'une boucle « auto-éco-organisatrice » qui englobe psychosphère, sociosphère et noosphère dans une « reliance » (terme emprunté au sociologue Marcel Bol de Balle), proposant ainsi un nouveau paradigme écopolitique, celui d'une « écologie de l'action » dont l'horizon éthique serait le méthantrope. Cette contribution souhaite présenter aussi succinctement que possible quelques idées fondamentales de la pensée morinienne, pour montrer comment le mouvement écocritique (écolittéraire, écopoétique) est bien autre chose qu'une simple instrumentalisation de la littérature à la cause écologique parmi d'autres, et qu'au contraire la littérature a un rôle de première importance à jouer dans cette ...

Représenter : darstellen oder vertreten ? Cette distinction, que fait entre autres Wolfgang Iser dans un ouvrage au sous-titre parlant — Prospecting : From Reader Response to Literary Anthropology (1989) — permet de saisir ce que l'anthroposociologie (ou anthropocosmologie) d'Edgar Morin apporte au débat sur l'écologie au sens large, et sur l'écolittérature en particulier. L'écart entre darstellen — représenter au sens mimétique — et vertreten — représenter au sens politique — ouvre une brèche agissante, potentiellement révolutionnante, dans le « Grand Paradigme » qui préside à la civilisation occidentale depuis le XVIIe siècle. Au centre de la problématique : le sujet humain, qui ne peut plus aveuglément se représenter le monde comme un objet distinct, dès lors qu'il a pris conscience que la nature qu'il conçoit le conçoit, et que la vie humaine représente la biosphère hologrammatiquement (au sens ou chaque partie d'un hologramme contient le tout). Dans La Méthode (6 vol. 1977-2004), Morin repense homo comme une émergence du bios, dans une démarche intellectuelle qui transgresse sciemment les frontières artificiellement imposées entre sciences de la nature et sciences de l'homme, mais aussi entre science prosaïque et art poétique. Au cogito cartésien, Morin substitue le computo, produit-producteur d'une boucle « auto-éco-organisatrice » qui englobe psychosphère, sociosphère et noosphère dans une « reliance » (terme emprunté au sociologue Marcel Bol de Balle), proposant ainsi un nouveau paradigme écopolitique, celui d'une « écologie de l'action » dont l'horizon éthique serait le « méthantrope ». Cette contribution souhaite présenter aussi succinctement que possible quelques idées fondamentales de la pensée morinienne, pour montrer comment le mouvement écocritique (écolittéraire, écopoétique) est bien autre chose qu'une simple instrumentalisation de la littérature à la cause écologique parmi d'autres, et qu'au contraire la littérature a un rôle de première importance à jouer dans cette évolution paradigmatique, ...

Représenter : darstellen oder vertreten ? Cette distinction, que fait entre autres Wolfgang Iser dans un ouvrage au sous-titre parlant — Prospecting : From Reader Response to Literary Anthropology (1989) — permet de saisir ce que l'anthroposociologie (ou anthropocosmologie) d'Edgar Morin apporte au débat sur l'écologie au sens large, et sur l'écolittérature en particulier. L'écart entre darstellen — représenter au sens mimétique — et vertreten — représenter au sens politique — ouvre une brèche agissante, potentiellement révolutionnante, dans le « Grand Paradigme » qui préside à la civilisation occidentale depuis le XVIIe siècle. Au centre de la problématique : le sujet humain, qui ne peut plus aveuglément se représenter le monde comme un objet distinct, dès lors qu'il a pris conscience que la nature qu'il conçoit le conçoit, et que la vie humaine représente la biosphère hologrammatiquement (au sens ou chaque partie d'un hologramme contient le tout). Dans La Méthode (6 vol. 1977-2004), Morin repense homo comme une émergence du bios, dans une démarche intellectuelle qui transgresse sciemment les frontières artificiellement imposées entre sciences de la nature et sciences de l'homme, mais aussi entre science prosaïque et art poétique. Au cogito cartésien, Morin substitue le computo, produit-producteur d'une boucle « auto-éco-organisatrice » qui englobe psychosphère, sociosphère et noosphère dans une « reliance » (terme emprunté au sociologue Marcel Bol de Balle), proposant ainsi un nouveau paradigme écopolitique, celui d'une « écologie de l'action » dont l'horizon éthique serait le « méthantrope ». Cette contribution souhaite présenter aussi succinctement que possible quelques idées fondamentales de la pensée morinienne, pour montrer comment le mouvement écocritique (écolittéraire, écopoétique) est bien autre chose qu'une simple instrumentalisation de la littérature à la cause écologique parmi d'autres, et qu'au contraire la littérature a un rôle de première importance à jouer dans cette évolution paradigmatique, par l'action qu'elle exerce dans la noosphère des idées.

Résumé : Cet article, commandé pour un Tombeau de William Wordsworth édité par Denis Bonnecase, à paraître aux Éditions Aden, est une tentative pratique pour montrer, par une étude de cas, ce que la critique biographique revisitée apporte encore aujourd'hui à la science littéraire. Il interroge le hiatus observable, dans le cas de William Wordsworth, entre l'homme et le poète, où plus exactement entre le personnage historique et la figure littéraire construite. Cela passe par un rappel des résultats des recherches biographiques de Geoge McLean Harper et d'Émile Legouis sur la relation, plus libertine que romantique, entre William Wordsworth et Annette Vallon : entre le jeune poète enthousiaste de la Révolution française, et celle dont l'histoire se souviendrait comme « la chouanne de Blois ». L'article revient également sur les accointances et l'engagement politique de William Wordsworth avec le très conservateur William Lowther, comte de Lonsdale et successeur de Sir James, dont le père du poète avait été autrefois le régisseur.

Résumé : Cet article, commandé pour un Tombeau de William Wordsworth édité par Denis Bonnecase, à paraître aux Éditions Aden, est une tentative pratique pour montrer, par une étude de cas, ce que la critique biographique revisitée apporte encore aujourd'hui à la science littéraire. Il interroge le hiatus observable, dans le cas de William Wordsworth, entre l'homme et le poète, où plus exactement entre le personnage historique et la figure littéraire construite. Cela passe par un rappel des résultats des recherches biographiques de Geoge McLean Harper et d'Émile Legouis sur la relation, plus libertine que romantique, entre William Wordsworth et Annette Vallon : entre le jeune poète enthousiaste de la Révolution française, et celle dont l'histoire se souviendrait comme « la chouanne de Blois ». L'article revient également sur les accointances et l'engagement politique de William Wordsworth avec le très conservateur William Lowther, comte de Lonsdale et successeur de Sir James, dont le père du poète avait été autrefois le régisseur.

International audience ; The work of J. R. R. Tolkien has been given new attention by the film versions ofThe Lord of the Rings. It has thus been brought to the notice of an even widerpublic than the novels had won for themselves, no doubt increasing the number ofTolkien readers, but with the drawback that many will remain content with havingseen the screen adaptations. This has entailed some shifts in the reception of Tolkien,which are sometimes very close to misrepresentation, mostly for lack of betterknowledge. Therefore, Tolkien's literary achievement deserves to be examined inthe context of the twentieth-century history of ideas, albeit only to fend off hastyevaluations. It is worth remembering that Tolkien, apart from being a philologist,was also a Roman Catholic author, coming from the cultural background of theOxford Movement. Many of his ideas would earn him a place among the so-called"right-wing anarchists," whose works have in common to be eloquently critical ofsome aspects of modernity. ; L'oeuvre de J. R. R. Tolkien a été remise au goût du jour par les versions cinématographiquesdu Seigneur des Anneaux. Elle a ainsi atteint un public encore plus largeque celui des romans, avec sans doute pour résultat d'accroître le nombre des lecteurs,mais aussi l'inconvénient que nombre de spectateurs se contenteront d'avoirvu les adaptations à l'écran. Cela a entraîné certains déplacements dans la réceptionde Tolkien, qui s'apparentent souvent à des déformations, dues le plus souvent à unmanque de connaissance approfondie. L'oeuvre de Tolkien mérite d'être replacéedans son contexte de l'histoire des idées du XXe siècle. Il est bon de se souvenir queTolkien, outre qu'il fut philologue, était aussi un auteur catholique, issu de l'héritageculturel du Mouvement d'Oxford. Nombre de ses idées pourraient lui valoirune place parmi ceux qu'on appelle les « anarchistes de droite », qui ont en commund'être des critiques éloquents de certains aspects de la modernité.

International audience ; The work of J. R. R. Tolkien has been given new attention by the film versions ofThe Lord of the Rings. It has thus been brought to the notice of an even widerpublic than the novels had won for themselves, no doubt increasing the number ofTolkien readers, but with the drawback that many will remain content with havingseen the screen adaptations. This has entailed some shifts in the reception of Tolkien,which are sometimes very close to misrepresentation, mostly for lack of betterknowledge. Therefore, Tolkien's literary achievement deserves to be examined inthe context of the twentieth-century history of ideas, albeit only to fend off hastyevaluations. It is worth remembering that Tolkien, apart from being a philologist,was also a Roman Catholic author, coming from the cultural background of theOxford Movement. Many of his ideas would earn him a place among the so-called"right-wing anarchists," whose works have in common to be eloquently critical ofsome aspects of modernity. ; L'oeuvre de J. R. R. Tolkien a été remise au goût du jour par les versions cinématographiquesdu Seigneur des Anneaux. Elle a ainsi atteint un public encore plus largeque celui des romans, avec sans doute pour résultat d'accroître le nombre des lecteurs,mais aussi l'inconvénient que nombre de spectateurs se contenteront d'avoirvu les adaptations à l'écran. Cela a entraîné certains déplacements dans la réceptionde Tolkien, qui s'apparentent souvent à des déformations, dues le plus souvent à unmanque de connaissance approfondie. L'oeuvre de Tolkien mérite d'être replacéedans son contexte de l'histoire des idées du XXe siècle. Il est bon de se souvenir queTolkien, outre qu'il fut philologue, était aussi un auteur catholique, issu de l'héritageculturel du Mouvement d'Oxford. Nombre de ses idées pourraient lui valoirune place parmi ceux qu'on appelle les « anarchistes de droite », qui ont en commund'être des critiques éloquents de certains aspects de la modernité.

International audience ; Lorsqu'il a quitté l'Ulster pour la République d'Irlande en 1972, Seamus Heaney s'est défini lui-même comme "inner émigré". Plus qu'un déplacement géographique, c'était franchir un pas décisif vers la condition de poète conçue comme exil intérieur. La poésie qu'il a écrite après North est énoncée par une autre voix, à elle-même exilée. Dans The Government of the Tongue une image du déracinement et de l'espace vide vient illustrer ce qu'il en est d'une langue poétique qui tient son autorité de se soustraire volontairement au champ des discours idéologiques. Révision bloomienne de la poésie impure chez MacNeice, la poétique de Heaney n'est ni propagande ni évasion. Pourtant cette via media est précisément ce que lui reprochent ses détracteurs, qui voient dans sa soumission aux exigences esthétiques de l'institution littéraire une limitation consentie de l'impact politique et social que pourrait avoir cette "poésie de départs".

International audience ; Biographers have a strong impact on our perception of history. For they offer narratives of the lives of political leaders that necessarily defend a thesis of one sort or another, whether they pretend to strive to comprehend how their individual character has underpinned their political responses to particular crises, or present an overtly biased portrait of historical figures. Biography scholars Hans Renders and Binne de Haan contend that biography designates "the study of the life of an individual, based on the methods of historical scholarship, with the goal of illuminating what is public, explained and interpreted in part from the perspective of the personal" (Theoretical Discussions of Biography. Approaches from History, Microhistory, and Life Writing, 2014). Since the early nineteenth century, journalists have often played the role of political biographers, turning such figures as Andrew Jackson and Abraham Lincoln into "champions and guardians of American character ideal, attending to the virtues, vices and 'flaws' of their subjects" (Shawn J. Parry-Giles, Hillary Clinton in the News, 2014). Journalistic reporting has influenced political biography by spotlighting the incongruous gossip that sells newspapers, endowing the media with the power to shape a politician's public image through calling attention to eye-catching images and sound bite pieces that simplify the political debate into visual clichés and stereotypical phrases. This issue of Biography aims to further reflection on the evolution of political biography in a media-saturated context, turning political figures (present and past) into celebrities. It has also become a custom for statesmen to write their own autobiography — and more often in fact to have these ghost-written as first-person biographies of sorts (see Roman Polanski's The Ghost Writer, 2010) — during, before and after their terms of office, thus incorporating their personal path into their political career and vice versa. It is our purpose to question the ...

International audience ; Biographers have a strong impact on our perception of history. For they offer narratives of the lives of political leaders that necessarily defend a thesis of one sort or another, whether they pretend to strive to comprehend how their individual character has underpinned their political responses to particular crises, or present an overtly biased portrait of historical figures. Biography scholars Hans Renders and Binne de Haan contend that biography designates "the study of the life of an individual, based on the methods of historical scholarship, with the goal of illuminating what is public, explained and interpreted in part from the perspective of the personal" (Theoretical Discussions of Biography. Approaches from History, Microhistory, and Life Writing, 2014). Since the early nineteenth century, journalists have often played the role of political biographers, turning such figures as Andrew Jackson and Abraham Lincoln into "champions and guardians of American character ideal, attending to the virtues, vices and 'flaws' of their subjects" (Shawn J. Parry-Giles, Hillary Clinton in the News, 2014). Journalistic reporting has influenced political biography by spotlighting the incongruous gossip that sells newspapers, endowing the media with the power to shape a politician's public image through calling attention to eye-catching images and sound bite pieces that simplify the political debate into visual clichés and stereotypical phrases. This issue of Biography aims to further reflection on the evolution of political biography in a media-saturated context, turning political figures (present and past) into celebrities. It has also become a custom for statesmen to write their own autobiography — and more often in fact to have these ghost-written as first-person biographies of sorts (see Roman Polanski's The Ghost Writer, 2010) — during, before and after their terms of office, thus incorporating their personal path into their political career and vice versa. It is our purpose to question the political content of these literary endeavours undertaken by Richard Nixon, Margaret Thatcher, Nelson Mandela, Barak Obama, etc., to consider how the politicians' written and oral words have seeped into other media. An increasing number of politicians have written political biographies, and used this genre to ponderate their political choices; Labour backbencher Roy Jenkins's biography of Churchill is a case in point. Biographical films (whether fiction or nonfiction) have influenced the generic evolution of biography through promoting a 'tabloid culture' that feeds on the private lives of public figures. Considering that political power relies on representation, including visual symbols and rhetorical devices, we aim to foster the analysis of politics and biography as two interweaving strands. Political biofilms should not be analysed as a source of entertainment that discards political analysis; they also build political discourses through specific biographical angles. Some films draw on the hagiographic tradition (e.g. Stephen Spielberg's Lincoln, 2012) whereas others question the relationship between power and the individual (e.g. Errol Morris's The Fog of War, 2004). Biographical documentaries addressing political characters have much in common with the methods of scholarly research, which are also discernible under hybridized forms in various types of docudrama.

International audience ; Biographers have a strong impact on our perception of history. For they offer narratives of the lives of political leaders that necessarily defend a thesis of one sort or another, whether they pretend to strive to comprehend how their individual character has underpinned their political responses to particular crises, or present an overtly biased portrait of historical figures. Biography scholars Hans Renders and Binne de Haan contend that biography designates "the study of the life of an individual, based on the methods of historical scholarship, with the goal of illuminating what is public, explained and interpreted in part from the perspective of the personal" (Theoretical Discussions of Biography. Approaches from History, Microhistory, and Life Writing, 2014). Since the early nineteenth century, journalists have often played the role of political biographers, turning such figures as Andrew Jackson and Abraham Lincoln into "champions and guardians of American character ideal, attending to the virtues, vices and 'flaws' of their subjects" (Shawn J. Parry-Giles, Hillary Clinton in the News, 2014). Journalistic reporting has influenced political biography by spotlighting the incongruous gossip that sells newspapers, endowing the media with the power to shape a politician's public image through calling attention to eye-catching images and sound bite pieces that simplify the political debate into visual clichés and stereotypical phrases. This issue of Biography aims to further reflection on the evolution of political biography in a media-saturated context, turning political figures (present and past) into celebrities. It has also become a custom for statesmen to write their own autobiography — and more often in fact to have these ghost-written as first-person biographies of sorts (see Roman Polanski's The Ghost Writer, 2010) — during, before and after their terms of office, thus incorporating their personal path into their political career and vice versa. It is our purpose to question the ...

International audience ; Biographers have a strong impact on our perception of history. For they offer narratives of the lives of political leaders that necessarily defend a thesis of one sort or another, whether they pretend to strive to comprehend how their individual character has underpinned their political responses to particular crises, or present an overtly biased portrait of historical figures. Biography scholars Hans Renders and Binne de Haan contend that biography designates "the study of the life of an individual, based on the methods of historical scholarship, with the goal of illuminating what is public, explained and interpreted in part from the perspective of the personal" (Theoretical Discussions of Biography. Approaches from History, Microhistory, and Life Writing, 2014). Since the early nineteenth century, journalists have often played the role of political biographers, turning such figures as Andrew Jackson and Abraham Lincoln into "champions and guardians of American character ideal, attending to the virtues, vices and 'flaws' of their subjects" (Shawn J. Parry-Giles, Hillary Clinton in the News, 2014). Journalistic reporting has influenced political biography by spotlighting the incongruous gossip that sells newspapers, endowing the media with the power to shape a politician's public image through calling attention to eye-catching images and sound bite pieces that simplify the political debate into visual clichés and stereotypical phrases. This issue of Biography aims to further reflection on the evolution of political biography in a media-saturated context, turning political figures (present and past) into celebrities. It has also become a custom for statesmen to write their own autobiography — and more often in fact to have these ghost-written as first-person biographies of sorts (see Roman Polanski's The Ghost Writer, 2010) — during, before and after their terms of office, thus incorporating their personal path into their political career and vice versa. It is our purpose to question the ...