L'abbaye cistercienne de Grandselve et sa place dans l'économie et la société méridionales: (XIIe - XIVe siècle)
In: Collection "Méridiennes"
9 Ergebnisse
Sortierung:
In: Collection "Méridiennes"
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 59, Heft 2, S. 436-438
ISSN: 1953-8146
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 59, Heft 2, S. 454-456
ISSN: 1953-8146
In: Histoire & sociétés rurales, Band 22, Heft 2, S. 29
ISSN: 1950-666X
In: Histoire & Sociétés Rurales, Band 14, Heft 1, S. 11-54
Le servage médiéval de la France méridionale n'est pas épuisé par la seule approche juridique. Les actes de la pratique orientent vers une approche plus symbolique, grâce à l'hommage servile, qui ne se généralise qu'au XIIe siècle. La servitude est engendrée juridiquement par l'auto-dédition, ou la naissance. Le comportement physique de la soumission exprime une sujétion consentie, soutenue par le serment de fidélité, associée à l'expression de la volonté individuelle. Le couple domination-soumission est politique et pas seulement économique. Les engagements du maître montrent la recherche d'une moralisation des rapports sociaux où la hiérarchie ne s'établit pas sur la contrainte de la force, mais la reconnaissance de k faiblesse. L'hommage, vassalique ou servile, témoigne d'une même féodalisation de la société, si propre à la confusion que le travail des juristes du XIIIe siècle a consisté à les différencier, en particulier par la nature du service effectué. Adopté aussi par les donats et quelques tenants-fiefs, il ne l'est pas par l'ensemble des dépendants et tenanciers. La pratique es : sans doute socialement sélective, réservée à un groupe, mal identifié, au sein du monde hétérogène des serfs. Elle vise à manifester l'appartenance à une communauté de vie, la solidarité à l'intérieur d'un groupe social inégalitaire, à intégrer une personne et sa famille dans une hiérarchie dont l'Eglise assure les fondements idéologiques.