Enfants du maquis en Algérie: Un héritage explosif
In: Anthropology of the Middle East, Band 12, Heft 1
ISSN: 1746-0727
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In: Anthropology of the Middle East, Band 12, Heft 1
ISSN: 1746-0727
In: Naqd: revue d'études et de critique sociale, Band 32, Heft 1, S. 155-176
Polysémique, la catégorie « Communauté » connait une inflation médiatique qui mérite elle-même d'être interrogée, tant ses usages semblent constamment renouvelés. Les approches et définitions classiques de cette notion suggèrent un type de lien social à la fois particulier et durable, associé à une permanence relevant plutôt du naturel, à l'émotionnel, au sentimental, occultant dans le même mouvement, ou du moins minimisant, voire stigmatisant, tous les aspects liés au culturel, au rationnel et à l'individuel. Tout en constituant un des paradigmes organisateurs du conflit, la communauté par son action et sa finalité milite précisément contre le communautaire. Chaque segment se croit d'abord mobilisé non pas au service des valeurs de la communauté mais de celles d'un idéal plus grand et plus noble, un ordre, supra-communautaire, celui de la umma , cette communauté imaginée à laquelle fait référence tout musulman croyant. Pour l'instant, le ciment de la communauté traditionnelle s'est effrité, mais l'esprit de la communauté demeure encore vivace. Hier, la société s'organisait en tribus, `arsh ou famille, aujourd'hui on adhère aux organisations et instances politiques selon les mêmes paradigmes. C'est au nom d'un retour à l'ancestral, d'une reconstruction de la umma qu'une organisation tribale, un temps assoupie, se voit ravivée.
In: Politique étrangère: revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band Été, Heft 2, S. 339-350
ISSN: 1958-8992
Résumé Le processus de réconciliation algérien, passé d'une politique de clémence à une politique de concorde civile, puis d'amnistie, a soigneusement évité tout retour concret sur la guerre civile des années 1990 et ses acteurs, toute recherche des responsabilités. Critiqué à ce titre un peu partout dans le pays, il ne peut donc qu'échouer à reconstituer l'imaginaire collectif, fait d'images et d'événements partagés, qui seul pourrait faire revivre un lien social violemment rompu.
In: Politique étrangère: PE ; revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Heft 2, S. 339-350
ISSN: 0032-342X
The reconciliation process -- evolving from a policy of mercy to a policy of civil concord & then of amnesty -- avoided any actual return on the 1990s civil war & its actors, any search of the responsibilities. Criticized for this reason almost everywhere in the country, the process can thus only fail to rebuild the collective imagination, made of shared images & events, which would be the only way to revive a violently broken social link. Adapted from the source document.
In: Politique étrangère: PE ; revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band 72, Heft 2, S. 339-350
ISSN: 0032-342X
In: Naqd: revue d'études et de critique sociale, Band 18, Heft 2, S. 133-150
Dans son anthropologie de la violence, Abderrahmane Moussaoui nous indique que le traumatisme est au cœur même de la violence politique. Pour lui, le premier objectif de l'action terroriste n'est pas de détruire physiquement mais d'anéantir psychologiquement. Les actions menées sont souvent destinées plutôt aux survivants qu'aux victimes qui, dans une certaine mesure, n'en sont que le support technique. Il en va ainsi aussi bien des cibles politiquement porteuses que des femmes en tant que représentantes du groupe. C'est le père, le frère, le conjoint ou l'allié d'une victime qui apparaît comme la véritable cible. Pour l'atteindre, on déploie les stratégies les plus sophistiquées mais aussi les plus porteuses de sens. Plus que le meurtre, le viol en est la meilleure illustration. Au-delà de la victime et du drame qui détruira sa propre vie, c'est le segment auquel elle appartient qui est traumatisé. Quoi de mieux alors que de s'attaquer aux femmes ? A. Moussaoui souligne ici que le viol est un meurtre symbolique qui détruit la personne qui le subit et atteint le groupe auquel elle appartient. C'est alors que l'auteur aborde la question du pardon. Pour lui, pour guérir les lésions de la mémoire, le Pardon doit déboucher sur l'oubli partagé. Pour qu'elle ait des chances de se transformer en oubli partagé et, partant, en mémoire collective, l'expérience algérienne de la réconciliation a besoin de « structures mémorisables » c'est-à-dire de « catégories organisatrices des représentations identitaires collectives ». Pour ce, il est impératif que la société « digère » ces événements pour les incorporer avant de les transformer en institutions, c'est-à-dire en manifestations codifiées. La réconciliation est un acte qui renvoie au conflit, lequel conflit est au cœur du politique. Depuis au moins la cité grecque, nous savons que sans réconciliation et oubli, il n'y a pas de cité possible.
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 31, Heft 1, S. 51-59
ISSN: 2101-0064
Résumé À propos d'un terrain en Algérie affecté depuis presque une décennie par une violence meurtrière, l'auteur s'attache à montrer comment l'anthropologue peut tenter de débusquer une logique dans le chaos ambiant. Dans un conflit où la prise de parole est un enjeu fondamental, et l'opinion personnelle une hérésie à combattre à mort, le travail du chercheur, sans être aisé, n'est pas impossible. L'article essaie de mettre en évidence ses motivations, ses enjeux et ses angoisses, voire les risques qu'il entraîne.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 49, Heft 6, S. 1315-1333
ISSN: 1953-8146
Depuis les années 1980, l'ébullition sociale n'a pas cessé : le printemps berbère (1980), les manifestations des lycéens et des étudiants d'Oran (1982), celles de la casbah d'Alger, les émeutes de Sétif et de Constantine (1987). L'embrasement général de 1988 constitue l'aboutissement d'un cycle de violences urbaines où la mosquée n'était qu'un simple élément de la dynamique générale.A partir d'octobre 1988, cette violence prend de la vigueur et les convulsions sociales se succèdent à une fréquence de plus en plus rapprochée dans une atmosphère politique relativement permissive. Ce qui n'était que des émeutes, somme toute traditionnellement connues au Maghreb, devient un véritable mouvement social organisé. L'objectif n'est plus de réajuster le pouvoir mais de le prendre.
In: Peuples méditerranéens: revue trimestrielle = Mediterranean peoples, Heft 47, S. 67-87
ISSN: 0399-1253
Politische Entwicklung und kulturelle Polarisierung. Bestimmung des Wirtschaftswachstums durch die Landwirtschaft. Bodenrecht als wesentlicher Einflußfaktor. Beziehungen zwischen Pächtern und Bodenbesitzern. Bedeutung der sozialen Strukturen. (DÜI-Seu)
World Affairs Online
In: Anthropology of the Middle East, Band 12, Heft 1, S. 1-5
ISSN: 1746-0727
In: Naqd: revue d'études et de critique sociale, Band 32, Heft 1, S. 5-14
World Affairs Online
International audience ; Depuis les années 1980, les liens entre histoire et mémoire sont régulièrement interrogés lors de débats tant scientifiques que publics ou politiques. Si le sujet passionne la France - les polémiques relatives aux « lois mémorielles », au passé colonial ou à « l'identité nationale »en témoignent -, il est encore peu étudié à l'aune de l'espace méditerranéen. Force est de constater une multiplication des revendications et des conflits dont les enjeux sont l'affirmation ou la redéfinition des identités - enjeux indissociables d'un véritable « travail de mémoire », c'est-à-dire un travail de dévoilement d'un « passé qui ne passe pas » (le génocide arménien, la purification ethnique en Palestine ou en Bosnie, la colonisation…). L'instrumentalisation du passé à des fins politiques n'est pas une spécificité méditerranéenne, mais elle a pris dans cet espace aux identités fragilesune coloration particulièrement vive. Ainsi, des Balkans au Proche-Orient en passant par le Maghreb, la confrontation entre les différentes échelles de mémoire - étatique ou collective, officielle ou marginalisée - concourt à exacerber les antagonismes. Cet ouvrage qui rassemble des contributions d'anthropologues, d'historiens, de géographes, d'archéologues et de politologues interroge les mécanismes de fabrication de ces héritages qui divisent ou rapprochent les hommes au sein d'un même espace.
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