Suchergebnisse
Filter
15 Ergebnisse
Sortierung:
« Génération crash test » : les doctorants face au RGPD
In: Critique internationale, Band 100, Heft 3, S. 193-212
ISSN: 1777-554X
Résumé À l'heure de la « science ouverte », les chercheurs sont soumis à des injonctions contradictoires : s'ils doivent partager leurs données, ils doivent également garantir la confidentialité de leurs enquêtés. Dans ce contexte de surveillance accrue qui entraîne des mises en cause plus fréquentes de leur travail, je me penche plus particulièrement sur les situations vécues par les doctorants, chercheurs les plus exposés car les plus précaires. Face à la multiplication des normes de contrôle, quel type d'enquête sont-ils susceptibles de mener ? Pour produire quel type de données ? Et comment cette redéfinition du métier influence-t-elle leur conception du monde de la recherche ? Je traite ces questions à partir de l'exemple de la mise en œuvre du RGPD (Règlement général sur la protection des données) par des doctorants en science politique qui ont des terrains à l'international. En rendant compte de la contrainte qu'ils ressentent effectivement aux différentes étapes de leurs parcours en amont de l'enquête, sur le terrain et dans la phase d'exploitation des données et d'écriture , j'entends poser quelques jalons pour une réflexion sur les effets de la bureaucratisation de la recherche qui affectent aujourd'hui les chercheurs de demain.
Sophie Andreetta. « Saisir l'État ». Les conflits d'héritage, la justice et la place du droit à Cotonou . Louvain-la-Neuve, Academia-L'Harmattan, 2018, 369 pages
In: Critique internationale, Band 93, Heft 4, S. 181-186
ISSN: 1777-554X
I oana C îrstocea , D elphine L acombe , É lisabeth M arteu (dir.) La globalisation du genre. Mobilisations, cadres d'actions, savoirs Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018, 290 pages
In: Critique internationale, Band 82, Heft 1, S. 173-177
ISSN: 1777-554X
Lola Shoneyin, Baba Segi, ses épouses, leurs secrets
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 261-262, Heft 1, S. 260-262
ISSN: 1782-138X
Au croisement des inégalités de genre et de classe : les défis de la justice familiale au Sénégal
In: Droit et société: revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Band 95, Heft 1, S. 57-70
ISSN: 0769-3362
Le Code de la famille sénégalais est qualifié par ses détracteurs de « Code de la femme ». L'article se propose de discuter cette notion à partir de l'étude de la prise en charge des enfants à l'issue des séparations conjugales (garde des enfants et pension alimentaire). En raison de la faible effectivité du droit, il est indispensable de considérer deux circuits distincts : les tribunaux (contentieux) d'une part et les maisons de justice (médiation) d'autre part. En effet, les enjeux et décisions rendues varient en fonction du profil des justiciables. À travers une analyse croisant les variables genre et classe, on verra que si le code est loin de constituer l'outil d'une justice de genre, il n'en contribue pas moins à donner un minimum de garanties aux femmes les plus démunies.
La légitimation par le droit ? Les défis du gouvernement de la famille en contexte musulman. Une comparaison Sénégal/Maroc
In: Critique internationale, Band 73, Heft 4, S. 111-131
ISSN: 1777-554X
La réforme du droit de la famille au Sénégal et au Maroc s'est révélée extrêmement sensible car elle impliquait pour l'État d'agir sur le domaine du privé, traditionnellement régi par des ordres normatifs (religieux et/ou coutumiers) concurrents. Cette étude comparative analyse les modalités par lesquelles ces États ont redéfini la norme familiale et l'effet de ces réformes sur l'ordre social, et ce afin de déterminer leur capacité à affirmer leur monopole sur la production juridique. Bien que se fondant sur des sources de légitimité différentes, les deux États ont opté pour une même redéfinition de la norme islamique, conforme au projet moderniste qu'ils portaient. L'étude de l'application de la loi révèle cependant le conservatisme de l'institution judiciaire et l'attitude de contournement des justiciables, signes de la résistance de ces sociétés. Si l'État s'impose dans son rôle d'arbitre du débat et de producteur du droit, la norme qu'il promeut ne bouleverse pas l'ordre social existant et invite à relativiser la rupture opérée par ces réformes qui traduisent finalement une volonté de composer avec le pluralisme normatif existant
Interpréter le non-respect du droit de la famille au Sénégal. La légitimité et les capacités de l'État en question
In: Droit et société: revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Band 91, Heft 3, S. 607-622
ISSN: 0769-3362
L'article se propose de réfléchir aux manifestations et aux causes du non-recours généralisé au droit de la famille au Sénégal. Les controverses suscitées par le bouleversement des rapports de genre et la mise en cause de l'islam comme cadre de référence ont conduit à appréhender le non-recours comme un acte de résistance politique. Néanmoins, en réaction à la fragilisation croissante de sa légitimité et face à la montée d'un mouvement islamique radical, l'État a mis en place une politique en faveur d'un meilleur accès à la justice (2004) dont les résultats tendent à montrer que les populations se saisissent progressivement de leurs droits. La résistance à la norme étatique semble ainsi plus subie que choisie et invite à repenser les notions de légalité et de légitimité à partir de la norme pratique émergente.
Rapports sociaux de sexe et production du droit de la famille au Sénégal et au Maroc
In: Cahiers du genre, Band 57, Heft 2, S. 95-113
ISSN: 1968-3928
Au Sénégal et au Maroc, la réforme du droit de la famille avait pour objectif de concilier impératifs de la religion islamique et reconnaissance du principe d'égalité des sexes. La question du statut des femmes a constitué l'enjeu central des débats construits autour de l'opposition entre égalité et complémentarité, qui renvoie à la tension entre reconnaissance des droits individuels et volonté de préserver l'institution familiale, érigée en symbole d'une identité culturelle et religieuse. L'objet de cet article est d'examiner comment la problématique du genre a été intégrée au débat et quelle a été son influence sur les textes adoptés. Malgré l'adoption de réformes substantielles, la conception de l'égalité juridique est restée tributaire du cadre islamique et n'a pas nécessairement intégré une réflexion critique sur les rapports de genre.
Le développement d'une mobilisation juridique dans le combat pour la cause des femmes : l'exemple de l'Association des juristes sénégalaises (AJS)
In: Politique africaine, Band 124, Heft 4, S. 155-177
Résumé En Afrique subsaharienne, la mobilisation juridique reste un répertoire d'action marginal au sein du mouvement des femmes. Dans un contexte de concurrence entre différents ordres normatifs (étatique, coutumiers et/ou religieux), les obstacles à l'appropriation du droit sont nombreux et expliquent le décalage important entre droit formel et droit réel, permettant ainsi de comprendre pourquoi le droit est resté un outil sous-utilisé par les militantes. Néanmoins, certaines associations ont tenté de s'en saisir pour faire avancer les droits des femmes tant sur le plan législatif que sur le terrain judiciaire. À partir de l'étude du cas de l'AJS (Association des juristes sénégalaises), cet article se propose de montrer comment s'est construite et a évolué cette mobilisation juridique qui tend à s'imposer progressivement comme un mode d'action légitime parmi les militantes de la cause des femmes.
Le développement d'une mobilization juridique dans le combat pour la cause des femmes: l'exemple de l'association des jurists sénégalaises (AJS)
In: La politique africaine, Heft 124, S. 155-178
ISSN: 0244-7827
Introduction au thème. Penser l'anti-genre en Afrique
In: Politique africaine, Band 168, Heft 4, S. 5-24
Une affaire de succès et d'échec ?: Comprendre les trajectoires de réforme du statut juridique des femmes au Maroc et au Sénégal
In: Gouvernement et action publique, Band 10, Heft 1, S. 9-33
ISSN: 2262-340X
L'article compare les réformes du statut juridique des femmes au Maroc et au Sénégal pour comprendre ce qui éclaire leur aboutissement dans le premier pays mais pas dans le second. Dans ces deux contextes rarement mis en regard, l'analyse des itinéraires des militantes et de leurs interactions avec les gouvernants fait ressortir des similarités frappantes : le positionnement des militantes entre local et global produit des effets comparables, tant sur leur rapport au féminisme que sur le choix de leurs modes d'action, les exposant à de semblables défis face à des gouvernements qui tentent à tout prix de dépolitiser les débats autour des réformes. Cependant, la capacité des militantes marocaines à sortir du registre expert pour protester dans la rue leur permet de peser bien davantage dans l'arène de la politique instituée. Par ailleurs, les deux régimes ne disposent pas des mêmes ressources religieuses pour gérer la controverse, ce qui contribue aussi à expliquer l'issue différente des mobilisations et le paradoxe qu'elle porte : une situation autoritaire peut se révéler plus favorable à la réforme qu'une démocratie.
Étudier l'anti-genre en Afrique : un phénomène social orphelin d'un concept, vraiment ?
In: Politique africaine, Band 168, Heft 4, S. 115-133
Chercheur·e·s et militant·e·s appartenant à des disciplines et à des générations différentes, Rose Ndengue, Fatou Sow et Patrick Awondo discutent du caractère heuristique (ou non) du concept d'anti-genre en Afrique, principalement francophone, conformément à leur aire géographique d'expertise. Elles et il témoignent d'une situation paradoxale. Si l'Afrique n'est pas en marge des dynamiques mondiales de crispations identitaires et de mouvements conservateurs engagés contre les femmes, le féminisme, « la théorie du genre » ou encore l'homosexualité, la notion d'anti-genre n'est que peu investie par les militant·e·s et les universitaires africain·e·s. L'anti-genre est un phénomène social à la fois prégnant et public, diffus et dissimulé, dont la conceptualisation engage une réflexion plus large sur la production de savoirs militants, experts et académiques à partir du continent africain, et sur la nécessité de penser les méthodes pertinentes pour investiguer de tels objets.
Dossier: l'anti-genre en Afrique : une catégorie globale en pratiques
In: Politique africaine, Band 168, Heft 4, S. 5-155
ISSN: 2264-5047
World Affairs Online