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À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et de la Guerre froide, ce cercle de sociabilité se fixa pour mission de promouvoir les orientations de la politique étrangère italienne. Placé par ses fondateurs au service d'un État dominé par la démocratie chrétienne, il défendit l'atlantisme, la construction européenne, les liens renouvelés avec l'Afrique. Sorte d'académie dont la principale qualité était de s'abriter derrière un apolitisme proclamé, il témoigne de certains éléments de continuité entre l'entre-deux-guerres et l'après-1945 : ses fondateurs, issus de la diplomatie nationaliste mise au service du fascisme, contribuèrent notamment à faire perdurer les thèmes du projet européen et de sa projection vers l'Afrique, dans une perspective anticommuniste.

De 1920 à 1933 la France dut articuler ses alliances avec les États de la Petite Entente et son entente chaotique et indécise avec l'Italie, qui rejetait toute forme de confédération danubienne. Cerner la valeur que la France accordait à ses alliances bilatérales, et à la Petite Entente comme un tout, dans ses discussions avec l'Italie et étudier la pédagogie déployée à Rome sur ces questions permet ainsi d'interroger les fondamentaux des alliances. La stratégie d'intégration diplomatique menée par la France jusqu'au Pacte à Quatre s'avéra une impasse : la façon de concevoir et de présenter les alliances françaises en Europe centrale traduisit leur dépendance à une conciliation avec l'Italie, conciliation d'autant plus instable qu'elle négligeait les évolutions du régime fasciste.

Les idées de Wilson reçurent un accueil enthousiaste en Italie, car elles faisaient écho à l'interventionnisme « démocratique » et aux préoccupations pacifistes. Mais les divisions de ce courant politique et les malentendus à propos de Fiume conduisirent à un véritable révisionnisme, non imputable au seul nationalisme, et rendit peu lisible l'attitude de l'Italie à l'égard de la paix.

The region between the Baltic and the Black Sea was marked by a set of crises and conflicts in the 1920s and 1930s, demonstrating the diplomatic, military, economic or cultural engagement of France, Germany, Russia, Britain, Italy and Japan in this highly volatile region, and critically damaging the fragile post-Versailles political arrangement. The editors, in naming this region as "Middle Europe" seek to revive the symbolic geography of the time and accentuate its position, situated between Big Powers and two World Wars. The ten case studies in this book combine traditional diplomatic history with a broader emphasis on the geopolitical aspects of Big-Power rivalry to understand the interwar period. The essays claim that the European Big Powers played a key role in regional affairs by keeping the local conflicts and national movements under control and by exploiting the region's natural resources and military dependencies, while at the same time strengthening their prestige through cultural penetration and the cultivation of client networks. The authors, however, want to avoid the simplistic view that the Big Powers fully dominated the lesser players on the European stage. The relationship was indeed hierarchical, but the essays also reveal how the "small states" manipulated Big-Power disagreements, highlighting the limits of the latters' leverage throughout the 1920s and the 1930s