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Pékin et Moscou multiplient les déclarations qui soulignent la solidité du partenariat stratégique entre les deux parties. Au-delà d'un rapprochement de circonstance face aux États-Unis, le développement des échanges et la reprise de la coopération militaire consolident ce partenariat « gagnant-gagnant ». Les sujets de tensions, et un niveau de confiance limité, n'ont toutefois pas disparu, nourris par la stratégie particulièrement offensive des « routes de la soie » en Asie centrale .

Le projet des routes de la soie s'inscrit dans une stratégie chinoise globale clairement assurée de retour à la puissance. D'où les ambiguïtés sur les finalités et les modalités d'un tel programme visant à consolider d'abord et quasi exclusivement les intérêts de Pékin.

Unies par une même opposition à la politique des États-Unis, la Chine et la Russie ont développé un partenariat actif, économique et stratégique. Les échanges progressent, entre les ressources russes et les besoins chinois, mais l'évolution de ce partenariat dépendra de la nature des relations avec un pôle américain dominant.

La réunion annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN) s'est tenue du 5 au 15 mars 2012 dans une ambiance de crise profonde. Ce climat d'incertitude est renforcé à la veille d'une transition politique qui – c'est le moins que l'on puisse dire – s'avère moins « harmonieuse » qu'annoncée. Les conséquences de cette crise sont difficiles à prévoir : entre accélération des réformes et choix du repli deux écoles continuent de s'exprimer. Le régime a fait preuve jusqu'à aujourd'hui d'une capacité de redressement et d'adaptation remarquable. Toutefois, alors que les défis auxquels la Chine fait face s'intensifient, la marge de manœuvre tend à se réduire.