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Dans cet article, basé sur une reconstitution des familles des immigrants français établis à Tandil (Buenos Aires) à l'époque de l'immigration massive, on a étudié la fécondité des familles des migrants. On analyse successivement la fécondité légitime, la descendance, les intervalles proto- et intergénésiques et l'âge à la dernière maternité. Les résultats obtenus sont comparés aux données recueillies dans les régions d'origine.
Cette application de la méthode mise au point par Louis Henry permet de discuter, au niveau micro, certaines des hypothèses mettant en relation la transition démographique argentine avec l'arrivée des immigrants européens.
Les résultats les plus saillants du travail sont l'absence de contrôle volontaire des naissances chez les immigrants et leur niveau de fécondité, intermédiaire entre ceux des lieux d'origine et ceux de la population locale.