Le Caravage et saint François
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 7, Heft 1, S. 39-48
ISSN: 1953-8146
A Milan, au début de l'été 1951, une exposition a consacré la gloire d'un artiste dont Poussin disait « qu'il était, venu pour anéantir toute peinture ». Elle a, d'autre part, attesté la force de ce courant caravagesque qui a déferlé sur l'Europe durant une génération : qu'il suffit de citer Velâsquez, Terbruggen et La Tour.Le commissaire exécutif de l'exposition, R. Longhi, figure parmi les savants qui, depuis 1910 environ, ont compris l'importance du Garavage et de son école. Pour organiser sa Mostra, il a pris comme base les études capitales qu'il avait publiées, en 1943, dans Proporzioni. Il est rare qu'un savant ait la satisfaction de rassembler, tel un magicien, des oeuvres dispersées à travers le monde et de les disposer librement selon le système qu'il a peu à peu construit et qui, tout à coup, devient une réalité tangible.