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Aux États-Unis, les années 1970 sont généralement associées à des manifestations de défiance conservatrice à l'égard d'un État dont la légitimité est mise en doute. Pourtant, elles ont également vu apparaître des mobilisations citoyennes d'inspiration progressiste, visant la réforme du gouvernement. L'activiste et lanceur d'alerte Ralph Nader en a été une des figures de proue. À la tête de son groupe d'intérêt Public Citizen, il a défendu une conception active de la citoyenneté qui devait conduire à l'ouverture et la démocratisation de l'État, dans ses dimensions à la fois administrative et représentative. Cet article montre comment Nader a voulu faire du citoyen un agent de changement, pouvant exercer son influence politique grâce à des instruments de contrôle fournis par des professionnels.

To secure his reelection, President Richard Nixon tried to dismantle the New Deal coalition and form a new Republican majority; to do so, he attacked the monopoly Democrats had on racial and ethnic votes. Nixon's racial and ethnic politicking represented a rupture with past Republican ignorance of minorities; it was going to be one of his key legacies to his party. This article shows that, driven by consecutively defined electoral goals, his administration systematically favored group‐specific measures over universalistic policies addressing common ethnic claims, and that these measures were accompanied by a divisive rhetoric and implemented in an antagonistic fashion. It argues that Nixon broke his promise to reunite the country, and used racial and ethnic politics as an instrument of electoral engineering rather than as a way to correct legacies of past discriminations.

Résumé Cet article se demande dans quelle mesure J Street détient la capacité d'influencer réellement le gouvernement américain, sachant que les positions de J Street sont à contre-courant d'un gouvernement de droite dure mené par Benyamin Netanyahou et que Washington peine à faire avancer les négociations.

Résumé À travers l'étude de quelques exemples, cet article démontre la fidélité persistante d'Israël à l'objectif d'immigration de masse proclamé durant les dernières années du mandat britannique. Il défend que, dans les cas où intérêts nationaux et intérêts de la diaspora sont entrés en conflit, Tel-Aviv a eu recours à l'action clandestine ou à la diplomatie parallèle pour ne pas avoir à sacrifier l'objectif sioniste de « rassemblement des exilés ». Pour déjouer l'opposition de certains pays au départ de leurs Juifs, Israël n'a donc pas craint de renouer avec des pratiques héritées de la période mandataire. Son usage de l'action clandestine et de la diplomatie parallèle contribue à accréditer, au moins dans le domaine de l'immigration, la thèse de l'exceptionnalisme israélien en matière de politique étrangère.

La présidence Carter est communément interprétée comme une rupture dans l'histoire de la politique étrangère des États-Unis. Les historiens sont pourtant divisés sur la cohérence, les fondements et les résultats de la diplomatie humanitaire du président démocrate. Dans leur jugement, ils négligent de considérer son attitude à l'égard de l'URSS. L'ambition de cet article est de remédier à ce manque en proposant une analyse de la réponse donnée par la Maison Blanche à la répression soviétique à l'encontre des Juifs et au non-respect de leur droit à émigrer. Il montre qu'en dépit de ses engagements, Carter assuma très tôt l'ambivalence entre la moralité et le réalisme pour obtenir, dans les meilleures conditions possibles,la signature des accords en négociation avec le Kremlin. Le président américain ne réagit aux provocations du Kremlin que de manière défensive et uniquement lorsque la situation politique intérieure ne lui laissa pas d'autre choix.

Du milieu des années 1960 à la fin des années 1980, la communauté juive américaine fut à l'origine d'une vaste mobilisation politique visant à obtenir de Moscou le respect du droit des juifs à émigrer. L'attention des historiens s'est jusqu'à présent uniquement portée sur la mobilisation de l' establishment , négligeant celle des organisations dites grassoots . Cet article montre pourtant que leur rôle a été décisif, en dépit de leur éloignement du pouvoir et de la modestie de leurs ressources. Par leur mobilisation locale, elles ont contribué à mettre la question des juifs soviétiques sur l'agenda de la politique étrangère américaine. Elles ont surtout conçu un moyen de pression sur le Kremlin, ultérieurement récupéré par leurs alliés politiques et le Congrès américain. Cette étude révèle donc l'influence inattendue d'acteurs politiques qui étaient en tous points des outsiders à Washington.