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International audience ; In Belgium, registration in the Population Register is a prerequisite for access to social rights, as well as an indicator of integration and social recognition. For homeless people, an administrative system has been set up: the reference address. Among other things, this allows the person to be registered in the population register and to obtain a legal and administrative existence. However, today, its application differs from one social welfare organization (called CPAS) to another, the controls being most of the time driven by the fight against social fraud, itself defined by a specific policy of each CPAS. ; En Belgique, la domiciliation et l'inscription au Registre de la population constituent un préalable à l'accès aux droits sociaux, ainsi qu'un indicateur d'intégration et de reconnaissance sociale. Pour les personnes sans‑domicile, un dispositif administratif a été mis en place : l'adresse de référence. Celui‑ci permet, entre autres, de disposer d'une inscription au registre de la population et pour la personne d'obtenir une existence de droit et administrative. Pourtant, aujourd'hui, son application diffère d'un organisme d'aide sociale (appelés CPAS) à un autre, les contrôles étant la plupart du temps motivés par la lutte contre la fraude sociale, elle‑même définie par une politique propre à chaque CPAS.

La volonté de la Région, exprimée dans l'appel à projets « populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? » est d'obtenir un suivi et une quantification précis de sa population. Une attention particulière est portée sur des groupes dits « cachés » et marginalisés. Pour la Région, il est nécessaire d'obtenir plus d'informations sur ces groupes, de promouvoir leur mise en visibilité. L'article propose un positionnement théorique par rapport à un cas d'étude à ses débuts. La conception d'invisibilité administrative, géographique et sociale est présentée et les principaux mécanismes de la transformation de l'État moderne dans la gestion et le contrôle des populations invisibles sont dévoilés. Enfin, l'article propose une méthode d'enquête auprès des administrations et en charge de la tenue de registres et auprès des individus concernés par le phénomène d'invisibilisation.

La volonté de la Région, exprimée dans l'appel à projets « populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? » est d'obtenir un suivi et une quantification précis de sa population. Une attention particulière est portée sur des groupes dits « cachés » et marginalisés. Pour la Région, il est nécessaire d'obtenir plus d'informations sur ces groupes, de promouvoir leur mise en visibilité. L'article propose un positionnement théorique par rapport à un cas d'étude à ses débuts. La conception d'invisibilité administrative, géographique et sociale est présentée et les principaux mécanismes de la transformation de l'État moderne dans la gestion et le contrôle des populations invisibles sont dévoilés. Enfin, l'article propose une méthode d'enquête auprès des administrations et en charge de la tenue de registres et auprès des individus concernés par le phénomène d'invisibilisation.

International audience ; Last year, the Brussels Region launched, through its research programme Innoviris-Anticipate, a call for projects entitled "Hidden Populations and Inclusive Policies, How to Make the Invisible Visible?". It highlights, among other things, the need to obtain representative data on so-called "hidden" groups and populations. Since the beginning of the modern era, public authorities have been built up around the specific knowledge of their population and the definition of their territory. Over time, statistics and geography have become tools of knowledge and governance. More than mere counts and surveys, they have been used as instruments of knowledge and power at the service of the citizen, the state and science. In the face of globalisation, this power is now deserting the state. Means of population control, such as the Population Register, are now faced with the increasing use of digital data and the effects of the metropolisation of large cities, such as Brussels. ; L'an dernier, la région bruxelloise a lancé, à travers son programme de recherche Innoviris-Anticipate, un appel à projets intitulé « Populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? ». Celui-ci souligne, entre autres, un besoin d'obtenir des données représentatives sur les populations et les groupes dits « cachés ». La puissance publique s'est constituée, dès le début de l'époque moderne, autour de savoirs spécifiques que sont la connaissance de sa population et la définition de son territoire. La statistique et la géographie sont devenues, au fil du temps, des outils de connaissance et de gouvernement. Plus que des simples relevés et comptages, ils ont été employés comme des instruments de savoir et de pouvoir au service du citoyen, de l'État et de la science. Face à la mondialisation, cette puissance déserte aujourd'hui l'État. Les moyens de contrôle de la population, tels que le Registre de la population, sont désormais confrontés à l'utilisation grandissante des données numériques et aux ...

L'an dernier, la Région bruxelloise a lancé, à travers son programme de recherche Innoviris-Anticipate, un appel à projet intitulé « Populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? ». Celui-ci souligne, entre autres, un besoin d'obtenir des données représentatives sur les populations et les groupes dits « cachés ». La puissance publique s'est constituée, dès le début de l'époque moderne, autour de savoirs spécifiques que sont la connaissance de sa population et la définition de son territoire. La statistique et la géographie sont devenus, au fil du temps, des outils de connaissance et de gouvernement. Plus que des simples relevés et comptages, ils ont été employés comme des instruments de savoir et de pouvoir au service du citoyen, de l'État et de la science. Face à la mondialisation, cette puissance déserte aujourd'hui l'État. Les moyens de contrôle de la population, tels que le Registre de la population, sont désormais confrontés à l'utilisation grandissante des données numériques et aux effets de la métropolisation des grandes villes, telles que Bruxelles.

L'an dernier, la Région bruxelloise a lancé, à travers son programme de recherche Innoviris-Anticipate, un appel à projet intitulé « Populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? ». Celui-ci souligne, entre autres, un besoin d'obtenir des données représentatives sur les populations et les groupes dits « cachés ». La puissance publique s'est constituée, dès le début de l'époque moderne, autour de savoirs spécifiques que sont la connaissance de sa population et la définition de son territoire. La statistique et la géographie sont devenus, au fil du temps, des outils de connaissance et de gouvernement. Plus que des simples relevés et comptages, ils ont été employés comme des instruments de savoir et de pouvoir au service du citoyen, de l'État et de la science. Face à la mondialisation, cette puissance déserte aujourd'hui l'État. Les moyens de contrôle de la population, tels que le Registre de la population, sont désormais confrontés à l'utilisation grandissante des données numériques et aux effets de la métropolisation des grandes villes, telles que Bruxelles.

L'an dernier, la Région bruxelloise a lancé, à travers son programme de recherche Innoviris-Anticipate, un appel à projet intitulé « Populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? ». Celui-ci souligne, entre autres, un besoin d'obtenir des données représentatives sur les populations et les groupes dits « cachés ». La puissance publique s'est constituée, dès le début de l'époque moderne, autour de savoirs spécifiques que sont la connaissance de sa population et la définition de son territoire. La statistique et la géographie sont devenus, au fil du temps, des outils de connaissance et de gouvernement. Plus que des simples relevés et comptages, ils ont été employés comme des instruments de savoir et de pouvoir au service du citoyen, de l'État et de la science. Face à la mondialisation, cette puissance déserte aujourd'hui l'État. Les moyens de contrôle de la population, tels que le Registre de la population, sont désormais confrontés à l'utilisation grandissante des données numériques et aux effets de la métropolisation des grandes villes, telles que Bruxelles.

L'an dernier, la Région bruxelloise a lancé, à travers son programme de recherche Innoviris-Anticipate, un appel à projet intitulé « Populations cachées et politiques inclusives, comment rendre l'invisible visible ? ». Celui-ci souligne, entre autres, un besoin d'obtenir des données représentatives sur les populations et les groupes dits « cachés ». La puissance publique s'est constituée, dès le début de l'époque moderne, autour de savoirs spécifiques que sont la connaissance de sa population et la définition de son territoire. La statistique et la géographie sont devenus, au fil du temps, des outils de connaissance et de gouvernement. Plus que des simples relevés et comptages, ils ont été employés comme des instruments de savoir et de pouvoir au service du citoyen, de l'État et de la science. Face à la mondialisation, cette puissance déserte aujourd'hui l'État. Les moyens de contrôle de la population, tels que le Registre de la population, sont désormais confrontés à l'utilisation grandissante des données numériques et aux effets de la métropolisation des grandes villes, telles que Bruxelles.