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Les tendances à long terme du taux de divorce au Canada ainsi que dans les provinces sont examinées dans le cadre des dispositions de la loi canadienne sur le divorce, des changements d'attitude sociale, et de la structure familiale. On suggère en particulier que l'idée « d'accessibilité juridique« est essentielle pour l'analyse du changement du taux de divorce. Cette notion réfere à l'effet qu'a sur le taux de divorce la nature des raisons légales invoquées ainsi que la facilité ou non d'accès à des cours de divorce. Plus précisément, le taux de divorce au Canada avant la réforme légale de 1968 donne une bien pauvre idée du nombre exact de manages brisés, et ceci à cause des exigences légales quant aux motifs de divorce et à cause du manque de cours de divorce dans certaines provinces. De plus, l'existence d'importants obstacles légaux au divorce a encouragé l'institutionalisation de formes d'évasion parmi ceux qui pensaient à divorcer, y compris les divorces migratoires et les procès frauduleux. Toutefois, l'existence de variations importantes et à long terme entre provinces canadiennes dans le taux de divorce fait ressortir le besoin d'analyses plus poussées des variables sociales, culturelles, et démographiques qui semblent être associées aux variations régionales dans le taux de divorce.Long‐term trends in divorce rates in Canada are examined within the framework of Canadian divorce law and of changes in social attitudes and family structure. It is suggested, in particular, that an essential concept in an analysis of the changing incidence of divorce is that of 'legal access,' by which is meant the impact on divorce rates of the nature of the legal grounds for divorce, as well as the impact of the provision, or lack of provision, of divorce court facilities. More specifically, Canadian divorce rates prior to the divorce law reforms of 1968 are shown to have provided a very poor indication of the actual rate of marriage breakdown owing to the stringent nature of the legal grounds of divorce and the lack of divorce court facilities in some provinces. Furthermore, the existence of major legal barriers to divorce fostered patterns of institutionalized evasion amongst those seeking divorces including migratory divorces and fraudulent divorce actions. However, the continued existence of large, and long‐term, variations in divorce rates between the Canadian provinces highlights the need for further analysis of a wide variety of social, cultural, and demographic variables which appear to be associated with the differential regional incidence of divorce in this country.