Suchergebnisse

Without seeking to be exhaustive, this paper offers an overview of the different ways in which workers' autobiographies have been analysed in France in the human sciences. In the first phase, a social and political approach was dominant. Through workers' autobiographies written in the nineteenth and twentieth centuries, researchers have attempted to grasp the relationship to politics, and especially in the twentieth century the acceptance or rejection of the communist model in the reconstruction of their political and trade union trajectories. At the same time, in a cultural approach, they have tried to understand the educational and literary influences which marked these self-taught workers who, unusually in the workers' world, crossed over from practices of reading to practices of writing. Over the last ten years, workers' autobiographies have become sources particularly used in the framework of labour history and workers' history. Indeed they make it possible to grasp how men and women articulate their working conditions: the atmosphere in the workshop, gestures in work and relations between the body and the work, perception of noises and smells, relationships with hierarchy and trade-unions. These autobiographies can be considered as constituting real "political acts" which contribute to class struggle. Finally, at the intersection of anthropological researches about "ordinary writings" and literary studies about the writing of work and writing at work, they pose a question about the means and the meaning of writing experiences by paying more attention to the form of the writings and to the workers' literary ambitions, which are often revealed in interviews.

National audience ; A travers l'étude du mouvement contestataire clermontois en mai-juin 68, cet article restitue les modalités et les enjeux de l'engagement d'une jeunesse plurielle tant en milieu étudiant qu'en milieu ouvrier. Il met en lumière les tonalités différentes de la contestation des pouvoirs(politique,patronal,universitaire et même syndical) tout en s'interrogeant sur les clivages générationnels. Il examine les possibilités de jonction entre mouvement étudiant et mouvement ouvrier et tente aussi de repérer les rencontres réelles entre des individus situés dans deux communautés apparemment distinctes

National audience ; A travers l'étude du mouvement contestataire clermontois en mai-juin 68, cet article restitue les modalités et les enjeux de l'engagement d'une jeunesse plurielle tant en milieu étudiant qu'en milieu ouvrier. Il met en lumière les tonalités différentes de la contestation des pouvoirs(politique,patronal,universitaire et même syndical) tout en s'interrogeant sur les clivages générationnels. Il examine les possibilités de jonction entre mouvement étudiant et mouvement ouvrier et tente aussi de repérer les rencontres réelles entre des individus situés dans deux communautés apparemment distinctes

A travers l'histoire des lecteurs d'une communauté ouvrière à Saint-Étienne-du-Rouvray, l'auteur s'interroge sur la spécificité des lectures ouvrières. Elle met en évidence un temps fort de pratiques collectives entre 1945 et les années 1970 caractérisé par trois pôles de lecture, la presse ouvrière (La Vie Ouvrière) et locale (Paris-Normandie), des romans de la littérature classique mais aussi des romans du vécu et des romans communistes, et enfin des ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale. Les processus d'appropriation révèlent une forte référence au vécu, l'influence de la culture cégétiste mais aussi des formes de résistance aux prescriptions de lecture. Ainsi, à l'échelle des cercles de lecteurs et de lectrices, des modes d'appropriation singuliers apparaissent en fonction de la place de la lecture dans leur construction identitaire. D'une communauté ouvrière homogène on passe donc à une communauté diversifiée de lecteurs.

Cet article vise à expliciter une expérience de terrain fondée sur les apports conjugués de l'histoire orale et de l'anthropologie filmique dans le cadre d'une collecte de témoignages sur les trajectoires professionnelles de travailleurs métallurgistes. La particularité de l'enquête tient à la configuration de l'échantillon et à la méthodologie mise en œuvre, ponctuée d'obstacles. L'étude en question est caractérisée par la conception d'une plateforme numérique interactive appelée MétalloCorpus, qui permet l'accès à un ensemble de données (images fixes, en mouvement, notices, cartes et textes explicatifs, documents sonores) à la fois pour les acteurs du territoire et pour tout usager intéressé par la mémoire du travail en milieu rural et industriel. La réflexion porte également sur les atouts d'une co-construction avec les acteurs tant dans l'apport de données que dans l'infléchissement des problématiques initiales.