Even though traditional microfinance has successfully paved the way for offering financial services to low-income populations without traditional collateral, many microfinance institutions (MFIs) are still reluctant to move into rural areas and agricultural finance, due to the perceived high risks and costs. Daniela ROttger's research demonstrates how MFIs can mitigate risks and costs of lending to smallholder farmers by using a combination of proven traditional microfinance mechanisms while adapting specific loan features and lending mechanisms to the particularities of smallholder agriculture. She systematically compares traditional microfinance risk management mechanisms with agricultural microfinance approaches and identifies successful strategies. For this purpose, eight MFIs providing agricultural finance to smallholder farmers in four countries in East and West Africa (Uganda, Kenya, Benin, Cameroon) were interviewed and their loan features and agricultural lending mechanism were analyzed. The study shows that MFIs can successfully serve smallholder farmers in rural areas. However, the extent of adaptations is reason enough not to commit to such an endeavor lightly. A strong commitment combined with sound in-house knowledge of agricultural value chains and the flexibility to adapt loan terms and lending procedures to the particularities of agriculture are needed to successfully develop and sustain agricultural microfinance
The cotton sector in different countries of sub-Saharan Africa shows different organisational models, ranging from atomistic competition to monopolistic structures. Each model differs in its type of service provision and purchase agreements offered to smallholder farmers, who are the main producers of cotton in sub-Sahara Africa. As a result there is an ongoing debate over which form of cotton sector organisation offers more benefits to smallholders. This paper contributes to the discussion in comparing different cotton sector organisation models according to well published indicators, e.g. the capability to reduce cotton contamination, the provision of inputs and the increase of yields and incomes of farmers. It also introduces new criteria, such as the capacity to stabilise purchase prices for farmers, the ability to combine cotton and food crop production and the capability to guarantee social and ecological sustainability to cotton textile buyers in the retail sector. The empirical basis of this paper is a rich panel data set from African partners of the Competitive African Cotton Initiative (COMPACI) as well as many years of insight and experience gained through the initiative. COMPACI endeavours to improve the income and living conditions of around 500,000 African cotton farmers in seven countries.
Le coton est l'une des cultures de rente les plus importantes en Afrique subsaharienne où il est presque exclusivement cultivé par de petits exploitants agricoles. On y dénombre environ 1,7 million de cotonculteurs, qui plantent du coton en rotation avec des cultures vivrières. La plupart des ménages africains cultivant le coton vivent toujours en dessous du seuil de pauvreté de 1,5 USD par jour, même si la filière cotonnière est relativement bien organisée et présente une infrastructure développée avec des services de conseil agricole, des institutions de recherche et de développement des semences établies dans de nombreuses régions d'Afrique. Par rapport à d'autres régions du monde productrices de coton, les conditions de culture en Afrique révèlent également un haut niveau de biodiversité, une utilisation durable de l'eau (due à la pratique de l'agriculture pluviale) et une utilisation de pesticides relativement modeste. À cet égard, la filière du coton africain offre de bonnes opportunités pour l'introduction de politiques ciblées de lutte contre la pauvreté, de sécurisation alimentaire et de mise en oeuvre de méthodes agricoles écologiques. La filière du coton dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne présente des modèles organisationnels divers, allant de la concurrence atomistique à des structures monopolistiques. Ces modèles diffèrent dans le type de services fournis et dans les contrats d'achat proposés aux petits exploitants agricoles. Il en résulte le débat actuel pour savoir quelle forme d'organisation de la filière cotonnière procure le plus d'avantages aux agriculteurs. La présente étude contribuera à la discussion en comparant les différents modèles d'organisation de la filière en fonction de plusieurs indicateurs clés, à savoir leur capacité à réduire la contamination du coton, à fournir des intrants et à augmenter les rendements et les revenus des agriculteurs. Cette étude élargira également le débat en introduisant de nouveaux critères pour évaluer l'efficacité de ces modèles organisationnels, comme leur capacité à stabiliser les prix d'achat pour les producteurs, leur aptitude à associer culture du coton et cultures vivrières, ainsi que leur capacité à garantir la durabilité sociale et écologique aux acheteurs de textile en coton dans le secteur de la distribution. Cette étude montre que les modèles d'organisation basés sur l'agriculture contractuelle donnent de meilleurs résultats que les structures reposant sur la concurrence atomistique et ce, pour presque tous les critères. Mais elle confirme également que chaque pays devrait, plutôt que de chercher à reproduire un modèle standard, concevoir son propre système d'organisation de la filière cotonnière en prenant en considération les structures développées historiquement ainsi que les pratiques, les attentes et les modèles de comportement des parties prenantes. La base empirique de cette étude comprend les connaissances et l'expérience acquises sur de nombreuses années grâce au programme de la Competitive African Cotton Initiative (COMPACI). Un riche ensemble de données établi à partir des partenaires africains de COMPACI a été analysé. Le programme COMPACI s'efforce d'améliorer le revenu et les conditions de vie de près de 500 000 petits producteurs de coton africains dans sept pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Malawi, Mozambique, Zambie et Cameroun).