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Mass inflows of immigrants are believed to create moral panic which impacts attitudes and votes. However, few scholars systematically explore the discursive construction of migration as a crisis in relation to actual migration flows. When and how does migration become a crisis? To answer this question, we draw on mixed methods harnessing automated text analysis, linear regression, as well as qualitative analysis, to analyze "migration crisis" discourses in a corpus extracted from French newspapers between 2008 and 2020. We locate the emergence of "migration crisis" discourses in the summer of 2015, absent massive inflows of migrants or refugees in France contrary to other European countries. We show that conservative newspapers overwhelmingly contribute to framing the crisis as one of "migration or migrant" rather than one of asylum or refugees despite the humanitarian nature of inflows. Furthermore, conservative newspapers do not only mention the migration crisis more than liberal ones, but they also create a sense of slow-burning or creeping migration crisis, as an undercurrent in media topics. Our fine-grained analysis of the case of the migration crisis in the French media offers theoretical and methodological inputs for an empirically grounded and constructivist theory of political crises.

Pour limiter la propagation du coronavirus, la plupart des gouvernements a fermé leurs frontières et multiplié les restrictions de circulation. Un des effets notables de la fermeture des frontières est d'avoir placé nombre d'Européens dans une position - certes temporaire - d'immobilité. Rarement, sauf en temps de guerre, les citoyens européens, dont le passeport permet habituellement de visiter autour de 180 pays sans autorisation préalable, ne s'étaient vu imposer de telles restrictions à leur mobilité, aussi bien vers d'autres continents qu'au sein même de l' Europe. Cette restriction des mouvements revêt ainsi une dimension inédite : elle s'applique aux populations du nord alors qu'elle s'impose en temps normal aux « migrants » du sud.

Pour limiter la propagation du coronavirus, la plupart des gouvernements a fermé leurs frontières et multiplié les restrictions de circulation. Un des effets notables de la fermeture des frontières est d'avoir placé nombre d'Européens dans une position - certes temporaire - d'immobilité. Rarement, sauf en temps de guerre, les citoyens européens, dont le passeport permet habituellement de visiter autour de 180 pays sans autorisation préalable, ne s'étaient vu imposer de telles restrictions à leur mobilité, aussi bien vers d'autres continents qu'au sein même de l' Europe. Cette restriction des mouvements revêt ainsi une dimension inédite : elle s'applique aux populations du nord alors qu'elle s'impose en temps normal aux « migrants » du sud.

Pour limiter la propagation du coronavirus, la plupart des gouvernements a fermé leurs frontières et multiplié les restrictions de circulation. Un des effets notables de la fermeture des frontières est d'avoir placé nombre d'Européens dans une position - certes temporaire - d'immobilité. Rarement, sauf en temps de guerre, les citoyens européens, dont le passeport permet habituellement de visiter autour de 180 pays sans autorisation préalable, ne s'étaient vu imposer de telles restrictions à leur mobilité, aussi bien vers d'autres continents qu'au sein même de l' Europe. Cette restriction des mouvements revêt ainsi une dimension inédite : elle s'applique aux populations du nord alors qu'elle s'impose en temps normal aux « migrants » du sud.

Pour limiter la propagation du coronavirus, la plupart des gouvernements a fermé leurs frontières et multiplié les restrictions de circulation. Un des effets notables de la fermeture des frontières est d'avoir placé nombre d'Européens dans une position - certes temporaire - d'immobilité. Rarement, sauf en temps de guerre, les citoyens européens, dont le passeport permet habituellement de visiter autour de 180 pays sans autorisation préalable, ne s'étaient vu imposer de telles restrictions à leur mobilité, aussi bien vers d'autres continents qu'au sein même de l' Europe. Cette restriction des mouvements revêt ainsi une dimension inédite : elle s'applique aux populations du nord alors qu'elle s'impose en temps normal aux « migrants » du sud.