Selon l'enquête sur la sécurité 2013, 10% des ménages ont été victimes d'un cambriolage et 9% ont subi une tentative de cambriolage au cours des 5 dernières années. Il s'agit d'introductions ou de tentatives d'introduction dans leur bien immobilier au Luxembourg ou à l'étranger. La grande majorité des effractions (83%) a eu lieu au Grand-Duché et près d'un tiers (35%) se sont produites entre 22h et 6h. Dans 73% des cas, l'habitation était visée ; les installations extérieures, annexes et abris de jardin étant moins souvent concernés (26%). Si dans près de 8 cambriolages sur 10 un vol a effectivement été commis, la violence physique quant à elle reste plutôt rare (2%). 21.5% des incidents n'ont pas été déclarés à la police, en général parce que les victimes ont jugé que ça n'en vallait pas la peine. Lorsque le cambriolage a été déclaré, 47% des déclarants étaient « très satisfaits » et 23% « satisfaits » des services de la police. Les victimes de cambriolages ou tentatives de cambriolages sont davantage d'avis que le niveau de criminalité a globalement augmenté que les non-victimes. Ils apprécient moins le travail de la police et des tribunaux et se prononcent plutôt en faveur de peines de prison pour les cambrioleurs tandis que les non-victimes plaident plutôt pour des sanctions sous forme de travaux d'intérêt général.
Au cours des 12 derniers mois, 35% des résidents âgés de 16 ans et plus ont vu dans leur quartier des consommateurs de drogue, des dealers et/ou ils ont vu trainer des objets en lien avec la consommation de drogue. Ce sont surtout des jeunes qui ont fait ce genre de constat. La présence de drogue est plus importante dans les pôles urbains que dans les communes rurales. Les consommateurs de drogue et les dealers, lorsqu'ils sont « souvent » présents dans le quartier, ont un effet anxiogène sur la population : certaines personnes sortent moins souvent la nuit et évitent de passer à des endroits ou d'emprunter des rues. Certaines personnes se sentent également plus exposées au risque de vol à la tire, de vol avec violence et de cambriolage. Par contre, lorsque ces rencontres avec des consommateurs ou des revendeurs de drogue sont plus exceptionnelles, celles-ci ne semblent pas jouer, ou très peu, sur le sentiment d'insécurité de la population. Les résultats présentés dans ce document sont tirés de l'enquête sur la sécurité de 2013.
Dans le cadre de l'enquête sur la sécurité 2013, 3 025 résidants ont été interrogés sur divers délits violents éventuellement subis. Il en ressort que 17% des personnes interviewées ont été harcelées au cours des 5 années précédant l'enquête (harcèlement moral / menaces / brimades), 4% ont été victimes de vols avec violence, 9% ont subi des violences physiques et 4% ont été victimes de violence sexuelle. Globalement, les jeunes résidants étaient plus exposés que les moins jeunes. Les hommes ont été deux fois plus souvent victimes de vols avec violence que les femmes alors que ces dernières ont beaucoup plus fréquemment vécu des agressions sexuelles. Les victimes de violence sexuelle ont également subi plus fréquemment de la violence physique. La classe d'âges des 25 – 34 ans se dit la moins inquiète par des atteintes physiques, même si elle est la plus concernée. Les hommes les appréhendent également moins que les femmes alors qu'ils en sont presque aussi souvent victimes. Parmi les personnes ayant subi de la violence physique entre 2008 et 2012, 38% en ont été victimes à plusieurs reprises. La plupart des agressions ont eu lieu au Grand-Duché (86%) et l'agresseur a le plus souvent agi seul (70%). 33% des victimes connaissaient leurs agresseurs de nom et dans 26% de ces cas il s'agissait de l'ex-conjoint.
70% des résidents pensent que la vidéo-surveillance des lieux publics au Luxembourg augmente leur sécurité personnelle, 23% pensent qu'elle n'a pas d'impact et 3% sont même d'avis que la vidéosurveillance diminue leur propre sécurité. Les personnes qui craignent d'être agressées physiquement ou qui sont inquiètes d'être victimes d'une attaque terroriste, celles qui trouvent probable d'être victime d'un cambriolage ou d'un vol avec violence, celles qui ne se sentent pas en sécurité dans leur quartier de résidence et celles qui sont d'avis que la criminalité au Luxembourg a progressé au cours des dernières années, s'attendent plutôt à une augmentation de leur sécurité par les systèmes de surveillance sur certains lieux publics. Par contre les résidents qui effectivement ont été victimes d'un délit ou ceux qui sont confrontés à des problèmes de drogues dans leur quartier résidentiel, ont des doutes quant à l'efficacité de la vidéo-surveillance. Les jeunes sont les plus sceptiques. Par ailleurs, 27% des logements sont équipés d'un système d'alarme et 57% ont des portes de sécurité. On retrouve plus souvent ces deux mesures de sécurité dans les maisons unifamiliales que dans les maisons en rangée ou dans les appartements. En outre, la présence de systèmes d'alarme et de portes de sécurité est fortement liée au revenu du ménage. Quant à la possession d'armes à feu en tant que mesure de sécurité elle joue un rôle mineur : seulement 6% des répondants ont déclaré posséder des armes à feu et parmi eux un-tiers évoquent la prévention et la protection contre les crimes pour justifier la présence d'armes à feu chez eux. ; Laut der Enquête sur la sécurité nehmen 69,5% der Befragten an, dass die Videoüberwachung öffentlicher Plätze die eigene Sicherheit erhöht. 22,9% gehen davon aus, dass die Videoüberwachung keine Auswirkungen hat und 2,9% nehmen eine Verringerung ihrer Sicherheit an. Weitere 4,5% gaben "weiß nicht" an. Befragte, die tätliche Angriffe und Terrorattacken fürchten, einen Einbruch oder Raub für wahrscheinlich halten, sich in ihrer Wohngegend nicht sicher fühlen oder von einem allgemeinen Anstieg der Kriminalität ausgehen, versprechen sich eher eine Verbesserung ihrer Sicherheit durch öffentliche Videoüberwachung. Personen hingegen, die tatsächlich mit Kriminalität konfrontiert waren oder sind (als Opfer oder durch Drogenprobleme in der Wohngegend), beurteilen die Möglichkeiten der Videoüberwachung skeptischer. Ebenso sind Jüngere eher skeptisch, ob sich ihre Sicherheit durch Videoüberwachung verbessert. 26,5% der Wohnungen sind mit Alarmanlagen ausgestattet und 57,0% haben Sicherheitstüren. Diese beiden privaten Sicherheitsvorkehrungen sind häufiger in Einfamilienhäusern verbreitet als in Reihenhäusern oder Apartments. Zudem sind Alarmanlagen und Sicherheitstüren umso häufiger installiert, je höher das Familieneinkommen ist. Der Besitz von Schusswaffen als Sicherheitsvorkehrung spielt quantitativ dagegen eine untergeordnete Rolle: Nur 5,6% der Befragten gaben an, Schusswaffen zu besitzen. Von dieser Gruppe gaben 27,6% "Schutz vor Kriminalität" als Grund für den Besitz an
Au cours des 5 dernières années, 10% des ménages ont fait l'objet d'un cambriolage. À ceux-là s'ajoute un autre 5% qui n'a pas fait l'objet d'un cambriolage mais d'une tentative infructueuse de cambriolage. La peur d'être cambriolé est présente : 34% de la population résidente pense pouvoir faire l'objet d'un cambriolage au cours des 12 prochains mois. Qui sont ces personnes ? Où vivent-elles ? Voici deux questions auxquelles nous donnerons des éléments de réponse grâce à l'enquête sur la sécurité de 2013. Le travail d'intérêt général est, aux yeux de la population, la peine la mieux adaptée pour un cambrioleur récidiviste. La peine de prison ferme est deux fois moins plébiscitée. Mais les avis divergent un peu, entre autres, selon la génération et la nationalité.
Dans le cadre de l'enquête sur la sécurité, les personnes interrogées devaient indiquer si elles ont été victimes de délits (14 types de délits) lors des cinq dernières années et le cas échéant, signaler si le délit en question a eu sur eux des « répercussions émotionnelles plutôt fortes », des « répercussions émotionnelles plutôt légères » ou « aucune répercussion ». Les répercussions émotionnelles plutôt fortes ont le plus souvent été constatées chez les victimes d'actes de violence, et le moins souvent chez les victimes de demandes de pots-de-vin. Certes moins touchées par des délits que les plus jeunes, les personnes âgées affirment néanmoins plus souvent subir des répercussions émotionnelles plutôt fortes suite à ces délits. De même, les femmes sont un peu moins fréquemment victimes de délits mais, le cas échéant, font plus souvent état de répercussions émotionnelles plutôt fortes. Par ailleurs, les victimes d'actes criminels ayant abouti à des répercussions émotionnelles plutôt fortes se distinguent des non-victimes ainsi que des victimes qui n'ont mentionné aucune ou peu de répercussions émotionnelles, sous les aspects suivants : par rapport aux autres groupes susmentionnés, une attaque à main armée est pour eux plus probable, ils craignent davantage une agression et se sentent moins en sécurité dans leur quartier. En outre, ils apprécient moins le travail de la police et des tribunaux et se prononcent plutôt en faveur de peines de prison sans sursis.
86% de la population estiment que la Police Grand-Ducale réalise du « bon », voire du « très bon » travail. L'évaluation du travail de la police est ainsi légèrement meilleure que pour les tribunaux. En effet, concernant les tribunaux, 75% de la population trouvent qu'ils effectuent du « (très) bon » travail. Une différence existe dans l'appréciation du travail de la police chez les personnes victimes et non-victimes. Parmi les personnes qui n'ont été victimes d'aucun des 14 délits pris en compte par l'enquête au cours des 5 dernières années, 91% sont d'avis que la police fait du « (très) bon » travail. Les victimes, elles, sont 82% à partager cet avis. L'évaluation varie selon la nature et le lieu du délit dont les résidents ont été victimes. 88% des victimes d'un délit ayant eu lieu à l'étranger jugent comme « (très) bon » le travail policier. Ce chiffre descend à 79% pour les victimes de délits qui se sont produits sur le territoire national. Concernant la nature du délit, les victimes de délits sans violence ont une meilleure opinion du travail de la police que les victimes de délits avec violence (82% contre 71%). 89% des victimes qui ont rapporté le délit à la police et qui ont été « très satisfaits » par la manière dont leur affaire personnelle a été traitée pensent que le travail de la Police Grand-Ducale est « (très) bon ». Si par contre les victimes étaient « très insatisfaits » par le traitement de leur dossier, ils sont moins enclins (45%) à évaluer comme « (très) bon » le travail de la police.
Cette publication présente les résultats de l'enquête sur la sécurité réalisée courant 2013 au Luxembourg. L'exploitation des résultats est réalisée conjointement par le STATEC et l'Université du Luxembourg/INSIDE (Integrative Research Unit on Social and Individual Development). L'enquête pose différentes questions concernant la perception par les résidents du niveau de sécurité dans leur voisinage, leurs craintes quant à différents délits, mais également leur satisfaction par rapport au travail de la police et de la justice. Les mesures de précaution comme des alarmes ou des portes sécurisées font également partie des sujets traités. Pour finir, on se penchera sur la proportion d'incidents qui font effectivement l'objet d'une plainte auprès de la police.
Cette publication présente les principaux résultats de l'enquête sur la sécurité réalisée courant 2013 au Luxembourg. L'exploitation des résultats est réalisée conjointement par le STATEC et l'Université du Luxembourg/INSIDE (Integrative Research Unit on Social and Individual Development). L'enquête couvre différents types de « délits ». Les délits pris en compte sont les délits dont les résidents de 16 ans ou plus ont été victimes entre 2008 et 2013, mais pouvant avoir eu lieu dans un autre pays. De plus, ces délits reprennent les faits déclarés à la police, mais également tous les délits qui n'ont pas fait l'objet d'une plainte. Les données récoltées permettent ainsi d'apporter un nouveau regard sur les données de la criminalité au Luxembourg.