Intro -- Contents -- Marx and Critical Theory -- Abstract -- Keywords -- Introduction -- Part 1: Philosophy -- The Early and the Mature Marx: Continuity or Discontinuity? -- New Philosophy or New Practice of Philosophy? -- Criticism, Materialism, Dialectics, Practice and Presentism -- Part 2: Practice -- Ontological Primacy of the Practical -- Epistemological Primacy of the Practical -- Part 3: Critique of Political Economy -- Domination -- Agency -- Normativity and Critique -- Conclusion -- References
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"La théorie critique de la société, telle qu'elle s'est développée dans le cadre de ce qu'on appelle parfois l'école de Francfort, se caractérise notamment par le fait qu'elle donne toute son importance aux dominations et aux conflits dans son analyse du monde contemporain. L'une de ses figures aujourd'hui centrales, Axel Honneth, est aussi l'auteur de la théorie de la reconnaissance sans doute la plus systématique et riche en perspectives théoriques et critiques. C'est de cette théorie qu'Emmanuel Renault part dans cc livre, tout en lui apportant des inflexions justifiées d'une part par l'histoire de la théorie critique, d'autre part par l'analyse du temps présent. L'analyse de l'imbrication de la reconnaissance, de la domination et du conflit demande une approche spécifique : l'apport du pragmatisme américain et les débats sociologiques contemporains, en particulier Dewey et Bourdieu, complètent ici le modèle hégélien et les intuitions de Marx. Quelques exemples choisis parmi des objets souvent délaissés par les sciences sociales la conduite oppositionnelle d'un groupe de punks squatters, le langage protestataire de jeunes de banlieues populaires mettent à l'épreuve la capacité d'analyse de l'approche proposée par l'auteur, celle d'une philosophie sociale conçue comme une hybridation de la philosophie et des sciences sociales. Une contribution d'importance au coeur des débats les plus actuels."--Page 4 of cover
Cet article traite des différents types de controverses auxquelles ont pu donner lieu les usages savants et ordinaires de la notion de souffrance au travail, et de la manière dont elles se sont développées à propos de la question des suicides liés au travail, pour éclairer les spécificités des sciences sociales critiques. La première section propose une définition générale des sciences sociales critiques. La deuxième section décrit le sens et les fonctions du concept de souffrance au travail. La troisième section discute les objections scientifiques, épistémologiques et politiques dont il a été l'objet. La dernière section analyse la manière dont le débat s'est déplacé à partir de la série de suicides à France Télécom / Orange, puis lors du procès qui s'est ensuivi une décennie plus tard.
Cet article discute la manière dont les théories féministes de la reproduction ont conduit à entretenir et renouveler les discussions portant sur les meilleures manières de théoriser et de critiquer l'exploitation du travail au sein des sociétés capitalistes. Dans un premier temps, il remonte à Marx et à la manière dont Le Capital pose le problème de la reproduction de la force de travail sans l'associer à celui d'un travail reproductif. Dans un deuxième temps, il analyse la manière dont les théories féministes de la reproduction sociale ont développé à partir des années 1970 une théorie de l'exploitation du travail domestique, conçu comme travail de reproduction, par le capitalisme. Dans un troisième temps, il propose une discussion critique de la manière dont les développements plus récents des théories féministes de la reproduction sociale ont élargi le concept de reproduction sociale et le déconnectant parfois des problématiques du travail et de son exploitation.
L'objectif de cet article est d'expliciter les différentes distinctions conceptuelles (injustice de premier et second ordres, objective et subjective, à la première et à la troisième personnes, commise et subie) à partir desquelles la question de l'injustice et son rapport à la souffrance sont analysés dans Souffrance en France . Il s'agit ainsi de mesurer l'originalité de l'analyse de la banalisation de l'injustice sociale en la comparant à d'autres approches du rapport souffrance/injustice. En conclusion, la question de l'actualité de cette analyse est posée à la lumière de ce qui peut être décrit comme une résurgence du sentiment d'injustice.
Cet article cherche à montrer que la théorie marxienne de l'exploitation capitaliste repose sur deux prémisses relativement indépendantes, une théorie de la valeur et une théorie de la domination, et qu'il est possible et fructueux de s'attacher à cette seconde prémisse pour aborder la question de l'exploitation dans Le Capital . La première partie explique pourquoi la conception marxienne de l'exploitation capitaliste est relativement indépendante de la théorie de la valeur. La deuxième partie distingue les différentes formes de domination qui interviennent dans le mécanisme de l'exploitation capitaliste. La troisième partie considère une objection : les formes spécifiquement capitalistes de la domination sont des dominations impersonnelles fondées en dernière instance dans l'exigence de valorisation de la valeur. La conclusion met en lumière ce qui semble constituer l'intérêt durable de l'analyse marxienne du rapport entre domination et exploitation capitaliste, à savoir d'une part un programme de recherche sur les transformations des formes d'exploitation, et d'autre part un programme de recherche sur la place des rapports de pouvoir dans les phénomènes économiques. JEL : B4
L'objectif de cet article est d'identifier les caractéristiques de la conception marxienne de l'exploitation qui conservent leur pertinence aujourd'hui. Afin de faire apparaître la spécificité et la richesse des analyses marxiennes de l'exploitation, l'article procède en quatre temps. Premièrement, il remonte aux conceptions saint-simoniennes et à la manière dont elles sont reformulées dans le Manifeste . Dans un second temps, il analyse les différentes dimensions de la théorie de l'exploitation qui est développée dans Le Capital . Dans un troisième temps, il examine une série d'objections qui ont pu être opposées à cette théorie. Dans un quatrième temps, il pose la question de la pertinence de cette théorie pour l'analyse de la phase actuelle du capitalisme néolibéral. La thèse soutenue est alors que le capitalisme contemporain se caractérise par ce qui peut être appelé un retour de la survaleur absolue.
Si l'on s'interroge sur les normes de la critique sociale qui permettent de rendre compte des enjeux politiques du travail, la question de la justice et de l'injustice vient spontanément à l'esprit. Il est en effet indiscutable que c'est notamment en terme d'injustice que les salariés cherchent à rendre compte des problèmes qu'ils rencontrent au travail, et que c'est en terme de justice qu'ils cherchent à définir des manières de travailler qui seraient plus satisfaisantes. Cependant, la thèse selon laquelle les modalités de l'organisation du travail doivent être déterminées en référence à l'efficacité plutôt qu'à la justice a été défendue de différentes manières. Et parmi ceux qui ont cherché au contraire à définir les formes pertinentes de critique sociale du travail en terme de justice, nombreux ont considéré qu'il suffisait d'appliquer des principes de justice généraux, sans s'engager dans une analyse des formes spécifiques dans lesquelles la question de la justice se pose sur les lieux de travail. L'objectif de cet article est de soumettre ces deux positions à un examen critique et de défendre un modèle de critique immanente du travail fondé sur des attentes de justice qui sont propres à l'expérience du travail.