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POLICY IMPLEMENTATION IN AN AFRICAN STATE: AN EXTENSION OF KINGDON'S MULTIPLE‐STREAMS APPROACH
In: Public administration: an international journal, Band 87, Heft 4, S. 938-954
ISSN: 1467-9299
Kingdon's multiple‐streams framework, which emerged in the mid‐1980s, today forms one of the indispensable analytical frameworks for understanding public policy agenda‐setting. However, it is only in the context of wealthy countries that this approach has been validated for setting the agenda of national and international policies. This article reports the results of empirical research in an African state studying the transferability of a threefold theoretical innovation. The question under consideration is whether the multiple‐streams framework is useful for examining public policy implementation at the local level and in the context of a low income country. The research findings confirm the premise that the multiple‐streams framework can be extended and can lead to the formulation of several theoretical propositions.
Performance-based partnership agreements for the reconstruction of the health system in Afghanistan
In: Development in practice, Band 15, Heft 1, S. 4-15
ISSN: 0961-4524
The reconstruction of the health system in Afghanistan is in its early stages, and donors have proposed Performance-based Partnership Agreements (PPAs) through which to subcontract the delivery of health services to private organisations, both for-profit and not-for-profit. Beyond ideological debates, this article sets out to explain the model underlying the PPA initiative and sheds light on empirical data concerning the assumed benefits of such an approach. The article studies privatisation and the contracting-out of health services, though there is as yet no information that can demonstrate the superiority of private over public service provision. The paper concludes with recommendations to organisations involved in or considering the advantages of PPAs. (InWent/DÜI)
World Affairs Online
Kingdon a Bamako: conceptualiser l'implantation d'une politique publique de sante en Afrique
In: Politique et sociétés, Band 23, Heft 2-3, S. 183-202
ISSN: 1203-9438
In this mainly theoretical article, the author seeks to understand how a theory issued from the study of public policies associated with an anthropology of development lens helps to understand why the implementation of a health policy in West Africa, the Bamako Initiative, has not fulfilled its promises (effectiveness versus equity). The application of the extension of the agenda setting theory by Kingdon proposed by Lemieux (three streams approach), as well as the role of the actors, lead us towards five research hypotheses that explain the problem. The heuristic interest of Kingdon's & Lemieux's propositions is shown & an analytical framework is suggested. 1 Table, 1 Figure. Adapted from the source document.
La santé comme domaine du développement : un panorama historico-critique
In: Mondes en développement, Band 199-200, Heft 3, S. 215-232
ISSN: 1782-1444
Cet entretien analyse la façon dont la thématique de la santé a été abordée dans la revue Mondes en développement et propose une perspective critique des modèles dominants de l'aide dans le domaine de la santé. Au regard des quarante dernières années, la permanence de certaines idées, malgré leur caractère discutable, est mise en évidence. Les échecs des paradigmes dominants et des dispositifs associés n'ont pas débouché sur de véritables réorientations des politiques de santé. Derrière cette réalité sont mis au jour des intérêts stratégiques du côté des experts et des institutions. Pourtant, quelques perspectives se dégagent à travers les expériences de terrain innovantes et l'évaluation réaliste des leviers de réussite et des obstacles rencontrés par les programmes. Classification JEL : O15, O21, O55, I15
La note de politique comme outil de transfert de connaissances : pour avoir un impact votre note doit d'abord être lue
Les notes de politique : retour sur notre expérience autour d'un outil de transfert des connaissances pour les décideurs et intervenants Depuis 2010, les équipes de recherche avec qui nous travaillons ont produits des dizaines de notes de politique (NP) afin d'informer les différentes parties prenantes des résultats de nos études et de leur utilité pour les pratiques de santé publique et la prise de décision. La préparation de ces notes devrait toujours s'inscrire dans un processus de transfert de connaissances (TC) plus large, car elles ne sont que des outils au service de la prise de décision. Ainsi, souvent, elles servent d'instruments de discussion lors d'ateliers délibératifs (Ridde et Dagenais, 2017) portant sur la manière dont les résultats pourraient être intégrés dans les pratiques et les politiques publiques. Sur la base de ces expériences, nous avons développé un guide de préparation des NP dont nous nous sommes servis à de multiples reprises dans le cadre d'ateliers de formation auprès des chercheurs et dont nous avons évalué les effets. Ces formations ont été offertes dans différents formats d'une durée allant de trois heures à deux jours. Dans cet éditorial, nous nous basons sur ces différentes expériences pour proposer un format de note de politique qui s'adresse à un public non-chercheur et qui vise à influencer les pratiques et la prise de décision. Les notes de politique : de quoi parle-t-on? Le terme note de politique peut désigner plusieurs types de document et de nombreux termes sont utilisés pour les qualifier: Note technique, Note d'orientation, Evidence brief, Evidence summaries, Research snapshot . Les définitions qu'on leur donne varient tout autant. On pourrait placer ces définitions sur un continuum du plus « neutre » au plus « interventionniste », mais les deux sont toujours fondés sur des données probantes. La NP « neutre » présente des informations nuancées pour donner un portrait global de la situation au sujet d'une problématique donnée (Moat et al., 2014). La NP plus « ...
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Dealing With Complexity and Heterogeneity in a Collaborative Realist Multiple Case Study in Low- and Middle-Income Countries ; Faire face à la complexité et à l'hétérogénéité dans une étude de cas multiple réaliste dans des pays à revenu faible et intermédiaire
Ce manuscrit est la version française d'un cas publié en anglais dans la collection SAGE Research Methods Cases: Medicine & Health, disponible à : https://methods.sagepub.com/case/complexity-heterogeneity-collaborative-realist-low- middle-income-countries ; A qualitative realist evaluation research was conducted in six African countries to understand a complex and multifaceted World Health Organization program that provides technical and financial support to Ministries of Health in low- and middle-income countries. This support aims to foster the institutionalization of policy dialogue as a collaborative governance device, the purpose of which is the advancement of universal health coverage. This case study illustrates the realist and collaborative approach used in this multi-country research. It highlights the methodological and pedagogical challenges we faced and for which we propose recommendations. We specifically present our collaborative approach with both our research collaborators and our World Health Organization colleagues, the step of co-construction of the intervention theory, and the three successive stages of data analysis. This case is for readers who have a basic understanding of the realist approach, case study, and evaluation. Readers who are not familiar with these methods are encouraged to first refer to the recommended readings. ; Nous avons mené une recherche évaluative réaliste dans six pays africains pour comprendre un programme complexe et protéiforme de l'OMS qui appuie techniquement et financièrement les ministères de la santé des pays à revenu faible et intermédiaire. Ce soutien vise à favoriser l'institutionnalisation du dialogue sur les politiques ('policy dialogue'), un dispositif de gouvernance collaborative dont l'objectif est de faire progresser la couverture maladie universelle. Ce cas illustre l'approche réaliste et collaborative mobilisée dans cette recherche multi-pays. Il met en évidence les défis méthodologiques et pédagogiques auxquels nous avons été confrontés et ...
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La note de politique comme outil de transfert de connaissances : pour avoir un impact votre note doit d'abord être lue
Les notes de politique : retour sur notre expérience autour d'un outil de transfert des connaissances pour les décideurs et intervenants Depuis 2010, les équipes de recherche avec qui nous travaillons ont produits des dizaines de notes de politique (NP) afin d'informer les différentes parties prenantes des résultats de nos études et de leur utilité pour les pratiques de santé publique et la prise de décision. La préparation de ces notes devrait toujours s'inscrire dans un processus de transfert de connaissances (TC) plus large, car elles ne sont que des outils au service de la prise de décision. Ainsi, souvent, elles servent d'instruments de discussion lors d'ateliers délibératifs (Ridde et Dagenais, 2017) portant sur la manière dont les résultats pourraient être intégrés dans les pratiques et les politiques publiques. Sur la base de ces expériences, nous avons développé un guide de préparation des NP dont nous nous sommes servis à de multiples reprises dans le cadre d'ateliers de formation auprès des chercheurs et dont nous avons évalué les effets. Ces formations ont été offertes dans différents formats d'une durée allant de trois heures à deux jours. Dans cet éditorial, nous nous basons sur ces différentes expériences pour proposer un format de note de politique qui s'adresse à un public non-chercheur et qui vise à influencer les pratiques et la prise de décision. Les notes de politique : de quoi parle-t-on? Le terme note de politique peut désigner plusieurs types de document et de nombreux termes sont utilisés pour les qualifier: Note technique, Note d'orientation, Evidence brief, Evidence summaries, Research snapshot . Les définitions qu'on leur donne varient tout autant. On pourrait placer ces définitions sur un continuum du plus « neutre » au plus « interventionniste », mais les deux sont toujours fondés sur des données probantes. La NP « neutre » présente des informations nuancées pour donner un portrait global de la situation au sujet d'une problématique donnée (Moat et al., 2014). La NP plus « ...
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Dealing With Complexity and Heterogeneity in a Collaborative Realist Multiple Case Study in Low- and Middle-Income Countries ; Faire face à la complexité et à l'hétérogénéité dans une étude de cas multiple réaliste dans des pays à revenu faible et intermédiaire
Ce manuscrit est la version française d'un cas publié en anglais dans la collection SAGE Research Methods Cases: Medicine & Health, disponible à : https://methods.sagepub.com/case/complexity-heterogeneity-collaborative-realist-low- middle-income-countries ; A qualitative realist evaluation research was conducted in six African countries to understand a complex and multifaceted World Health Organization program that provides technical and financial support to Ministries of Health in low- and middle-income countries. This support aims to foster the institutionalization of policy dialogue as a collaborative governance device, the purpose of which is the advancement of universal health coverage. This case study illustrates the realist and collaborative approach used in this multi-country research. It highlights the methodological and pedagogical challenges we faced and for which we propose recommendations. We specifically present our collaborative approach with both our research collaborators and our World Health Organization colleagues, the step of co-construction of the intervention theory, and the three successive stages of data analysis. This case is for readers who have a basic understanding of the realist approach, case study, and evaluation. Readers who are not familiar with these methods are encouraged to first refer to the recommended readings. ; Nous avons mené une recherche évaluative réaliste dans six pays africains pour comprendre un programme complexe et protéiforme de l'OMS qui appuie techniquement et financièrement les ministères de la santé des pays à revenu faible et intermédiaire. Ce soutien vise à favoriser l'institutionnalisation du dialogue sur les politiques ('policy dialogue'), un dispositif de gouvernance collaborative dont l'objectif est de faire progresser la couverture maladie universelle. Ce cas illustre l'approche réaliste et collaborative mobilisée dans cette recherche multi-pays. Il met en évidence les défis méthodologiques et pédagogiques auxquels nous avons été confrontés et pour lesquels nous proposons des recommandations. Nous présentons notre approche de collaboration avec nos collègues chercheurs et nos collaborateurs de l'OMS, la phase de co-construction de la théorie de l'intervention, et les trois étapes successives de l'analyse des données. Ce cas est destiné aux lecteurs qui ont une compréhension de base de l'approche réaliste, de l'étude de cas et de l'évaluation. Les lecteurs qui ne sont pas familiers avec ces méthodes sont encouragés à se reporter d'abord aux lectures recommandées.
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Les politiques visant la couverture sanitaire universelle et les perceptions de la qualité des soins de santé
International audience ; Le début de la décennie 2010 a été marqué par l'avènement sur la scène internationale de la couverture sanitaire universelle (CSU) comme politique de santé mondiale. La consécration, en 2015, de la CSU comme sous-objectif du nouveau programme de développement mondial – les Objectifs de développement durable 2016-2030 – invite les acteurs de la santé mondiale à se mobiliser en faveur de l'atteinte des trois volets phares de la CSU : assurer la protection du risque financier, améliorer l'accès aux services de santé pour les populations vulnérables, et augmenter la qualité des services. La mise en œuvre de la CSU reposerait donc sur des principes de justice sociale et d'équité.En se focalisant sur l'aspect financier de la définition, les organisations internationales ont estimé que pour parvenir à la CSU, il convenait d'inciter les pays à faible revenu à adopter la ou les politiques de financement de la santé adaptées à leurs contextes. Plusieurs stratégies de financement ont notamment été mises en avant par les différents acteurs de la scène internationale : il s'agit en particulier de l'assurance santé, de la gratuité, et du financement basé sur les résultats. Ces trois stratégies ont été présentées comme des instruments pertinents pour l'atteinte de la CSU. Or, on observe un fort éloignement des populations, qui sont les premières « récipiendaires » de ces politiques, par rapport aux instances dans lesquelles elles sont définies et promues. Cet aspect influence la manière dont les populations appréhendent ces nouvelles politiques, d'autant plus que le potentiel d'amélioration de la qualité de ces politiques, pourtant présenté comme un objectif phare, reste à démontrer. On ne peut réfléchir sur cette notion sans faire référence aux termes du débat anthropologique portant sur la complexité de la relation soignant/soigné, entre le cure et le care, ou le « biomédical » comparativement à un processus éminemment social d' « accompagnement ». Si l'on adopte une définition « restrictive » de la santé (faisant exclusivement référence au biomédical), la qualité se définit comme le constat objectif d'un soin ayant été délivré de manière satisfaisante sur la base de standards biomédicaux en vigueur. Dans cette perspective, la perception de la qualité se définit uniquement par rapport aux soignants et se focalise sur le résultat du soin. Dans ce chapitre, nous faisons le choix du care et nous nous inscrivons ainsi dans une perspective sociale, au sein de laquelle les perceptions des patients quant à l'estimation de la qualité sont placées à égalité avec celles des soignants
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Les politiques visant la couverture sanitaire universelle et les perceptions de la qualité des soins de santé
International audience ; Le début de la décennie 2010 a été marqué par l'avènement sur la scène internationale de la couverture sanitaire universelle (CSU) comme politique de santé mondiale. La consécration, en 2015, de la CSU comme sous-objectif du nouveau programme de développement mondial – les Objectifs de développement durable 2016-2030 – invite les acteurs de la santé mondiale à se mobiliser en faveur de l'atteinte des trois volets phares de la CSU : assurer la protection du risque financier, améliorer l'accès aux services de santé pour les populations vulnérables, et augmenter la qualité des services. La mise en œuvre de la CSU reposerait donc sur des principes de justice sociale et d'équité.En se focalisant sur l'aspect financier de la définition, les organisations internationales ont estimé que pour parvenir à la CSU, il convenait d'inciter les pays à faible revenu à adopter la ou les politiques de financement de la santé adaptées à leurs contextes. Plusieurs stratégies de financement ont notamment été mises en avant par les différents acteurs de la scène internationale : il s'agit en particulier de l'assurance santé, de la gratuité, et du financement basé sur les résultats. Ces trois stratégies ont été présentées comme des instruments pertinents pour l'atteinte de la CSU. Or, on observe un fort éloignement des populations, qui sont les premières « récipiendaires » de ces politiques, par rapport aux instances dans lesquelles elles sont définies et promues. Cet aspect influence la manière dont les populations appréhendent ces nouvelles politiques, d'autant plus que le potentiel d'amélioration de la qualité de ces politiques, pourtant présenté comme un objectif phare, reste à démontrer. On ne peut réfléchir sur cette notion sans faire référence aux termes du débat anthropologique portant sur la complexité de la relation soignant/soigné, entre le cure et le care, ou le « biomédical » comparativement à un processus éminemment social d' « accompagnement ». Si l'on adopte une définition « restrictive » de la ...
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Les politiques visant la couverture sanitaire universelle et les perceptions de la qualité des soins de santé
International audience ; Le début de la décennie 2010 a été marqué par l'avènement sur la scène internationale de la couverture sanitaire universelle (CSU) comme politique de santé mondiale. La consécration, en 2015, de la CSU comme sous-objectif du nouveau programme de développement mondial – les Objectifs de développement durable 2016-2030 – invite les acteurs de la santé mondiale à se mobiliser en faveur de l'atteinte des trois volets phares de la CSU : assurer la protection du risque financier, améliorer l'accès aux services de santé pour les populations vulnérables, et augmenter la qualité des services. La mise en œuvre de la CSU reposerait donc sur des principes de justice sociale et d'équité.En se focalisant sur l'aspect financier de la définition, les organisations internationales ont estimé que pour parvenir à la CSU, il convenait d'inciter les pays à faible revenu à adopter la ou les politiques de financement de la santé adaptées à leurs contextes. Plusieurs stratégies de financement ont notamment été mises en avant par les différents acteurs de la scène internationale : il s'agit en particulier de l'assurance santé, de la gratuité, et du financement basé sur les résultats. Ces trois stratégies ont été présentées comme des instruments pertinents pour l'atteinte de la CSU. Or, on observe un fort éloignement des populations, qui sont les premières « récipiendaires » de ces politiques, par rapport aux instances dans lesquelles elles sont définies et promues. Cet aspect influence la manière dont les populations appréhendent ces nouvelles politiques, d'autant plus que le potentiel d'amélioration de la qualité de ces politiques, pourtant présenté comme un objectif phare, reste à démontrer. On ne peut réfléchir sur cette notion sans faire référence aux termes du débat anthropologique portant sur la complexité de la relation soignant/soigné, entre le cure et le care, ou le « biomédical » comparativement à un processus éminemment social d' « accompagnement ». Si l'on adopte une définition « restrictive » de la santé (faisant exclusivement référence au biomédical), la qualité se définit comme le constat objectif d'un soin ayant été délivré de manière satisfaisante sur la base de standards biomédicaux en vigueur. Dans cette perspective, la perception de la qualité se définit uniquement par rapport aux soignants et se focalise sur le résultat du soin. Dans ce chapitre, nous faisons le choix du care et nous nous inscrivons ainsi dans une perspective sociale, au sein de laquelle les perceptions des patients quant à l'estimation de la qualité sont placées à égalité avec celles des soignants
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Policy Comment/Commentaires: Canada's Role in Global Health: Guiding Principles for A Growing Research Agenda
In: Canadian foreign policy journal: La politique étrangère du Canada, Band 15, Heft 3, S. 106-115
ISSN: 1192-6422
In: Niewiadomski C, Aïach P, Lutter contre les inégalités sociales de santé, politiques publiques et pratiques professionnelles. Rennes: Edition EHESP; 2008. pp 57-80 ; Réduire les inégalités sociales de santé : aporie, épistémologie et défis
Après une longue période d'oubli, la problématique des inégalités sociales de santé figure aujourd'hui comme un axe de réflexion incontournable des conférences internationales sur la santé des populations (Ridde, Guichard, Houéto, 2007). S'il faut bien entendu se réjouir de la multiplication des échanges sur ces questions, a priori favorables à l'émergence de nouvelles mesures pour infléchir la permanence des inégalités de santé, la « vacuité » des propos tenus, dès que l'on s'avance sur le délicat terrain des interventions visant à réduire les inégalités sociales de santé, ne saurait échapper à celles et ceux qui suivent l'actua- lité scientifique sur ce sujet. Les participants de la 19e conférence mondiale de l'Union internationale de promotion de la santé et d'éducation pour la santé n'ont pu l'ignorer en juin 2007 à Vancouver. En effet, si tout le monde s'entendait sur l'urgence qu'il y avait à agir, il a bien fallu, de nouveau, faire l'amer constat de la modestie des connaissances acquises autour des stratégies et des actions efficaces pour lutter contre ces inégalités. Le ton ne se veut pas celui du reproche, car la difficulté d'intervenir est proportionnelle à la complexité des méca- nismes qui façonnent les inégalités devant la maladie et la mort.Aussi, c'est de cette pénurie de connaissances en matière d'inter- ventions que nous traitons dans le présent chapitre en déclinant notre proposition explicative en trois points. Dans une première partie nous dis- cutons de la difficulté de choisir le public cible des interventions (aporie).La deuxième partie est centrée sur les enjeux paradigmatiques soulevés par l'évaluation de telles interventions (épistémologie). En dernier lieu, nous ferons une synthèse, non exhaustive, des connaissances acquises sur la manière dont il faudrait agir (défis).
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Politique nationale de protection sociale du Burkina Faso : contexte d'émergence et stratégies des acteurs
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 1, S. 63-84
ISSN: 0035-2985
Afin de fournir une protection sociale aux populations, le Burkina Faso a adopté, en 2012, sa première Politique nationale de la protection sociale (PNPS) qui intègre les deux volets de la protection sociale (assurances sociales et filets sociaux). S'appuyant sur la théorie des courants de Kingdon (2003), cet article montre que la PNPS vise à répondre au problème du déficit de protection sociale, source du renforcement des inégalités sociales, et de la dégradation du climat social et politique. Le contexte mondial de promotion d'un socle de protection sociale (nouvelle orientation politique) a renforcé la réceptivité du gouvernement à l'élaboration d'une PNPS, en réponse au déficit de protection sociale. Les institutions internationales, sous l'impulsion de l'UNICEF, se sont regroupées en un réseau d'entrepreneurs politiques pour promouvoir cette solution qui cadre avec leur mandat, et véhiculer des idées de protection sociale qui coïncident avec les attentes et les besoins du moment du gouvernement burkinabé (la solidarité nationale, la paix et la cohésion sociale). L'adoption de la PNPS représente les fondations d'un système de protection sociale pour le pays.