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Les considérations sanitaires occupent à partir de la décennie 1880 une place croissante dans les préoccupations du conseil général du Pas-de-Calais. La lutte contre la tuberculose devient prioritaire. Or cette maladie est une zoonose, ce qui conduit à engager la lutte contre les deux formes (humaine et animale) qu'elle revêt. Avant 1914, les considérations hygiénistes et le rôle joué par les vétérinaires aboutissent à donner la priorité au combat contre la tuberculose bovine. La tâche est cependant difficile et la Grande Guerre aggrave la situation. L'entre-deux-guerres est marqué par la mise en place d'un système de santé sophistiqué qui entraîne un recul de la mortalité humaine liée à la phtisie. La forme bovine de la maladie attire alors moins l'attention, ce qui peut donner l'impression d'un certain immobilisme. Une nouvelle stratégie est toutefois définie dans les années 1930. Le second conflit mondial mais aussi les difficultés que connaît la France pendant l'après-guerre empêchent cependant son application, qui ne devient réellement possible qu'à partir du milieu des années 1950, permettant un recul décisif (mais pas la disparition complète) de l'épizootie.

Pendant des années, la Commission européenne a refusé de comprendre au nom du libre-échange les spécificités et les exigences liées aux industries d'armement contribuant à l'autonomie stratégique de l'Europe. Un changement est cependant intervenu avec une politique plus raisonnable désormais mais qu'il convient de renforcer.

The image of the American empire in French minds is the result of a long sediment of representations, a layering of panicked discourses. Creating this imperial image was central to crystallizing the anti-American discourse in France. Historically, the French perception of the United States of America as an imperial power came about very early on, predating Theodore Roosevelt's imperious foreign policy and even the Spanish— American war of 1898. It was born under the Second Empire and arose from the antagonism postulated between the Latins and the Anglo-Saxons. It temporarily amalgamated the real British empire and the virtual American empire in collective loathing; but it would quickly isolate the Yankee, depicting him as a `exacerbated Anglo-Saxon'. American imperialism was all the more menacing and dangerous for being underhanded. Denouncing the predatory nature of the undeclared American empire became a way for the French to fend off critics of their own (colonial) imperialism, presented as a civilizing mission. The less the Americans behaved like classic colonizers, the more they revealed their will to dominate. By not staking a forthright claim as a competitor for control of the world, the United States worked to undermine the very foundations and legitimacy of European dealings outside of Europe. The Americans were thus the winners on two fronts: from their abstract colonizing they reaped the benefits without the costs; and they could also proclaim themselves the champions of decolonization and proffer the Europeans exasperating moral lessons. In another development, between the late 1930s and the 1950s, the constant use of colonial metaphors allowed a new and decisive anti-American discourse to emerge: France was routinely described as having unwittingly turned into a `colony,' a `dominion', a `conquered land', a `new State of the Union'. From an unfair competitor hiding his own domineering game and sabotaging benevolent European hegemony, the Yankee had thus become, at the time of the Cold War, an overtly hostile presence in an `occupied', `dominated', `colonized' France.

Les questions de politique nationale et internationale occupent entre 1945 et 1958 une place considérable dans les délibérations du conseil général du Pas-de-Calais. La légitimité de ces débats qui peuvent apparaître en contradiction avec la loi de 1871 pose cependant problème : si elle est défendue par la gauche socialiste et communiste, elle est vivement contestée par la forte minorité de droite. Loin d'être uniquement rhétoriques, ces débats peuvent affecter l'équilibre de l'assemblée départementale. C'est ainsi que la querelle de la CED a bien failli, en 1954, provoquer un changement de majorité au sein du conseil général. Ces délibérations sont marquées par une évidente violence verbale. Celle-ci, qui est caractéristique du discours communiste de la période étudiée, provoque une riposte énergique de la part des socialistes. L'examen des débats révèle, en définitive, que le système politique départemental est, en dépit de l'hégémonie socialiste, relativement complexe.

Les questions de politique nationale et internationale occupent entre 1945 et 1958 une place considérable dans les délibérations du conseil général du Pas-de-Calais. La légitimité de ces débats qui peuvent apparaître en contradiction avec la loi de 1871 pose cependant problème : si elle est défendue par la gauche socialiste et communiste, elle est vivement contestée par la forte minorité de droite. Loin d'être uniquement rhétoriques, ces débats peuvent affecter l'équilibre de l'assemblée départementale. C'est ainsi que la querelle de la CED a bien failli, en 1954, provoquer un changement de majorité au sein du conseil général. Ces délibérations sont marquées par une évidente violence verbale. Celle-ci, qui est caractéristique du discours communiste de la période étudiée, provoque une riposte énergique de la part des socialistes. L'examen des débats révèle, en définitive, que le système politique départemental est, en dépit de l'hégémonie socialiste, relativement complexe.