Jocelyne Saab was one of the most prolific Lebanese directors of her generation. Yet for a long time, her work went unnoticed by Lebanese and international critics alike. Difficult to program due to the quality of the copies in circulation, some of her work on the Lebanese civil war and the great popular struggles of the 1970s–1980s in the SWANA region fell into oblivion. Created in 2019 to promote and enhance the filmmaker's work, the Association Jocelyne Saab has undertaken to train technicians in Lebanon in the specialized field of film preservation and digital restoration. This undertaking, supported by FIAF, the Swiss Film Archive, and INA, who supervised the training courses organized by the Jocelyne Saab Association, enabled the restoration of fifteen documentary films made between 1974 and 1982. This allowed a feminist look at the history of the SWANA region to be put back into circulation.
International audience ; Jocelyne Saab was a French-Lebanese filmmaker, active from 1970 to 2019. Since she passed away on January 7th, 2019, her work has been (re)discovered by the younger generation of Lebanese, Arab and international filmmakers that claim their filiation with this audacious form of political cinema. A witness of her time, Jocelyne Saab made films that wrote another history of the last 30 years of the 20th century in the Middle East.
International audience ; Jocelyne Saab was a French-Lebanese filmmaker, active from 1970 to 2019. Since she passed away on January 7th, 2019, her work has been (re)discovered by the younger generation of Lebanese, Arab and international filmmakers that claim their filiation with this audacious form of political cinema. A witness of her time, Jocelyne Saab made films that wrote another history of the last 30 years of the 20th century in the Middle East.
International audience ; Les grands régimes totalitaires que nous avons subis en Occident l'avaient bien compris : le cinéma est une arme pour le pouvoir, mais aussi pour le peuple, si on le laisse s'en emparer. Adoptée en Égypte dès le début du XXe siècle avec la volonté de s'ouvrir sur l'Occident, l'industrie du cinéma égyptienne devint rapidement l'une des plus importantes du monde. Introduit d'abord par des cercles cosmopolites, le cinéma, en Égypte, est vite pris en mains par des hommes d'affaires soucieux avant tout de s'assurer des gains rapides. L'arrivée au pouvoir de Nasser en 1952 fut le principal moteur de transformation du cinéma égyptien. La censure n'ayant pas disparu, et l'industrie égyptienne étant particulièrement développée, créer en marge devient alors synonyme de création clandestine : exclus des systèmes de production et de distribution, les cinéastes indépendants se confrontent à de réelles difficultés pour exister. Le cinéma syrien, pour sa part profondément méconnu et rare, reste sans commune mesure avec l'industrie cinématographique égyptienne. Durant les années 1960-1970, rien ne le différencie vraiment du genre mélodramatique égyptien. Néanmoins, dès le début des années 1970, à la faveur de l'implication de l'État dans la production cinématographique, le cinéma syrien va emprunter la voie plus confidentielle du « cinéma alternatif ». Un nouveau type de film apparaît, soutenu par le régime lui-même, qui créée l'Organisme Général du Cinéma dès l'arrivée des baasistes au pouvoir. Ce courant alternatif, dont l'objectif est de se démarquer des standards narratifs du cinéma commercial – notamment égyptien -, va dépasser les idéologies du régime et aboutir, finalement, à un cinéma d'auteur singulier de par son audace esthétique et politique, que nous définissons comme en marge de la culture officielle. Réalisés au sein de l'Organisme général du cinéma – et donc financés par l'État – entre les années 1970 et le début des années 2000, ces films proposent une vision alternative, voire critique, de l'ordre politique en Syrie.
International audience ; Les grands régimes totalitaires occidentaux l'avaient bien compris : le cinéma est une arme pour le pouvoir, mais aussi pour le peuple, si on le laisse s'en emparer. Adoptée en Égypte dès le début du XXe siècle avec la volonté de s'ouvrir sur l'Occident, l'industrie du cinéma égyptien devint rapidement l'une des plus importantes du monde. Introduit d'abord par des cercles cosmopolites, le cinéma, en Égypte, est vite pris en mains par des hommes d'affaires soucieux avant tout de s'assurer des gains rapides. Au fur et à mesure de l'extension de l'éducation et de la formation de classes « modernes », le cinéma s'étend et s'égyptiannise sous formes de « genres » : mélodrames, farces, comédies musicales qui deviennent vite d'immuables poncifs, catastrophiques en ce qu'ils bloquent le goût du public et la recherche critique des réalisateurs (Thoraval, 1996, p. 2). L'arrivée au pouvoir de Nasser en 1952 fut le principal moteur de transformation du cinéma égyptien (Farid, 1973, p. 30). Les grands genres qui font tout son succès ne disparaissent pas, mais une nouvelle ligne créative est donnée : les cinéastes semblent plus libres, dans la mesure du moins où ils se soumettent aux nouvelles idéologies de production attendues par le régime, qui doit voir dans ces films une glorification épique du socialisme et une valorisation éloquente du nationalisme arabe prôné par Nasser (Thoraval, 1996, p. 33). La censure n'ayant pas disparu, et l'industrie égyptienne étant particulièrement développée, créer en marge devient alors synonyme de création clandestine : exclus des systèmes de production et de distribution, les cinéastes indépendants se confrontent à de réelles difficultés pour exister. Le cinéma syrien, pour sa part profondément méconnu et rare, reste sans commune mesure avec l'industrie cinématographique égyptienne. Durant les années 1960-1970, rien ne le différencie vraiment du genre mélodramatique égyptien. Néanmoins, dès le début des années 1970, à la faveur de l'implication de l'État dans la production cinématographique, le cinéma syrien va emprunter la voie plus confidentielle du « cinéma alternatif » (Al-Ariss, 1978, p. 41). Un nouveau type de film apparaît, soutenu par le régime lui-même, qui crée l'Organisme Général du Cinéma dès l'arrivée des baathistes au pouvoir. Ce courant alternatif, dont l'objectif est de se démarquer des standards narratifs du cinéma commercial – notamment égyptien -, va dépasser les idéologies du régime et aboutir, finalement, à un cinéma d'auteur singulier de par son audace esthétique et politique, que nous définissons comme en marge de la culture officielle. En effet, cette évolution n'a évidemment pas été dessinée par les fonctionnaires en charge de superviser la production cinématographique : elle résulte plutôt d'une appropriation des moyens de production par des cinéastes qui ont testé sans relâche les limites de l'expression dans un contexte de contrôle politique exacerbé. Réalisés au sein de l'Organisme Général du Cinéma – et donc financés par l'État – entre les années 1970 et le début des années 2000, ces films proposent une vision alternative, voire critique, de l'ordre politique en Syrie.
International audience ; This article aims to draw a comparison between the Lebanese cinema of the 1970s and the Syrian cinema after 2011 in order to identify some issues raised by the contemporary form of political cinema. In both cases, the films take a stand against war, repression, and intimidation. Their political impact, however, has mutated.
International audience ; This article aims to draw a comparison between the Lebanese cinema of the 1970s and the Syrian cinema after 2011 in order to identify some issues raised by the contemporary form of political cinema. In both cases, the films take a stand against war, repression, and intimidation. Their political impact, however, has mutated.
International audience ; Les grands régimes totalitaires que nous avons subis en Occident l'avaient bien compris : le cinéma est une arme pour le pouvoir, mais aussi pour le peuple, si on le laisse s'en emparer. Adoptée en Égypte dès le début du XXe siècle avec la volonté de s'ouvrir sur l'Occident, l'industrie du cinéma égyptienne devint rapidement l'une des plus importantes du monde. Introduit d'abord par des cercles cosmopolites, le cinéma, en Égypte, est vite pris en mains par des hommes d'affaires soucieux avant tout de s'assurer des gains rapides. L'arrivée au pouvoir de Nasser en 1952 fut le principal moteur de transformation du cinéma égyptien. La censure n'ayant pas disparu, et l'industrie égyptienne étant particulièrement développée, créer en marge devient alors synonyme de création clandestine : exclus des systèmes de production et de distribution, les cinéastes indépendants se confrontent à de réelles difficultés pour exister. Le cinéma syrien, pour sa part profondément méconnu et rare, reste sans commune mesure avec l'industrie cinématographique égyptienne. Durant les années 1960-1970, rien ne le différencie vraiment du genre mélodramatique égyptien. Néanmoins, dès le début des années 1970, à la faveur de l'implication de l'État dans la production cinématographique, le cinéma syrien va emprunter la voie plus confidentielle du « cinéma alternatif ». Un nouveau type de film apparaît, soutenu par le régime lui-même, qui créée l'Organisme Général du Cinéma dès l'arrivée des baasistes au pouvoir. Ce courant alternatif, dont l'objectif est de se démarquer des standards narratifs du cinéma commercial – notamment égyptien -, va dépasser les idéologies du régime et aboutir, finalement, à un cinéma d'auteur singulier de par son audace esthétique et politique, que nous définissons comme en marge de la culture officielle. Réalisés au sein de l'Organisme général du cinéma – et donc financés par l'État – entre les années 1970 et le début des années 2000, ces films proposent une vision alternative, voire critique, ...
International audience ; Cette rétrospective cinématographique part d'une date clé, la défaite de 1967 qui va marquer un tournant à la fois politique et culturel. Le septième art voit émerger alors des voix féminines à qui l'auteure choiti d'accorder la parole. Ainsi le cinéma devient-il un instrument de contestation mais aussi tremplin de propagande du nationalisme panarabe ainsi que l'internationalisme révolutionnaire.
International audience The work of the Lebanese filmmaker Jocelyne Saab, leader of the "New Lebanese cinema" in the 1970s, offers to question several aspects of the representation of Lebanese cinephilia in local film productions: despite the ravages of war, Lebanese cinephilia has not been buried with cinema theaters under the rubble of Beirut in ruins. A suspended life ( Une vie suspendue, 1985 ), Once upon a time, Beirut (Il était une fois Beyrouth histoire d'une star, 1994) and Dunia, Kiss Me Not On The Eyes (2005) give us the proof of the continuity of this cinephilia over a whole generation.
International audience ; Cette rétrospective cinématographique part d'une date clé, la défaite de 1967 qui va marquer un tournant à la fois politique et culturel. Le septième art voit émerger alors des voix féminines à qui l'auteure choiti d'accorder la parole. Ainsi le cinéma devient-il un instrument de contestation mais aussi tremplin de propagande du nationalisme panarabe ainsi que l'internationalisme révolutionnaire.
International audience ; The democratization of Tunisian society, initiated following the departure of Ben Ali in 2011, brought new questions, notably regarding the future of a strong country whose young people make up the majority of the population. The figure of the child is returning today to the heart of cinematic creation. Responsible for the future of the country, children are interviewed, followed, and encouraged by the cameras of this new Tunisia, which show childhood with the innocence, hope and humor needed to build a new society. ; La démocratisation de la société tunisienne, amorcée suite au départ de Ben Ali en 2011, a apporté des questionnements nouveaux, concernant notamment l'avenir d'un pays fort d'une jeunesse majoritaire. La figure de l'enfant revient aujourd'hui au cœur de la création cinématographique. Porteurs de l'avenir du pays, les enfants sont interrogés, suivis, encouragés par les nouvelles caméras tunisiennes, qui montrent de l'enfance l'innocence, l'espoir et l'humour nécessaires pour bâtir une nouvelle société.
International audience ; The democratization of Tunisian society, initiated following the departure of Ben Ali in 2011, brought new questions, notably regarding the future of a strong country whose young people make up the majority of the population. The figure of the child is returning today to the heart of cinematic creation. Responsible for the future of the country, children are interviewed, followed, and encouraged by the cameras of this new Tunisia, which show childhood with the innocence, hope and humor needed to build a new society. ; La démocratisation de la société tunisienne, amorcée suite au départ de Ben Ali en 2011, a apporté des questionnements nouveaux, concernant notamment l'avenir d'un pays fort d'une jeunesse majoritaire. La figure de l'enfant revient aujourd'hui au cœur de la création cinématographique. Porteurs de l'avenir du pays, les enfants sont interrogés, suivis, encouragés par les nouvelles caméras tunisiennes, qui montrent de l'enfance l'innocence, l'espoir et l'humour nécessaires pour bâtir une nouvelle société.
International audience ; The democratization of Tunisian society, initiated following the departure of Ben Ali in 2011, brought new questions, notably regarding the future of a strong country whose young people make up the majority of the population. The figure of the child is returning today to the heart of cinematic creation. Responsible for the future of the country, children are interviewed, followed, and encouraged by the cameras of this new Tunisia, which show childhood with the innocence, hope and humor needed to build a new society. ; La démocratisation de la société tunisienne, amorcée suite au départ de Ben Ali en 2011, a apporté des questionnements nouveaux, concernant notamment l'avenir d'un pays fort d'une jeunesse majoritaire. La figure de l'enfant revient aujourd'hui au cœur de la création cinématographique. Porteurs de l'avenir du pays, les enfants sont interrogés, suivis, encouragés par les nouvelles caméras tunisiennes, qui montrent de l'enfance l'innocence, l'espoir et l'humour nécessaires pour bâtir une nouvelle société.
International audience ; La Tunisie de l'Indépendance aoffert aux femmes de nouvelles possibilités et plus d'égalité : la promulgation du Code du Statut Personnel et la politique de Bourguiba incite les femmes à étudier, à voyager. L'émergence des femmes dans le domaine cinématographique dans les années 1970 inaugure donc la possibilité d'un cinéma différent, basé sur d'autres sujets, eux-mêmes abordés à partir d'une expérience alternative – celle des femmes. Le cinéma tunisien s'intéresse globalement à la situation des femmes dans le pays, ce qui n'empêche pas les femmes – bien au contraire – de donner leur avis sur la question et de répondre à leurs homologues masculins sur ce problème d'une libération et d'une affirmation de la mère, de la femme, de la sœur, au cinéma comme dans la société tunisienne. À travers des films documentaires ou des fictions, le cinéma des femmes en Tunisie propose de fait une véritable reconfiguration démocratique des rapports sociaux.