Faut-il avoir peur des usines chinoises?: compétitivité et pérennité de l'atelier du monde
In: Questions contemporaines
In: Globalisation et sciences sociales
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In: Questions contemporaines
In: Globalisation et sciences sociales
In: Sociologies pratiques, Band 41, Heft 2, S. 111-124
ISSN: 2104-3787
Le présent article vise à reprendre un certain nombre d'informations sur le fonctionnement de la Chine, la propagation et le traitement du Coronavirus. Il considère que le mode de gouvernance chinoise actuel est pour beaucoup sinon dans l'apparition de la maladie Covid-19, du moins dans sa transformation en une pandémie. Il s'appuie sur les travaux que notre équipe a menés sur la Chine depuis 1989, notamment à travers un laboratoire de recherche sur les organisations de l'Université Sun Yatsen à Canton que j'ai dirigé de 2000 à 2014 inclus. Il s'appuie aussi sur des collaborations et le soutien de nombreux collègues d'autres disciplines que nous ne pouvons citer tous, et notamment d'Isabelle Attané (Directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques), de Denis Vital-Durand (Professeur à la faculté de médecine de Lyon), et de Jorge Walter ( conicet -Universidad de San Andrés, Argentine). En 2002-2003, la pandémie d'un premier coronavirus avait été évitée par les actions et le comportement de la population chinoise et de ses gouvernements. Cette fois-ci, c'est à un échec que nous assistons. Espérons que les leçons en seront tirées.
International audience ; Le développement économique de la Chine a surpris tous les observateurs. Ce pays a passé la première moitié du vingtième siècle dans la guerre civile, voire dans la guerre tout cours. L'installation d'un régime communiste y a apporté un peu de stabilité politique mais a été lourd de désastres économiques suite à des utopies communistes ou à des plans qui ont désorganisé la production vivrière et industrielle. Ces mêmes utopies ont conduit à mettre à bas une grande partie de la culture millénaire de ce pays, entraînant des drames humains dans la plupart des familles et une perte des repères moraux. A partir de 1985, on voit apparaître une croissance du fait surtout d'une ouverture plus grande à l'économie privée. A partir du milieu des années quatre-vingt-dix, on assiste à une véritable émergence d'une puissance économique qui ne se démentira pas jusqu'à aujourd'hui. Cette croissance ininterrompue sur près de trente ans n'a cessé d'interroger les analystes car elle reposait sur des principes contraires à ceux d'un libéralisme politique et économique triomphant dans le reste de la planète. Le dirigisme et la dictature qui avait semblé expliquer pour l'essentiel la chute du monde soviétique et son incapacité à obtenir des résultats économiques probants se maintenait et se renforçait au fur et à mesure des défis que rencontrait cette croissance. Alors, les analyses n'ont pas manqué qui prévoyait la fin de la croissance chinoise, voire l'effondrement politique et économique de ce pays. Pratiquement entre 1990 et 2005, chaque année voyait la sortie d'ouvrages prédisant la fin de la Chine pour des raisons évidentes. Une crise imminente annoncée mais qui n'arrivait pas. Le but de cet article est de faire le point sur ces discours sur une crise qui ne vient pas et de montrer que ces discours peuvent bien nous empêcher de voir le surgissement d'une crise massive dont les effets seront sensibles non seulement en Chine mais sur le reste de l'économie mondiale.
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International audience ; Le développement économique de la Chine a surpris tous les observateurs. Ce pays a passé la première moitié du vingtième siècle dans la guerre civile, voire dans la guerre tout cours. L'installation d'un régime communiste y a apporté un peu de stabilité politique mais a été lourd de désastres économiques suite à des utopies communistes ou à des plans qui ont désorganisé la production vivrière et industrielle. Ces mêmes utopies ont conduit à mettre à bas une grande partie de la culture millénaire de ce pays, entraînant des drames humains dans la plupart des familles et une perte des repères moraux. A partir de 1985, on voit apparaître une croissance du fait surtout d'une ouverture plus grande à l'économie privée. A partir du milieu des années quatre-vingt-dix, on assiste à une véritable émergence d'une puissance économique qui ne se démentira pas jusqu'à aujourd'hui. Cette croissance ininterrompue sur près de trente ans n'a cessé d'interroger les analystes car elle reposait sur des principes contraires à ceux d'un libéralisme politique et économique triomphant dans le reste de la planète. Le dirigisme et la dictature qui avait semblé expliquer pour l'essentiel la chute du monde soviétique et son incapacité à obtenir des résultats économiques probants se maintenait et se renforçait au fur et à mesure des défis que rencontrait cette croissance. Alors, les analyses n'ont pas manqué qui prévoyait la fin de la croissance chinoise, voire l'effondrement politique et économique de ce pays. Pratiquement entre 1990 et 2005, chaque année voyait la sortie d'ouvrages prédisant la fin de la Chine pour des raisons évidentes. Une crise imminente annoncée mais qui n'arrivait pas. Le but de cet article est de faire le point sur ces discours sur une crise qui ne vient pas et de montrer que ces discours peuvent bien nous empêcher de voir le surgissement d'une crise massive dont les effets seront sensibles non seulement en Chine mais sur le reste de l'économie mondiale.
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International audience ; Le développement économique de la Chine a surpris tous les observateurs. Ce pays a passé la première moitié du vingtième siècle dans la guerre civile, voire dans la guerre tout cours. L'installation d'un régime communiste y a apporté un peu de stabilité politique mais a été lourd de désastres économiques suite à des utopies communistes ou à des plans qui ont désorganisé la production vivrière et industrielle. Ces mêmes utopies ont conduit à mettre à bas une grande partie de la culture millénaire de ce pays, entraînant des drames humains dans la plupart des familles et une perte des repères moraux. A partir de 1985, on voit apparaître une croissance du fait surtout d'une ouverture plus grande à l'économie privée. A partir du milieu des années quatre-vingt-dix, on assiste à une véritable émergence d'une puissance économique qui ne se démentira pas jusqu'à aujourd'hui. Cette croissance ininterrompue sur près de trente ans n'a cessé d'interroger les analystes car elle reposait sur des principes contraires à ceux d'un libéralisme politique et économique triomphant dans le reste de la planète. Le dirigisme et la dictature qui avait semblé expliquer pour l'essentiel la chute du monde soviétique et son incapacité à obtenir des résultats économiques probants se maintenait et se renforçait au fur et à mesure des défis que rencontrait cette croissance. Alors, les analyses n'ont pas manqué qui prévoyait la fin de la croissance chinoise, voire l'effondrement politique et économique de ce pays. Pratiquement entre 1990 et 2005, chaque année voyait la sortie d'ouvrages prédisant la fin de la Chine pour des raisons évidentes. Une crise imminente annoncée mais qui n'arrivait pas. Le but de cet article est de faire le point sur ces discours sur une crise qui ne vient pas et de montrer que ces discours peuvent bien nous empêcher de voir le surgissement d'une crise massive dont les effets seront sensibles non seulement en Chine mais sur le reste de l'économie mondiale.
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International audience ; Les grèves sont relativement étudiées pour ce qui concerne les pays développés et particulièrement pour ce qui concerne la France. Le présent travail vise à faire un état des lieux des relations industrielles dans la Chine du Sud. C'est un travail qui a été fait dans l'urgence car ce n'était pas notre sujet principal, mais alors que notre expatriation chinoise se terminait, de plus en plus d'informations sont arrivés dans notre centre de recherches qui faisaient apparaître une augmentation sensible des tensions dans les usines du sud de la Chine. Des conflits éclataient qui aboutissaient à de fortes augmentations de salaire, le tout étant susceptible de mettre à mal le modèle de développement économique chinois, lequel a été basé pendant plus de vingt ans sur des exportations industrielles massives en provenance de cette région. Si le sud de la Chine et particulièrement la province du Guangdong est devenu l'atelier du monde, cela se doit à de nombreuses raisons, mais la raison la plus mentionnée est celle de l'existence d'une main d'œuvre travailleuse, obéissante, et acceptant sans rechigner bas salaires et mauvaises conditions de travail. Brutalement, la tranquillité relative des usines du Sud de la Chine a été mise à mal par des conflits de plus en plus nombreux. Sans pouvoir prédire ce qui relève de l'imprévisible, il nous semble que les conditions sont réunies pour un printemps ouvrier en Chine du sud, explosif ou rampant, mouvement qui a déjà commencé ; tout porte à penser qu'il va se développer dans les mois qui viennent. Le Centre Franco Chinois de Recherches sur les Organisations de l'Université Sun Yatsen à Canton à mené des observations de terrain et des discussions avec les entreprises, les syndicats, les activistes et les pouvoir politiques dont nous voudrions rendre compte dans ce chapitre et qui permettent de se faire une idée de ce à quoi il faut attendre. Nous en tirons la certitude que les grèves vont se multiplier dans les mois qui viennent et que le coût salarial va fortement monter en Chine du Sud. Ce chapitre essaie de donner un résumé des éléments qui fondent notre conviction. Il va décrire les principaux acteurs en présence en montrant la complexité et l'instabilité actuelle de la situation sociale de cette région du monde.
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International audience ; Les grèves sont relativement étudiées pour ce qui concerne les pays développés et particulièrement pour ce qui concerne la France. Le présent travail vise à faire un état des lieux des relations industrielles dans la Chine du Sud. C'est un travail qui a été fait dans l'urgence car ce n'était pas notre sujet principal, mais alors que notre expatriation chinoise se terminait, de plus en plus d'informations sont arrivés dans notre centre de recherches qui faisaient apparaître une augmentation sensible des tensions dans les usines du sud de la Chine. Des conflits éclataient qui aboutissaient à de fortes augmentations de salaire, le tout étant susceptible de mettre à mal le modèle de développement économique chinois, lequel a été basé pendant plus de vingt ans sur des exportations industrielles massives en provenance de cette région. Si le sud de la Chine et particulièrement la province du Guangdong est devenu l'atelier du monde, cela se doit à de nombreuses raisons, mais la raison la plus mentionnée est celle de l'existence d'une main d'œuvre travailleuse, obéissante, et acceptant sans rechigner bas salaires et mauvaises conditions de travail. Brutalement, la tranquillité relative des usines du Sud de la Chine a été mise à mal par des conflits de plus en plus nombreux. Sans pouvoir prédire ce qui relève de l'imprévisible, il nous semble que les conditions sont réunies pour un printemps ouvrier en Chine du sud, explosif ou rampant, mouvement qui a déjà commencé ; tout porte à penser qu'il va se développer dans les mois qui viennent. Le Centre Franco Chinois de Recherches sur les Organisations de l'Université Sun Yatsen à Canton à mené des observations de terrain et des discussions avec les entreprises, les syndicats, les activistes et les pouvoir politiques dont nous voudrions rendre compte dans ce chapitre et qui permettent de se faire une idée de ce à quoi il faut attendre. Nous en tirons la certitude que les grèves vont se multiplier dans les mois qui viennent et que le coût salarial va fortement monter en Chine du Sud. Ce chapitre essaie de donner un résumé des éléments qui fondent notre conviction. Il va décrire les principaux acteurs en présence en montrant la complexité et l'instabilité actuelle de la situation sociale de cette région du monde.
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International audience ; Les grèves sont relativement étudiées pour ce qui concerne les pays développés et particulièrement pour ce qui concerne la France. Le présent travail vise à faire un état des lieux des relations industrielles dans la Chine du Sud. C'est un travail qui a été fait dans l'urgence car ce n'était pas notre sujet principal, mais alors que notre expatriation chinoise se terminait, de plus en plus d'informations sont arrivés dans notre centre de recherches qui faisaient apparaître une augmentation sensible des tensions dans les usines du sud de la Chine. Des conflits éclataient qui aboutissaient à de fortes augmentations de salaire, le tout étant susceptible de mettre à mal le modèle de développement économique chinois, lequel a été basé pendant plus de vingt ans sur des exportations industrielles massives en provenance de cette région. Si le sud de la Chine et particulièrement la province du Guangdong est devenu l'atelier du monde, cela se doit à de nombreuses raisons, mais la raison la plus mentionnée est celle de l'existence d'une main d'œuvre travailleuse, obéissante, et acceptant sans rechigner bas salaires et mauvaises conditions de travail. Brutalement, la tranquillité relative des usines du Sud de la Chine a été mise à mal par des conflits de plus en plus nombreux. Sans pouvoir prédire ce qui relève de l'imprévisible, il nous semble que les conditions sont réunies pour un printemps ouvrier en Chine du sud, explosif ou rampant, mouvement qui a déjà commencé ; tout porte à penser qu'il va se développer dans les mois qui viennent. Le Centre Franco Chinois de Recherches sur les Organisations de l'Université Sun Yatsen à Canton à mené des observations de terrain et des discussions avec les entreprises, les syndicats, les activistes et les pouvoir politiques dont nous voudrions rendre compte dans ce chapitre et qui permettent de se faire une idée de ce à quoi il faut attendre. Nous en tirons la certitude que les grèves vont se multiplier dans les mois qui viennent et que le coût salarial va ...
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In: Sociologies pratiques, Band HS 1, Heft 3, S. 29-40
ISSN: 2104-3787
In: Strategies of Multinational Corporations and Social Regulations, S. 193-201
The article questions the growing dominance of the richest individuals nowadays. For about 30 years, a wealthier category of people than states has emerged: this is a new problem for governance and democracy. ; International audience ; The article questions the growing dominance of the richest individuals nowadays. For about 30 years, a wealthier category of people than states has emerged: this is a new problem for governance and democracy. ; L'article s'interroge sur la domination croissante opérée de nos jours par les individus les plus riches. Depuis une trentaine d'année est apparue une catégorie de personnes plus riches que des Etats : cette apparition est un problème nouveau pour la gouvernance et la démocratie.
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In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
International audience ; This paper analyses the expansion of China's clothing industry in world textile value chains. Using data from interviews and observations throughout factory visits in China and other countries we show how private Guangdong entrepreneurs started China's clothing manufacturing. Lacking experience in consumer markets and designing, original equipment manufacturing was the route Chinese firms took to expand into garment manufacturing. Low wages and low margins of profits became their original source of competitiveness and rising shares in global market sales. These beginnings saw little direct support from both national and local government policies, though few barriers were erected to restrict the growth of these firms. However, although China has managed to secure a huge slice of the world market in garment sales, it continues to specialize in the low value-added segments of value chains. The paper concludes by considering options Chinese entrepreneurs have for exploring upgrades within garment value chains. ; Le papier analyse la place de l'industrie de l'habillement chinois dans les chaines mondiales de valeur. Il montre que faute d'expérience en marketing, cette industrie s'est développée en volume mais sans créer l'essentiel de la valeur des produits finaux.
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International audience ; This paper analyses the expansion of China's clothing industry in world textile value chains. Using data from interviews and observations throughout factory visits in China and other countries we show how private Guangdong entrepreneurs started China's clothing manufacturing. Lacking experience in consumer markets and designing, original equipment manufacturing was the route Chinese firms took to expand into garment manufacturing. Low wages and low margins of profits became their original source of competitiveness and rising shares in global market sales. These beginnings saw little direct support from both national and local government policies, though few barriers were erected to restrict the growth of these firms. However, although China has managed to secure a huge slice of the world market in garment sales, it continues to specialize in the low value-added segments of value chains. The paper concludes by considering options Chinese entrepreneurs have for exploring upgrades within garment value chains. ; Le papier analyse la place de l'industrie de l'habillement chinois dans les chaines mondiales de valeur. Il montre que faute d'expérience en marketing, cette industrie s'est développée en volume mais sans créer l'essentiel de la valeur des produits finaux.
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