Ben W. Ansell, Johannes Lindvall (2021): Inward Conquest. The Political Origins of Modern Public Services
In: Gouvernement et action publique, Band 13, Heft 1, S. 145-148
ISSN: 2262-340X
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In: Gouvernement et action publique, Band 13, Heft 1, S. 145-148
ISSN: 2262-340X
In: Le mouvement social, Band 269-270, Heft 4, S. 185-230
ISSN: 1961-8646
S'il fallut plus de deux décennies pour que l'ouvrage d'Howard Zinn, People's History of the United States (Harper Collins, 1980), fût traduit en français sous le titre Une histoire populaire des États-Unis (Agone, 2002), les années 2010 ont vu se multiplier les histoires dites « populaires ». Il s'agit, pour partie, de traductions de people's history of… qui offrent ainsi au lectorat francophone des histoires populaires de l'humanité, des sciences ou encore du sport. Mais depuis trois ou quatre ans, l'historiographie française s'est aussi enrichie de multiples « histoires populaires », qu'il s'agisse, par exemple, de Nantes, du football ou, bien entendu, de la France avec les parutions successives, en 2016 et 2018, des sommes de Michelle Zancarini-Fournel et Gérard Noiriel. Cette multiplication interroge : relève-t-elle d'une simple labellisation éditoriale ? Le succès commercial des travaux d'Howard Zinn et de ses déclinaisons (en BD, documentaires, versions abrégées, pour enfants, etc.) aurait ainsi conduit des éditeurs à tenter, sinon de reproduire le phénomène, de profiter de « la marque » que représente le titre. À moins que la lecture des ouvrages ainsi publiés nous conduise à observer l'émergence d'une nouvelle forme d'écriture du social ? Fruit de renouvellements historiographiques conduisant à renoncer à des formulations plus classiques, au premier rang desquelles « une histoire sociale de… ».
In: Esprit, Band Janvier-Février, Heft 1, S. 29-33
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 73, Heft 4, S. 966-969
ISSN: 1953-8146
In: Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, Heft 134, S. 65-85
ISSN: 2102-5916
International audience ; La France aurait toujours compté trop de fonctionnaires. Mais au fil des XIXe et XXe siècles, la dénonciation du nombre des agents de l'État a de plus en plus reposé sur des argumentations budgétaires : pour redresser les finances publiques et mieux rémunérer ses agents, il fallait réduire le volume de la fonction publique. Or, sans nier l'importance que les enjeux budgétaires peuvent parfois revêtir, cet article propose de faire un pas de côté et de prendre en considération les soubassements politiques des appels aux économies. L'objectif est ici de saisir les transformations de la perception de l'État que révèlent les mutations de la dénonciation du nombre de ses agents. Deux moments seront privilégiés : celui de l'avènement de la IIIe République et celui des deux après-guerres mondiales. Paradoxalement, à travers la permanence des dénonciations du nombre des fonctionnaires, l'examen de ces deux moments révèle une acceptation progressive du développement de l'État dans la France contemporaine.
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International audience ; L'idée est récemment réapparue dans le débat politique français : il serait impératif de réduire le nombre de fonctionnaires. S'appuyant sur des exemples historiques et étrangers, cet article montre que les effectifs ne sauraient diminuer sans toucher au périmètre d'intervention de l'État
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International audience ; L'idée est récemment réapparue dans le débat politique français : il serait impératif de réduire le nombre de fonctionnaires. S'appuyant sur des exemples historiques et étrangers, cet article montre que les effectifs ne sauraient diminuer sans toucher au périmètre d'intervention de l'État
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International audience ; La France aurait toujours compté trop de fonctionnaires. Mais au fil des XIXe et XXe siècles, la dénonciation du nombre des agents de l'État a de plus en plus reposé sur des argumentations budgétaires : pour redresser les finances publiques et mieux rémunérer ses agents, il fallait réduire le volume de la fonction publique. Or, sans nier l'importance que les enjeux budgétaires peuvent parfois revêtir, cet article propose de faire un pas de côté et de prendre en considération les soubassements politiques des appels aux économies. L'objectif est ici de saisir les transformations de la perception de l'État que révèlent les mutations de la dénonciation du nombre de ses agents. Deux moments seront privilégiés : celui de l'avènement de la IIIe République et celui des deux après-guerres mondiales. Paradoxalement, à travers la permanence des dénonciations du nombre des fonctionnaires, l'examen de ces deux moments révèle une acceptation progressive du développement de l'État dans la France contemporaine.
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In: Genèses: sciences sociales et histoire, Band 99, Heft 2, S. 131-148
ISSN: 1776-2944
En partant des tentatives de dépassement du débat publié sur « l'anachronisme des séries longues » par Genèses en 1992, cet article vise à présenter le cadre analytique mobilisé pour prendre la mesure de l'abstraction « nombre des fonctionnaires » en France entre le milieu du xix e siècle et le milieu du xx e siècle. À travers une approche « reconstructionniste », il s'agit de proposer un dépassement des oppositions courantes entre démarches qualitatives et quantitatives ou entre fétichisme positiviste et rejet constructiviste des matériaux quantitatifs en sciences sociales.
A specter has haunted reforms of the state for the past several decades: the number of civil servants. Under increasing political and media attention in recent years, the number of government employees has long been a blind-spot of research in the social sciences. It is as if two persistent and contradictory assumptions were taken as evident: on the one hand, that France has too many civil servants, and on the other, that the state itself is unable to count its employees. This Ph.D thesis proposes to take seriously the question of the number of state employees by contributing to a history of the French state in terms of its workforce from 1850 to 1950. Through the simultaneous analysis of the calculation of the number of public employees, its use by contemporaries, and the development of public policy, this research serves a twofold purpose. It is, first, to examine the appropriateness of applying the concept of "government by the numbers" to the question of the number of civil servants. This deconstruction of statistical work and its political uses should then allow us to situate quantitative material among the relevant sources that constitute the history of the modern state. In short, we propose a rereading of the process of administrative development through the prism of the number of civil servants. ; Un spectre hante les réformes de l'État depuis plusieurs décennies : le nombre des fonctionnaires. Objet d'une attention politico-médiatique croissante ces dernières années, la question des effectifs de l'État est longtemps restée un angle-mort des recherches en sciences sociales. Tout se passe comme si le double discours contradictoire et persistant selon lequel d'un côté la France compterait trop de fonctionnaires, de l'autre l'État serait lui-même incapable de compter ses agents, relevait de l'évidence. Cette thèse de doctorat propose de prendre au sérieux la question du nombre des fonctionnaires en contribuant à une histoire de l'État par ses effectifs en France de 1850 à 1950. À travers l'analyse ...
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A specter has haunted reforms of the state for the past several decades: the number of civil servants. Under increasing political and media attention in recent years, the number of government employees has long been a blind-spot of research in the social sciences. It is as if two persistent and contradictory assumptions were taken as evident: on the one hand, that France has too many civil servants, and on the other, that the state itself is unable to count its employees. This Ph.D thesis proposes to take seriously the question of the number of state employees by contributing to a history of the French state in terms of its workforce from 1850 to 1950. Through the simultaneous analysis of the calculation of the number of public employees, its use by contemporaries, and the development of public policy, this research serves a twofold purpose. It is, first, to examine the appropriateness of applying the concept of "government by the numbers" to the question of the number of civil servants. This deconstruction of statistical work and its political uses should then allow us to situate quantitative material among the relevant sources that constitute the history of the modern state. In short, we propose a rereading of the process of administrative development through the prism of the number of civil servants. ; Un spectre hante les réformes de l'État depuis plusieurs décennies : le nombre des fonctionnaires. Objet d'une attention politico-médiatique croissante ces dernières années, la question des effectifs de l'État est longtemps restée un angle-mort des recherches en sciences sociales. Tout se passe comme si le double discours contradictoire et persistant selon lequel d'un côté la France compterait trop de fonctionnaires, de l'autre l'État serait lui-même incapable de compter ses agents, relevait de l'évidence. Cette thèse de doctorat propose de prendre au sérieux la question du nombre des fonctionnaires en contribuant à une histoire de l'État par ses effectifs en France de 1850 à 1950. À travers l'analyse ...
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In: Sociologie du travail, Band 52, Heft 2, S. 212-233
ISSN: 1777-5701
In: Sociologie du travail, Band 52, Heft 2, S. 212-233
ISSN: 1777-5701
Cet article propose d'étudier l'invention de la statistique des fonctionnaires dans la France des années 1890-1930. Construite aux marges de l'État, cette mesure est alors le fruit de logiques militantes et/ou professionnelles, assez largement désynchronisées de l'élaboration ou la mise en œuvre de politiques de réduction des effectifs. Trois phases se succèdent : à l'aube du XXe siècle, on compte d'abord les fonctionnaires pour dénoncer le " fonctionnarisme " et la " dépopulation " ; au cours de la décennie qui précède la Grande Guerre, il s'agit surtout de promouvoir une expertise statisticienne ; dans l'entre-deux-guerres, enfin, de fortes compressions sont mises en œuvres, alors que la statistique des fonctionnaires est mise entre parenthèses. Une focalisation sur cette période, par une approche soucieuse des modalités de fabrication et d'usage du nombre des fonctionnaires, permet d'éclairer sous un nouveau jour un discours persistant, et néanmoins paradoxal : on ignorerait combien il y a de fonctionnaires en France, tout en affirmant qu'ils sont trop nombreux.
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