La force de l'attachement dans l'engagement : évolution et politisation des attachements aux lieux dans les conflits d'aménagement
In: Géographie, économie, société, Band 24, Heft 1, S. 69-102
ISSN: 1958-5802
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In: Géographie, économie, société, Band 24, Heft 1, S. 69-102
ISSN: 1958-5802
In: L' Espace politique, Heft 34
ISSN: 1958-5500
International audience ; Parmi les conflits environnementaux contemporains, ceux associés aux déchets sont les plus virulents car ils suscitent le plus souvent chez les acteurs locaux quatre type de sentiments simultanés : l'injustice, la peur, la méfiance, le dégout. L'annonce de la création d'une installation de gestion des déchets sur un territoire suscite alors de vifs mouvements d'opposition associés au NIMBY par les industriels, les médias et une partie de la communauté scientifique, un phénomène présenté comme un mouvement local privilégiant les libertés individuelles par rapport au bien commun. Toutefois, l'histoire est-elle toujours aussi simple ? Notre cas d'étude est un projet de décharge sur la commune rurale de St-Escobille, en Essonne. A partir de l'analyse de la construction, l'organisation et l'évolution du mouvement d'opposition, nous testons l'hypothèse selon laquelle résister aux déchets peut développer chez les militants un capital politique. Nous soutenons ici que c'est l'imbrication des quatre ressentis et leur inscription dans le temps qui permettent de dépasser le NIMBY pour mener à ce que nous nommons « résistance éclairée ». Nos résultats montrent que la méfiance se meut en capital social; la peur en capital savant; le dégout en capital patrimonial et l'injustice en capital politique. Certaines contestations locales, notamment sur la question des déchets, permettent alors d'enrichir la démocratie en la dotant de valeurs nouvelles et de questionner la notion d'intérêt général.
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International audience ; Parmi les conflits environnementaux contemporains, ceux associés aux déchets sont les plus virulents car ils suscitent le plus souvent chez les acteurs locaux quatre type de sentiments simultanés : l'injustice, la peur, la méfiance, le dégout. L'annonce de la création d'une installation de gestion des déchets sur un territoire suscite alors de vifs mouvements d'opposition associés au NIMBY par les industriels, les médias et une partie de la communauté scientifique, un phénomène présenté comme un mouvement local privilégiant les libertés individuelles par rapport au bien commun. Toutefois, l'histoire est-elle toujours aussi simple ? Notre cas d'étude est un projet de décharge sur la commune rurale de St-Escobille, en Essonne. A partir de l'analyse de la construction, l'organisation et l'évolution du mouvement d'opposition, nous testons l'hypothèse selon laquelle résister aux déchets peut développer chez les militants un capital politique. Nous soutenons ici que c'est l'imbrication des quatre ressentis et leur inscription dans le temps qui permettent de dépasser le NIMBY pour mener à ce que nous nommons « résistance éclairée ». Nos résultats montrent que la méfiance se meut en capital social; la peur en capital savant; le dégout en capital patrimonial et l'injustice en capital politique. Certaines contestations locales, notamment sur la question des déchets, permettent alors d'enrichir la démocratie en la dotant de valeurs nouvelles et de questionner la notion d'intérêt général.
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International audience ; NIMBY (Not In My Back Yard) supporters are presented as citizens opposed to new local developments whose costs are perceived to be only local though the aims are for general gains. However, these conflicts have proven much more complex than the NIMBY concept can explain. The objective of this paper is to provide a framework to facilitate the understanding of opposition movements and how they can affect society at large by triggering social change. The conceptual framework is applied to a case of local opposition to a landfill project in the village of Saint-Escobille (Essonne, France). Through analysis of the structure of the opposition movement and the changes it underwent over time, the author shows how such movements can evolve into a social movement that enriches democracy through the constitution of four types of capital: social capital, scientific capital, patrimonial capital and political capital. The authors argue that scientific and patrimonial capitals allow social capital to evolve into political capital. The shift from being a self-interest to a civic interest movement takes place through enlightened resistance, which reveals local public interest, called territorial interests. In the study of environmental controversies, the authors emphasize the importance of recognizing the evolution through time of (1) the social landscape, (2) the different types of legitimate knowledge, (3) the role of place attachment, and (4) the political dimension of identities. After reviewing three approaches to the NIMBY phenomena in the literature, the paper exposes its conceptualization of land-use disputes. It ends with a discussion of the concepts of common interest and participation, two controversial notions which need to be clarified.
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International audience ; NIMBY (Not In My Back Yard) supporters are presented as citizens opposed to new local developments whose costs are perceived to be only local though the aims are for general gains. However, these conflicts have proven much more complex than the NIMBY concept can explain. The objective of this paper is to provide a framework to facilitate the understanding of opposition movements and how they can affect society at large by triggering social change. The conceptual framework is applied to a case of local opposition to a landfill project in the village of Saint-Escobille (Essonne, France). Through analysis of the structure of the opposition movement and the changes it underwent over time, the author shows how such movements can evolve into a social movement that enriches democracy through the constitution of four types of capital: social capital, scientific capital, patrimonial capital and political capital. The authors argue that scientific and patrimonial capitals allow social capital to evolve into political capital. The shift from being a self-interest to a civic interest movement takes place through enlightened resistance, which reveals local public interest, called territorial interests. In the study of environmental controversies, the authors emphasize the importance of recognizing the evolution through time of (1) the social landscape, (2) the different types of legitimate knowledge, (3) the role of place attachment, and (4) the political dimension of identities. After reviewing three approaches to the NIMBY phenomena in the literature, the paper exposes its conceptualization of land-use disputes. It ends with a discussion of the concepts of common interest and participation, two controversial notions which need to be clarified.
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International audience ; This article draws on the spatial approach to understanding place attachment. Our goal is to contribute to this currently poorly developed approach by identifying the many types of place attachment, analyzing their effects on social and spatial dynamics, and apprehending how place attachment can enhance political engagement. Our analysis, based on 142 interviews conducted in 5 different rural territories, underscores the diversity of place attachment, in terms of valued entities (nature, modernity, tradition) and in terms of social and spatial implications. At the social level, we show that place attachment produces more conflicts than cooperation processes and that this kind of attachment is more often individual in nature than collectively shared. At the spatial level, the majority of place-attached actors are enlisted in the building of new knowledge and actions for the protection of valued entities. We wish to show that place attachment can be converted into political engagement if the inhabitants of a territory are active (1) in the transmission of feelings of attachment to others (identity-related link), and (2) in the accumulation of knowledge and the protection of valued entities and their environment (differential link). These two indicators are considered to be at the basis of the emergence of a collective spatial identity and a political engagement toward the places in question. ; Cette contribution s'inscrit dans l'approche spatiale de l'attachement au lieu, encore peu développée dans la littérature. Notre objectif est d'identifier différents types d'attachements qui peuvent exister à propos d'un lieu, d'analyser comment cet attache-ment se manifeste auprès des autres et sur le territoire et d'appréhender dans quelles conditions un attachement au lieu peut poser les bases d'un engagement politique. L'analyse de 142 entretiens menés entre 2005 et 2015 sur cinq terrains d'étude en milieu rural souligne la diversité des formes que l'attachement peut revêtir, diversité en termes ...
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International audience ; Notre objectif est ici d'étudier l'évolution d'une identité territoriale au prisme de bouleversements environnementaux et institutionnels liés à la ressource en eau. Le mont Kilimandjaro et ses habitants, les Chagga, sont marqués par deux enjeux majeurs la concernant : la baisse de sa disponibilité et la nouvelle politique de l'eau amenant modernisation, marchandisation, privatisation et centralisation de la ressource. La notion d'identité territoriale est appréhendée en tant que système socio-patrimonial, empreint de rapports sociaux (relations entre acteurs) et patrimoniaux (relations aux objets naturels et culturels). Le modèle de l'Acteur en 4 Dimensions offre un support méthodologique permettant de décortiquer un territoire en système socio-patrimonial à partir d'entretiens semi-directifs et de différencier les identités individuelles et collectives, sociales et spatiales. Nous testons l'hypothèse selon laquelle un objet territorial comme l'eau peut être porteur de relations sociales comme de liens affectifs au territoire, et que nier ces attachements peut modifier l'identité territoriale. Au niveau social, nous mettons en exergue une opposition fondamentale entre tradition (portée par les enracinés, représentée par les canaux d'irrigation) et modernité (portée par les détachés, représentée par « l'eau moderne »). Au niveau patrimonial, l'eau engendre des attachements porteurs de savoirs, pratiques et représentations spécifiques, niés par les nouveaux gestionnaires des ressources naturelles. Ce qui faisait la spécificité culturelle des lieux (la gestion villageoise des canaux) n'est plus et un nouveau rapport à l'eau s'installe sur le Kilimandjaro perturbant grandement l'identité territoriale chagga.
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International audience ; This article draws on the spatial approach to understanding place attachment. Our goal is to contribute to this currently poorly developed approach by identifying the many types of place attachment, analyzing their effects on social and spatial dynamics, and apprehending how place attachment can enhance political engagement. Our analysis, based on 142 interviews conducted in 5 different rural territories, underscores the diversity of place attachment, in terms of valued entities (nature, modernity, tradition) and in terms of social and spatial implications. At the social level, we show that place attachment produces more conflicts than cooperation processes and that this kind of attachment is more often individual in nature than collectively shared. At the spatial level, the majority of place-attached actors are enlisted in the building of new knowledge and actions for the protection of valued entities. We wish to show that place attachment can be converted into political engagement if the inhabitants of a territory are active (1) in the transmission of feelings of attachment to others (identity-related link), and (2) in the accumulation of knowledge and the protection of valued entities and their environment (differential link). These two indicators are considered to be at the basis of the emergence of a collective spatial identity and a political engagement toward the places in question. ; Cette contribution s'inscrit dans l'approche spatiale de l'attachement au lieu, encore peu développée dans la littérature. Notre objectif est d'identifier différents types d'attachements qui peuvent exister à propos d'un lieu, d'analyser comment cet attache-ment se manifeste auprès des autres et sur le territoire et d'appréhender dans quelles conditions un attachement au lieu peut poser les bases d'un engagement politique. L'analyse de 142 entretiens menés entre 2005 et 2015 sur cinq terrains d'étude en milieu rural souligne la diversité des formes que l'attachement peut revêtir, diversité en termes d'entités aimées (nature, modernité, tradition) et d'implications sociales comme spatiales. Au niveau social, nous montrons que l'attachement au territoire est davantage vecteur de conflit que de coopération et que s'il est très présent d'un point de vue individuel, il s'inscrit rarement collectivement. Sur le plan spatial si certains acteurs présentent un attachement restreint à quelques entités sans implication envers elles, la majorité des attachés se mobilisent dans la recherche de nouveaux savoirs et dans la protection des entités aimées. Nous souhaitons montrer ici qu'un attachement au lieu peut se traduire politiquement si les acteurs d'un territoire sont actifs 1) dans la transmission de l'attachement à autrui (lien identitaire) ; 2) dans l'accumulation de savoirs et pour la protection des entités aimées et de leur environnement (lien différentiel). Ces deux indicateurs représentent le terreau pour le développement d'une identité spatiale collective et d'un engagement politique en faveur du lieu aimé.
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International audience ; Notre objectif est ici d'étudier l'évolution d'une identité territoriale au prisme de bouleversements environnementaux et institutionnels liés à la ressource en eau. Le mont Kilimandjaro et ses habitants, les Chagga, sont marqués par deux enjeux majeurs la concernant : la baisse de sa disponibilité et la nouvelle politique de l'eau amenant modernisation, marchandisation, privatisation et centralisation de la ressource. La notion d'identité territoriale est appréhendée en tant que système socio-patrimonial, empreint de rapports sociaux (relations entre acteurs) et patrimoniaux (relations aux objets naturels et culturels). Le modèle de l'Acteur en 4 Dimensions offre un support méthodologique permettant de décortiquer un territoire en système socio-patrimonial à partir d'entretiens semi-directifs et de différencier les identités individuelles et collectives, sociales et spatiales. Nous testons l'hypothèse selon laquelle un objet territorial comme l'eau peut être porteur de relations sociales comme de liens affectifs au territoire, et que nier ces attachements peut modifier l'identité territoriale. Au niveau social, nous mettons en exergue une opposition fondamentale entre tradition (portée par les enracinés, représentée par les canaux d'irrigation) et modernité (portée par les détachés, représentée par « l'eau moderne »). Au niveau patrimonial, l'eau engendre des attachements porteurs de savoirs, pratiques et représentations spécifiques, niés par les nouveaux gestionnaires des ressources naturelles. Ce qui faisait la spécificité culturelle des lieux (la gestion villageoise des canaux) n'est plus et un nouveau rapport à l'eau s'installe sur le Kilimandjaro perturbant grandement l'identité territoriale chagga.
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In: Nouvelles perspectives en sciences sociales: revue internationale de systémique complexe et d'études relationnelles, Band 10, Heft 1, S. 283-329
ISSN: 1918-7475
Le territoire, entité relationnelle complexe, met en avant la dualité homme-nature en mêlant morphologie de l'espace et subjectivité du regard passé, présent et futur. Une notion polysémique donc, qui pour certains auteurs ne fait plus sens. Plutôt que d'abandonner la notion de territoire, nous proposons au contraire d'accepter la mouvance du concept et d'approfondir l'analyse de cette complexité territoriale. Pour ce faire, cet article expose deux thèses complémentaires. D'un point de vue théorique, nous positionnons le territoire en tant que système socio-patrimonial, fruit des relations sociales et des relations au patrimoine (naturel et culturel). Le territoire serait alors un noeud interactionnel entre ce que nous appelons rapport social et rapport patrimonial. D'un point de vue pratique, nous proposons d'opérationnaliser cette définition au-travers d'un modèle de diagnostic territorial intitulé l'Acteur en 4 Dimensions (A4D) qui vise l'analyse du jeu d'acteurs par l'étude des liens entre humains et liens au non humain. L'A4D permet de constituer ce que nous nommons des empreintes territoriales propres à chaque acteur, une radiographie synchronique des liens sociaux et patrimoniaux sur un territoire. Ce modèle conceptuel d'analyse est vecteur d'informations sur le jeu d'acteurs et de dialogue entre parties intéressées. Il s'adresse alors aux chercheurs, porteurs de projets, médiateurs ainsi qu'aux acteurs territoriaux eux-mêmes. Nos résultats montrent que l'étude des liens sociaux ne peut se faire indépendamment du contexte dans lesquels ils sont ancrés et inversement, que les liens homme-nature existent par le biais de relations sociales. Des objets qui font du lien ; des liens qui font des objets : une problématique à approfondir pour décrypter ce qu'est le territoire au-travers d'une analyse sur les attaches entre nature et culture.
In: Sociologies pratiques, Band 27, Heft 2, S. 145-165
ISSN: 2104-3787
Le nimby est présenté comme un front de refus systématique aux projets industriels générateurs de nuisances, fondé sur l'ignorance et l'égoïsme. Dans certains cas, il n'en est rien. Voici l'exemple d'une résistance organisée face à un projet de décharge sur la petite commune rurale de Saint-Escobille (Essonne, France). En décortiquant le processus de contestation, cet article montre que le conflit environnemental a conduit au renforcement de quatre types de capitaux : le capital social, le capital savant, le capital patrimonial et le capital politique. Ce type d'opposition locale, que nous appelons « résistance éclairée » peut alors être l'expression d'un mouvement social enrichissant la démocratie et créant de nouvelles valeurs territoriales.
International audience ; Le NIMBY est présenté comme un front de refus systématique aux projets industriels générateurs de nuisances, fondé sur l'ignorance et l'égoïsme. Dans certains cas, il n'en est rien. Voici l'exemple d'une résistance organisée face à un projet de décharge sur la petite commune rurale de St-Escobille (Essonne, France). En décortiquant le processus de contestation, cet article montre que le conflit environnemental a conduit au renforcement de quatre types de capitaux : le capital social, le capital savant, le capital patrimonial et le capital politique. Ce type d'opposition locale, que nous appelons « résistance éclairée » peut alors être l'expression d'un mouvement social enrichissant la démocratie et créant de nouvelles valeurs territoriales. La première partie de cet article explicite le phénomène NIMBY ainsi que ses différentes dimensions. On se propose ensuite d'analyser de quelle manière la résistance à la décharge s'organise et comment elle amène à une reconfiguration du paysage social, en explicitant les quatre types de capitaux. La dernière partie remet en cause le terme de NIMBY pour aborder les incertitudes autour des problématiques environnementales et analyse les nouvelles formes de légitimités pour définir l'intérêt général.
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International audience ; Le NIMBY est présenté comme un front de refus systématique aux projets industriels générateurs de nuisances, fondé sur l'ignorance et l'égoïsme. Dans certains cas, il n'en est rien. Voici l'exemple d'une résistance organisée face à un projet de décharge sur la petite commune rurale de St-Escobille (Essonne, France). En décortiquant le processus de contestation, cet article montre que le conflit environnemental a conduit au renforcement de quatre types de capitaux : le capital social, le capital savant, le capital patrimonial et le capital politique. Ce type d'opposition locale, que nous appelons « résistance éclairée » peut alors être l'expression d'un mouvement social enrichissant la démocratie et créant de nouvelles valeurs territoriales. La première partie de cet article explicite le phénomène NIMBY ainsi que ses différentes dimensions. On se propose ensuite d'analyser de quelle manière la résistance à la décharge s'organise et comment elle amène à une reconfiguration du paysage social, en explicitant les quatre types de capitaux. La dernière partie remet en cause le terme de NIMBY pour aborder les incertitudes autour des problématiques environnementales et analyse les nouvelles formes de légitimités pour définir l'intérêt général.
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International audience ; Mount Kilimanjaro, the highest mountain in Africa, is a site of exceptional diversity. However, its fragile balance is presently under threat, mainly from hydrological issues. Scientists and politicians have different hypotheses concerning the condition and availability of water on the mountain, thus far without consensus. Some of these hypotheses infer that the local Chagga communities living on Kilimanjaro's slopes are implicated in the overall degradation of natural resources. A major part of the research presented in this paper focuses on the Chagga people's view of their environment. The research uses the Actor in 4 Dimensions (A4D) methodology. This multidisciplinary conceptual model helps one to understand a territory by analysing the relations between individuals (social link) and the relations between humans and no humans (natural link). This paper aims to (1) present the A4D model and its innovative methodology, (2) analyse the stakeholders' dynamics around environmental issues on the mountain and (3) focus on the Chagga's perception of natural resource evolution and management. The A4D results show that the Chagga display a profound attachment to their territory, the forest is the element creating social relations, technical progress can mean social regression, conflicts over natural resources are increasing and hydrological risks on Mount Kilimanjaro are primarily of a social nature.
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