La législation nationale [1] et internationale classe le patrimoine bâti dans la catégorie du patrimoine culturel immobilier. La vulnérabilité croissante et la dégradation de ce dernier appellent à des actions urgentes de réhabilitation et nécessitent la mise en place d'un processus de maintenance permanent. Le projet de réhabilitation du centre historique de Constantine, menée à travers des opérations pilotes de la rue Mellah Slimane au début de l'année 2007, est né d'une volonté politique et universitaire. Il adopte la démarche du projet urbain et expérimente le processus dans toutes ses dimensions politique, sociale, économique et culturelle. Il a pour ambition d'être dans une optique pédagogique à travers un chantier-école pour tous les acteurs concernés. Ce chantier expérimental, devenu un lieu d'apprentissage et de recyclage, a mis en exergue les difficultés de l'intervention et a ouvert le chantier de la formation dans une vision de refonte et de valorisation de l'enseignement des métiers de la réhabilitation. Dans cet article nous allons exposer le processus de formation correspondant aux jeunes demandeurs d'emploi, aux apprentis ayant auparavant suivi une formation professionnelle et aux étudiants d'architecture. Il s'agit d'une première formation à caractère innovant qui s'est déroulée au sein de l'entreprise, dans un chantier où le projet pilote permet l'acquisition et la restitution des savoir et savoir-faire inhérents à la réhabilitation et dont les effets sont un appui substantiel au développement du secteur économique.
Cet article présente les premiers résultats d'une enquête qualitative sur les conditions d'émergence de la démarche cluster à Constantine, métropole régionale de l'Est de l'Algérie. Il vise à mettre en lumière les jeux d'acteurs, par l'identification des réseaux et structures organisationnelles influant la création des clusters mécanique et dinanderie. La même importance est accordée à l'adhésion de ces acteurs structurés en réseaux qui se déploient à plusieurs niveaux d'échelles géographiques. Les acteurs en question, interagissent le long d'un processus, spécifique à chaque cluster, révélant des recompositions sociales et spatiales où le rôle des politiques publiques est redéfini en même temps que leurs relations au territoire. Il nous parait important de saisir le degré d'appropriation des projets de clusters par les acteurs concernés, mais aussi de comprendre les modalités à l'origine de leur mise en place, mettant en exergue l'apparition de nouvelles formes locales de partenariat et d'ancrage territorial. On a constaté suite aux entretiens, l'émergence d'une prise de conscience de la nécessité de « travailler ensemble » ainsi que la volonté de rompre avec les pratiques courantes, ce qui a permis la mobilisation de compétences locales issues de sphères différentes autour d'un objectif commun. Cette forme de collaboration entre les acteurs est une nouvelle pratique, qui nécessite une certaine maturité, que les partenaires expérimentent. L'existence d'un rapport de confiance entre les acteurs et leur appropriation des projets de Cluster, dont la réussite apparait comme un enjeu capital s'accompagne d'un changement du mode d'intervention de l'Etat à travers ses institutions, rendant possible la réussite des projets.
Ouvrage constituant la restitution partielle des travaux menés par des chercheurs et professionnels de l'urbanisme à l'occasion des séminaires du programme fabrication urbaine mis en place par Nadir Boumaza au Centre Jacques Berque de Rabat de 2001 à 2005