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Forced displacement invariably entails jeopardizing education. By giving parents and children a voice, this study examines the inextricable situations – wars, repressions, humanitarian crises – forcing them into exile. It retraces the paths of children marked by
dropping out of school or chaotic schooling in the countries of origin or transit. It reveals the challenges posed by the arrival of this population of particularly vulnerable pupils for the educational and social work of schools.
By questioning the limitations of the right to education in the context of forced migration and a restrictive asylum policy, this book fills an important gap in the study of educational vulnerability linked to exile. It offers innovative ways to support the schooling of children of asylum seekers, by enabling them to take advantage of their own, often
unsuspected, resources.

In a broader social context where the social divisions have increasingly come to be seen through cultural or ethnic lenses, one-sided concern with identity dynamics runs the risk of defining social categories in essential terms, emphasize issues of cultural incompatibility, and reduce social influence phenomena to ingroups allegiances. Mugny and his colleagues argued that minority influence and social identifications processes interacted in such a way as producing conditions allowing outgroups to exert a genuine influence. Adopting an interactionnist approach to the study of racism and xenophobia, which in turn builds on Axel Honneth's (1996) philosophical theory of recognition, it will be argued that assuming the very possibility of outgoup influence emphasizes the role of the "voice", in particular of minorities, as chance to enter into processes of persuasion. This voice can be seen as a bulwark against the ethnic and cultural divisions that undermine contemporary societies' democratic purpose.

Cet article entend illustrer comment la question de la scolarisation des enfants de demandeurs d'asile en Suisse, en tension entre une politique d'asile restrictive et un assouplissement en matière d'accès à l'éducation, met à l'épreuve l'institution scolaire et suscite l'engagement d'une pluralité d'acteurs, que ce soit au niveau de l'implication des professionnel-le-s en place, ou au niveau des initiatives prises par des intervenants extérieurs. À partir d'entretiens semi-directifs avec différents acteurs de l'école, responsables des questions migratoires, directeurs/ directrices d'établissement, enseignants ordinaires ou spécialisés dans l'accueil, éducateurs/éducatrices et intervenants sociaux, travailleurs bénévoles ou représentants du monde associatif, nous documentons les solutions ad hoc, les bricolages et les pistes d'action mis en oeuvre en réponse à l'accueil et l'accompagnement des enfants de demandeurs d'asile et qui signalent, souvent de manière dramatique, l'irruption de la question sociale à l'école.

Within the theoretical framework of Social Representations, an exploratory study involving French-speaking Belgian citizens (N = 86) was conducted in order to assess the meaning of being a citizen both in the national and in the European contexts. Participants completed a free association task with the stimuli "Being a Belgian (European) citizen is." coupled with a standardised questionnaire. The shared meanings associated with the notion of citizenship were identified, as well as the organising principles of this representation. Results showed that at both levels a formal/political definition of citizenship emerged together with a more specific national and European significance. Political positioning towards the functions of the Slate (social vs. penal) and political orientations were found to contribute to structuring both semantic spaces. The relevance of a conceptual distinction between identity and citizenship is discussed in the context of the socio-political transformations brought about by the construction of Europe.

Appelée à gérer des situations qui vont au-delà du travail éducatif ordinaire et à traiter les problématiques pouvant émerger du fait de la prise en compte de publics en situation de précarité et de grande hétérogénéité socioculturelle, l'école se voit directement confrontée à la question sociale, sous une forme à bien des égards renouvelée. Face à des populations d'élèves dont les régimes sociaux d'existence s'écartent des rôles et des conduites attendus, l'institution scolaire se charge non plus seulement d'instruire des cohortes mais aussi d'éduquer, de soutenir, d'inclure et d'accompagner des acteurs scolaires (élèves, parents) pris dans un monde d'instabilité et d'insécurité sociales croissantes. Ce contexte général se traduit par une double exigence, de diversification des rôles professionnels et de développement d'une prise en charge axée sur les singularités des élèves, laquelle est porteuse d'innovations, mais aussi source de tensions. Au travers de contributions issues de différents contextes éducatifs, ce numéro de Raisons éducatives propose d'identifier les avancées et les points d'achoppement qui caractérisent le traitement de la question sociale à l'école.